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En 2016, la consommation apparente de viande augmente très légèrement sur un an, avec + 0,9 %, indique Agreste dans sa note de conjoncture de mars. Néanmoins, la consommation de viande de boucherie, qui représente 68 % de la consommation de viande, est en baisse de – 0,6 %, à l’inverse de celle de volaille qui progresse de + 4 %, tirée par le poulet (+ 6 %) qui atteint avec 1,2 millions de tec (tonnes équivalent carcasse) son plus haut niveau depuis 1999. La consommation de viande bovine repart quant à elle à la baisse, avec – 0,7 %, tout comme celle de porc, – 0,8 %. En volume, la consommation des ménages baisse pour la deuxième année consécutive, toutes formes de viande confondues. Les achats, en volume, de viande de boucherie fraîche reculent de – 3,4 % : – 3 % pour la viande fraîche de porc, pourtant la moins chère, – 2,8 % pour la viande fraîche de bœuf, au profit de la viande hachée dont la progression est cependant moindre que l’année précédente (+ 1,8 % contre + 4,5 % en 2015).

Didier Bouville

« Afin de répondre aux problématiques, réelles, rencontrées dans les zones intermédiaires, qui ne sont pas réglées par les MAEC Zones intermédiaires, l’idée d’un élargissement de l’ICHN aux productions végétales est apparue lors des échanges récents avec le ministre. Cette solution n’est pas pertinente », estime Jeunes Agriculteurs (JA) dans un communiqué diffusé le 27 mars. L’organisation préconise pour ces territoires une politique de filières ambitieuse, et souhaite maintenir l’ICHN dans ses objectifs initiaux, à savoir maintenir l’élevage sur un maximum de territoires. JA demande par ailleurs à ce que la carte des zones défavorisées soit validée au plus vite, « avant le changement de mandature ».

Didier Bouville

« L’élaboration du projet de décret nécessaire à la mise en place du registre des actifs agricoles est en cours », selon une réponse du ministère de l’Agriculture à la question de la sénatrice Sophie Primas sur le sujet, publiée dans le journal officiel du Sénat le 23 mars. Le ministère y annonçait également que « l’examen de la nature des informations à recenser et des modalités pratiques d’échanges d’informations » était « désormais achevé ». Ce projet de décret doit cependant être encore « examiné pour avis par la commission nationale de l’informatique et des libertés avant publication ». Le registre des actifs agricoles vise à ne répertorier « que les exploitants considérés comme « professionnels » », c’est à dire cotisant à la Mutualité sociale agricole, dirigeant de l’exploitation et surtout actionnaire majoritaire.

Didier Bouville

Barbara Pompili, secrétaire d’Etat à la biodiversité, a installé le 23 mars, le Comité national de la biodiversité. Ce comité, créé par la loi biodiversité, «participe à la modernisation de la gouvernance de la biodiversité», précise un communiqué du ministère de l’Ecologie. Il s’agit d’une «instance d’information, d’échanges et de concertation sur les questions stratégiques liées à la biodiversité.» Concrètement, il remplace une dizaine d’instances existantes (comité de suivi de la stratégie nationale pour la biodiversité, comité national trame verte et bleue, comité national de suivi Natura 2000…). Par ailleurs, le comité se décline en comités régionaux créés par un décret publié au journal officiel du 23 mars. Le nouveau comité national peut être consulté par le Gouvernement sur des sujets relatifs à la biodiversité et donne son avis du les orientations stratégiques de l’Agence française de la biodiversité.

Didier Bouville

Alors que le Traité de Rome, fondateur de la Communauté économique européenne (CEE), fête ses 60 ans le 25 mars, la FNSEA rappelle que le projet agricole commun « constitue toujours la politique la plus intégrée et la plus aboutie de l’Union européenne », en dépit de « nombreuses carences ». « La politique agricole commune doit continuer et doit constituer le ciment de l’édifice européen à condition qu’un véritable projet agricole européen émerge, plus proche des réalités, plus compréhensibles par les agriculteurs, les consommateurs et donc les citoyens », poursuit l’organisation dans un communiqué diffusé le 23 mars. La FNSEA présentera à son congrès, les 28 et 29 mars, un rapport d’orientation avec « des propositions pour une meilleure Europe, pour une Europe humaine, connectée tout simplement à la vie et aux besoins des européens ».

Didier Bouville

Biocoop (magasins spécialisés bio) a annoncé un chiffre d’affaires à 950 millions d’euros pour 2016, soit une hausse de 25% par rapport à l’année précédente, lors de sa conférence de presse annuelle à Paris, le 23 mars. Claude Gruffat, son président, précise que le nombre de producteurs partenaires de Biocoop passe de 2000 en 2015 à plus de 2200 en 2016 réunis au sein de 17 groupements. Il y ajoute 5395 producteurs qui travaillent directement avec les magasins. Au total, la surface agricole en bio dédiée à Biocoop passe de 110 000 hectares en 2015 à 140 000 hectares en 2016. «Les producteurs commencent à manquer. Il en faut plus autour des magasins», affirme Claude Gruffat.

Didier Bouville

«Les agriculteurs gèrent 3 années de dossiers Pac en 1 !», s’agace la FNSEA dans un communiqué le 22 mars, mettant le doigt sur les retards de versement qui se renouvellent à chaque annonce du ministre de l’Agriculture. « L’ultime calendrier de Stéphane Le Foll (mais est-ce le dernier ?) donne l’échéance de la mi-mai ou fin mai, voire fin juin pour le solde des aides directes 2016 », c’est-à-dire après la présidentielle, déplore la FNSEA. Le syndicat appelle d’ailleurs le « futur ministre » à agir « dès son arrivée et d’exécuter au plus vite » le calendrier annoncé. « Les agriculteurs sont perdus sans ce marigot administratif et certains ne savent même pas s’ils sont éligibles aux aides Pac ou non », constate la FNSEA.

Didier Bouville

Deux ans après son lancement par Syndilait, le logo «Lait collecté et conditionné en France» est déjà présent sur 60 % des bouteilles et briques de lait vendues en France. Raison pour laquelle ce succès va être étendu aux boissons lactées, crème, fromage et beurre qui seront eux certifiés « Lait collecté et transformé en France ». Dans le contexte actuel, la coopération des consommateurs est plus que nécessaire afin de sauvegarder les 24 000 emplois de la filière et les 63 000 élevages laitiers. En effet, bien que le lait bio soit en progression, il pâtit des mauvaises conditions climatiques tandis que les 170 000 tonnes importées continuent à poser problème, la responsabilité étant entre autres attribuée au secteur de la restauration hors foyer qui ne joue pas le jeu du lait français, explique Syndilait dans un communiqué du 22 mars. Par ailleurs, l’ouverture de nouvelles lignes de conditionnement fait craindre le risque d’un retour à la surproduction.

Didier Bouville

C’est un vrai plaidoyer pour l’Europe et notamment l’Europe de l’agriculture qui sera présenté par la FNSEA lors de son congrès à Brest les 29 et 30 mars. Tel est le thème du rapport d’orientation qui sera adopté à cette occasion et qui prend position sur les questions également non agricoles. Il suggère notamment une Europe qui, sur des questions sociales, fiscales ou environnementales, pourrait fonctionner à géométrie variable: un cercle de pays pourrait expérimenter une politique qui ne serait ensuite élargie à tous les membres qu’en cas de succès. Le congrès sera également l’occasion de l’élection d’un nouveau conseil d’administration qui élira ensuite le 13 avril son président et son bureau. Christiane Lambert est à ce jour la seule candidate déclarée à la succession de Xavier Beulin. Enfin, le syndicat et ses associés dans le cadre du CAF ont invité tous les candidats à la présidentielle à venir s’exprimer devant leurs membres à Brest.

Didier Bouville

«Les ventes de cuirs finis de bovins et de peaux finies d’ovins décollent de 7% et 8%, alors que celles de veaux, de caprins et de reptiles se rétractent respectivement de 10%, 5% et 31%» à l’international, a annoncé le Conseil national du cuir, dans un communiqué du 20 mars. Pour autant, la filière cuir augmente ses exportations en valeurs de 6% en 2016 par rapport à 2015 (9,9 milliards d’euros). En tanneries-mégisserie, les exportations (328 millions d’euros) progressent de 2%, alors que les secteurs de la maroquinerie et de la chaussure connaissent une hausse de 8%. «Tous les principaux clients de la France, à l’exception du Japon, ont développé leurs importations en provenance de France», a souligné le Conseil national du cuir. Plus de la moitie? des exportations est destinée à l’Europe et un peu moins du tiers à l’Asie-Océanie. Les ventes en Europe et en Asie ont connu respectivement une croissance de 8% et 6%.

Didier Bouville