Fil info

«La Chine ne pourra pas tout produire, elle devra importer», a souligné Jean-Marc Chaumet, chef de projet à l’Institut de l’élevage (Idele), le 4 avril lors de la conférence Grand Angle Lait organisée par l’Idele. «Les 2/3 de la hausse de la consommation chinoise seront comblés par des importations», a-t-il continué, évoquant également une importante restructuration dans le pays «mais qui va prendre du temps». «Pour l’heure, le lait chinois est beaucoup plus cher que le lait français», observait-il. Selon lui, les importations se feront en partie sous «contrôle des entreprises chinoises». Et de rappeler les investissements des entreprises chinoises en Europe, Nouvelle-Zélande, Australie et États-Unis. «Attention cependant aux sur-capacités en Chine comme à l’étranger» alertait Jean-Marc Chaumet, annonçant une forte volatilité des cours à l’avenir.

Didier Bouville

«En novembre 2016, avec plus de 7 millions de têtes, le cheptel ovin français a baissé de 6% par rapport à novembre 2011 » a annoncé Agreste le 3 avril dans une note de conjoncture. Le troupeau ovin laitier est resté stable sur la même période alors que celui d’ovins viande recule de 10%. Si en 2016, la production ovine a progressé en tête, elle devrait reculer en 2017, selon Agreste, compte tenu « du repli des effectifs de femelles de souche». En Europe, les effectifs ovins ont reculé de 1% avec «des situations très contrastées selon les pays : hausse du cheptel au Royaume-Uni (+7%) et en Roumanie (+18%), recul dans les autres pays», note Agreste. Pour autant, «les prévisions européennes de production de viande ovine pour 2017 sont à la baisse en Espagne, mais à la hausse dans tous les autres pays».

Didier Bouville

En novembre 2016, le cheptel caprin est en repli de près de 13% par rapport à novembre 2011, selon une note du 3 avril du service de statistique du ministère de l’Agriculture. Le cheptel français a ainsi diminué de 1,2 million de têtes en cinq ans. La France est reléguée à la quatrième place en termes de taille de cheptel sur le plan européen, dépassée par la Roumanie. La Grèce, dont le cheptel est en repli de 30% entre 2011 et 2016, possède le plus grand cheptel européen avec près de 4 millions de chèvres. L’Espagne en possède 3 millions, avec une progression de 15% entre 2011 et 2016. En Roumanie, le cheptel a progressé de 17% et en Italie de 7% durant la même période. En France, Agreste, estime pour 2017 un repli de la production de 1% du fait d’un repli des effectifs de femelles.

Didier Bouville

« Un mois après la fin du cycle des négociations annuelles, le résultat est alarmant pour les produits à marque fabricant et les négociations sur les produits MDD sont aussi éloignées des réalités », déplore la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (Fict) dans un communiqué du 30 mars. L’organisation décrit une hausse majeure des prix des principales pièces sur un an : gorge, + 51 % ; poitrine, + 30 % ; trimming coche, +24 % ; gras, +16 % ; épaule, +15 % ; carré bacon, +12 % ; jambon, +11 %. « Or, si les grands clients avaient respecté l’esprit de la loi, la clause de renégociation aurait dû s’appliquer », poursuit la Fict, qui craint pour les marges et l’avenir de l’industrie de la charcuterie. L’organisation dénonce des stratégies d’achat « à l’opposé de l’objectif d’un renforcement de l’industrie et donc d’un développement de la qualité et de la diversité de l’offre de charcuterie française » de la part de la distribution, et demande une réouverture des négociations.

Didier Bouville

L’arrêté du 31 mars 2017 confirmant le calendrier de remise en place des palmipèdes dans le Sud-Ouest, zone la plus touchée par l’épizootie d’influenza aviaire, a été publié au Journal officiel du 2 avril. Le vide sanitaire aura lieu du 17 avril au 28 mai, a rappelé le même jour un communiqué du ministre de l’Agriculture, et la reprise des activités d’élevage ne pourra donc intervenir qu’à partir du 29 mai, « dans des conditions strictes de dépistage des animaux et du respect effectif des mesures de biosécurité », précise le communiqué. « Des dispositions nouvelles relatives au contrôle du nettoyage et à la désinfection des véhicules, au matériel utilisé ou encore à l’organisation des circuits des transports d’animaux sont rendues obligatoires », indique également le texte (l’article 6 de l’arrêté détaille notamment les conditions de nettoyage et de désinfection des véhicules et des équipements utilisés pour le transport).

Didier Bouville

Le président de l’observatoire des prix et des marges sera nommé dans les prochains jours, en tout cas avant la conférence de presse de bilan annuel de prix et marges des filières alimentaires qui est prévue pour le 11 avril, indique le ministère de l’Agriculture en date du 30 mars. Il sera donc nommé par l’actuel ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Le président actuel, Philippe Chalmin, arrive en fin de son mandat. Il est candidat à sa succession. Deux autres candidats se sont déclarés : Olivier Mével, enseignant-chercheur à l’université de Brest, et Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. Le profil recherché est « un universitaire de haut niveau dont les travaux de recherche témoignent d’un intérêt majeur pour le fonctionnement des marchés de matières premières et en particulier des marchés agricoles en France, et d’une connaissance approfondie des principaux enjeux du fonctionnement de la chaîne de commercialisation alimentaire ».

Didier Bouville

Jeunes Agriculteurs lance la campagne #OrigineConnue afin de valoriser les industriels et les distributeurs qui jouent le jeu de la transparence, a indiqué l’organisation le 31 mars. Un décret oblige dès le 1er avril 2017 les entreprises à indiquer, sur les emballages, l’origine des produits transformés contenant de la viande et du lait. Pendant plus de deux ans, Jeunes Agriculteurs « a milité pour la traçabilité des produits à travers les campagnes Lait et Viande de Nulle Part », se félicite le syndicat. Le réseau Jeunes Agriculteurs « enquêtera dans les grandes et moyennes surfaces » afin d’effectuer les vérifications, ainsi que dans la restauration collective, « qui est aussi responsable de l’application du décret ». Ainsi, le syndicat « fera savoir quels établissements jouent le jeu ! ».

Didier Bouville

Comme il l’avait annoncé en novembre dernier, Stéphane Le Foll a mis en place une avance de trésorerie pour les Maec (mesures agroenvironnementales et climatiques) et les aides à l’agriculture bio 2016, a annoncé le ministère le 31 mars. « Plus de 40 000 exploitants dont la demande a été instruite vont ainsi percevoir à partir d’aujourd’hui près de 225 M€. Des versements complémentaires interviendront courant avril pour les demandes en cours d’instruction ». Cette nouvelle avance, qui fait suite à celles versées en mai 2016 et février 2017 au titre des Maec/bio 2015 pour un total de 240 M€, « représente environ 80% de l’aide attendue ». Dans l’attente du versement du solde des Maec/bio, ce dispositif transitoire est intégralement financé sur le budget national, précise le ministère.

Didier Bouville

En février 2017, à 5,45 €/kg carcasse, le cours moyen de l’agneau est en retrait de plus de 8 % par rapport à février 2017 et de 9 % par rapport au cours moyen de la période 2011-2015, a annoncé Agreste dans une note de conjoncture du 30 mars. Les abattages d’agneaux en février 2017, corrigés des variations journalières, sont également en repli de 4,4% en tête et de 3,7% en poids. En janvier 2017, les exportations totales d’ovins vivants sont en hausse de 15%, en glissement annuel avec une hausse des ventes de 18 % (11 000 têtes) vers l’Espagne mais un repli de 28 % (1 200 têtes) vers l’Italie. De leur côté, les importations d’agneaux et d’ovins adultes finis sont en repli avec une baisse de 21 % en janvier 2017, selon Agreste.

Didier Bouville

Mercredi 29 mars, une attaque de brebis a été constatée par les éleveurs entre 9h30 et 10h30 sur la commune de Saint-Geniez de Bertrand, avec comme bilan, une brebis tuée. Plus tard, le même jour, vers 19h30, « un loup a été vu par un éleveur à Lapanousse de Cernon », rapporte François Giacobbi, éleveur sur le secteur et réprésentant la profession agricole dans le comité « loup » départemental. « L’éleveur a prévenu ses collègues. Ils ont tenté d’effaroucher le loup et ont veillé leurs troupeaux toute la nuit. Nous sommes très inquiets. On ne peut passer cette nouvelle campagne de pâturage à faire nuit blanche auprès de nos troupeaux ! » proteste encore François Giacobbi.

Didier Bouville