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Lidl France se dit « prêt à faire des efforts afin que les éleveurs laitiers puissent couvrir leurs coûts de production », dans un communiqué en date du 20 juin. « J’interpelle M. Mézard pour demander que les éleveurs bénéficient d’un revenu minimum garanti, fruit de leur travail; C’est la seule option pour faire bouger les lignes et leur assurer un revenu décent « , déclare Michel Biero, gérant Achats de Lidl France. L’enseigne annonce « l’application du dispositif de la loi Sapin 2 à tous ses contrats entrant dans le champ d’application, quelle que soit la durée de validité », et demande aux coopératives et aux transformateurs de « reverser aux éleveurs laitiers, de manière équitable et dans le respect des règles de la concurrence, les hausses négociées ». Lidl France réaffirme son adhésion à la charte laitière signée en 2016 et annonce la mise en place de sa propre charte Lidl « en faveur d’une juste et décente rémunération aux éleveurs ».

Didier Bouville

«La massification des producteurs doit permettre de peser» sur l’équilibre entre producteurs et industriels privés dans le cadre des négociations de prix, a souligné l’Association des producteurs de lait Pays de la Loire Bretagne Lactalis (APLBL), le 19 juin. Dans un contexte où la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a invité à des actions contre les coopératives pour une hausse du prix du lait, l’APLBL met la pression en vue des futures négociations de prix des mois à venir. Dans un communiqué, l’APLBL rappelle également que «les discussions en cours avec Lactalis sur l’élaboration d’un contrat-cadre vise justement à mettre en place une nouvelle formule de détermination du prix du litre de lait permettant une meilleure prise en compte de la valorisation du marché intérieur et une meilleure réactivité face aux marchés mondiaux».

Didier Bouville

Après la décision de la Cour européenne de justice du 14 juin, confirmant que l’usage des dénominations «crème» ou «lait» était réservé au lait et produits laitiers d’origine animale, les interprofessions porcine (Inaporc) et viande rouge (Interbev) veulent une protection similaire pour les dénominations de la filière viande (saucisse, steak…). Dans un communiqué publié le 19 juin, les deux interprofessions «demandent davantage de protection des dénominations de la filière, dont l’utilisation doit rester réservée aux seuls produits d’origine animale». Elles rappellent les propos du ministère de l’Agriculture allemand qui avait appelé, début 2017, à encadrer l’utilisation des termes «saucisse», «côtelette» ou «escalope».

Didier Bouville

«Dans les semaines à venir, les responsables syndicaux » de Jeunes agriculteurs (JA) rencontreront dans leurs circonscriptions les députés élus», a annoncé le syndicat le 19 juin, dans un communiqué. L’objectif du syndicat est d’alerter «les décideurs politiques nouvellement élus sur la question des prix agricoles, des relations commerciales et de l’alimentation». Dans ce sens, il s’agit pour JA de réviser la loi de modernisation de l’économie (LME) et appliquer la loi Sapin 2 en vue d’une «moralisation des relations commerciales producteurs / industriels / distributeurs». Plus largement, JA souhaite que les États généraux de l’alimentation amènent «des solutions pérennes aux agriculteurs» et «intègrent les associations de consommateurs».

Didier Bouville

«En avril 2017, la collecte de lait de vache a reculé de 1% par rapport à avril 2016», lit-on dans une étude Agreste (service de statistiques du ministère de l’Agriculture), le 15 juin. La baisse est liée à une «période climatique anormalement froide qui a ralenti la pousse de l’herbe du printemps.» Ainsi, la campagne laitière 2016-2017 s’est soldée par un déficit de 4% en cumul par rapport à 2015-2016. Par ailleurs, la part de lait bio dans la campagne 2016-2017 progresse de 2,4% en un an.

Didier Bouville

Les enseignes de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) et les enseignes indépendantes que sont Leclerc et Intermarché ont décidé de reporter «leur décision quant à un possible « retour » prix pour les éleveurs», a annoncé la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) le 16 juin dans un communiqué. Cette-dernière avait organisé cette réunion de travail le jour même, à la suite de la déclaration de la coopération de revaloriser le prix du lait si le secteur de la distribution suivait. Durant cette réunion, «la FNPL a demandé à ce que, conformément à la loi Sapin 2, toutes les enseignes intègrent un prix du lait de référence dans leurs contrats à marque distributeur en tenant compte d’indices publics de coût de production et d’indices de valorisation des marchés laitiers», selon le syndicat.

Didier Bouville

La majorité présidentielle arrive largement en têtes aux élections législatives, avec 362 sièges sur 577 (319 pour la République en marche et 42 pour le Modem). Les Républicains-UDI obtiendraient 126 sièges ; le Parti socialiste-PRG-divers gauche 46 sièges ; la France insoumise 16 sièges ; le Front national 8 sièges et divers 10 sièges.

Dans la 5e circonscription du Puy-de-Dôme, le président de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, Sébastien Gardette (LREM), n’a pas réussi à s’imposer face à André Chassaigne, élu à 63,5 %. En revanche, dans la 1e circonscription de l’Eure, Bruno Le Maire (LREM) bat la candidate FN Fabienne Delacour, avec un score de 64,5 %.

Plusieurs agriculteurs investis LREM vont entrer à l’Assemblée nationale. C’est le cas de Jean-Baptiste Moreau, dans la Creuse, président de la coopérative agricole Celmar ; Sandrine Le Feur dans le Finistère ; la conseillère régionale Nicole Le Peih dans le Morbihan ; Jean-Philippe Ardoin en Charente-Maritime ; Nicolas Turquois dans la Vienne ou encore Yolaine de Courson en Côte d’Or.

Le président de l’association nationale pomme-poire, Daniel Sauvaitre (LR) ne s’est pas qualifié face à la candidate LREM Sandra Marsaud. Du côté du PS, Dominique Potier (PS) sauve sa tête dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle. L’agriculteur, député sortant, s’est imposé avec 63,1 % des voix contre Marion Buchet (REM) et va donc entamer un deuxième mandat.

Stéphane Le Foll s’impose avec 54,9 % des voix face au candidat LR, Emmanel Franco. Le vice-président du conseil régional Vincent Larbarthe (PS) est éliminé face à Huguette Tiegna (LREM) qui obtient 53,3 %.

En Aveyron, les deux candidats de La République En Marche, Stéphane Mazars et Anne Blanc, sont élus dans la première et deuxième circonscription. Arnaud Viala , Les Républicains-UDI, conserve son siège dans la troisième circonscription.

Didier Bouville

Le bilan du commerce extérieur agroalimentaire français s’est encore dégradé en avril avec un excédent tombant de 559 M€ l’an dernier à 454 M€. La dégradation provient principalement des échanges de produits agricoles bruts dont l’excédent d’avril 2016 de 152 M€ se transforme en déficit de – 132 M€, le secteur céréales accusant à lui seul, un recul de 200 M€, avec 375 M€. Peu de secteurs résistent, comme les bovins vivants ou les produits sylvicoles. En revanche, les produits transformés améliorent un solde positif de 586 M€ contre 407 M€, en avril 2016. Sur les 4 premiers mois de l’année, le solde positif tous produits chute de 2,58 Mrds € à 1,63 Mrds, le poste céréales étant majoritairement responsable de ce repli en concédant très précisément 1 Mrd € par rapport à la période correspondante de 2016, avec 1,56 Mrd €, les exportations céréalières étant tombées de 2,68 à 1,75 Mrd. Cette dégringolade est la conséquence de la désastreuse récolte 2016, privant la France d’un disponible exportable normal, qu’elle devrait retrouver la prochaine campagne, relançant le bilan global.

Didier Bouville

La relative stabilisation des fabrications françaises enregistrées en mars ne s’est pas confirmée en avril où elles ont globalement reculé de 6,5 %, dont 8,6 % pour les aliments bovins, 6,6 % pour les aliments porcs et 5,8 % pour la volaille. Cette tendance mensuelle n’est cependant pas très significative car avril comptait deux jours ouvrés de moins que l’an dernier. Par ailleurs, les spécialités pour palmipèdes gras, durement touchées par la crise de cet élevage pour cause de grippe aviaire, manifeste les premiers signes de reprise. Sur les 4 premiers de l’année, les aliments bovins restent à l’équilibre après une longue période de reflux et la baisse de production des aliments volailles se réduit à 1,6 % ; les aliments pour porcs accusent encore un retard de 5,6 %. Durant les 10 premiers mois de la campagne, juillet 2016 à avril 2017, la production totale d’aliments composés atteint 16,1 Mt, en baisse de 2,6 % sur la période correspondante de 2015/2016. Cette baisse des fabrications n’aura pas affecté les utilisations de céréales par l’industrie de la nutrition animale puisque le dernier conseil céréales de FranceAgriMer estime qu’elles atteindront pour la campagne qui s’achève, 9,3 Mt (9 Mt l’an dernier) pour les trois grandes céréales fourragères : blé 5,4 Mt, orge 1,6 Mt et maïs 2,3 Mt.

Didier Bouville

Les Français demandent davantage de produits bio dans la restauration hors domicile (RHD), selon une étude menée en janvier dernier par l’Agence bio et CSA Research. Les représentants de la société civile (Familles Rurales, CLCV, ALLDC et FCPE) étaient d’ailleurs venus faire entendre leurs demandes aux professionnels de la RHD (Restau’Co, Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) à l’occasion d’une table ronde organisée par l’Agence bio le 13 juin. Chez les consommateurs, tous regrettent la censure par le Conseil constitutionnel de la proposition de loi de la députée Brigitte Allain qui fixait un taux minimum de 20% de produits bio dans les restaurants collectifs. La RHD a entamé le mouvement, ont affirmé les représentants du secteur. En 2016, le bio représentait 411 M€ dans ces établissements ; c’est 6,8% de plus qu’en 2015. En restauration collective, 75% des établissements proposent des produits bio, indique une étude menée par l’Agence bio en mai 2017 (69% en 2016). Les meilleurs élèves étant les cantines scolaires (79% servent du bio), puis la restauration du travail (47%).

Didier Bouville