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Lait Bio de France, la Fnab (agriculture bio) et Commerce Équitable France dénoncent, dans un communiqué de presse commun du 12 février, «l’utilisation abusive du mot équitable» par des marques et enseignes de la grande distribution pour vendre du lait biologique «en communiquant sur un prix juste payé aux producteurs et productrices». En effet, selon les organisations, «aucun dialogue n’a eu lieu en amont entre ces marques et les éleveurs et éleveuses pour savoir à quoi correspondait ce prix juste annoncé sur les emballages des produits». De plus, Commerce équitable France rappelle que l’utilisation inappropriée du mot équitable sur des produits ne respectant pas strictement sa définition officielle porte atteinte à la démarche du commerce équitable. L’équivalence entre équitable et commerce équitable avait été inscrite dans la loi Egalim mais censurée par le conseil constitutionnel pour cavalier législatif. Les sénateurs se sont de nouveau saisis de la question en l’inscrivant dans la loi Pacte en cours de discussion.

Didier Bouville

Coop de France Métiers du Lait «tire un premier bilan plutôt positif à quelques semaines de la fin des négociations commerciales», indiquent les coopératives laitières dans un communiqué de presse du 12 février. Une «meilleure valorisation d’une partie du lait» qui n’est pas seulement due à «l’amélioration des relations avec la distribution» mais qui s’inscrit également dans un contexte de «retour à une situation équilibrée sur les marchés». «Ce n’est qu’une première étape, cette tendance doit s’inscrire dans la durée et nous attendons la fin des négociations et leur ruissellement sur les contrats MDD et premiers prix pour effectuer un bilan», déclare Damien Lacombe, président de Coop de France Métiers du lait. Les coopératives estiment «qu’il faut aller encore plus loin dans la revalorisation des marchés avec comme objectif de couvrir les coûts de production». Le but : retrouver de la valeur pour répondre à l’enjeu de renouvellement des générations.

Didier Bouville

La présidence roumaine du Conseil de l’UE et le Parlement européen sont parvenus, le 11 février dans la soirée, à un accord sur les propositions de Bruxelles visant à améliorer la transparence de l’évaluation des risques des pesticides. Des propositions présentées en réponse à l’initiative citoyenne « stop glyphosate » lancée lors de la réautorisation polémique de cet herbicide fin 2017. Le compromis trouvé prévoit une plus grande transparence sur les études soumises par l’industrie (avec consultation publique) dans le cadre du processus d’évaluation des risques – tout en maintenant un certain degré de protection des données confidentielles. Un registre européen commun des études sera créé pour éviter que certains résultats défavorables soient écartés par les industriels. La Commission européenne pourra également, dans des circonstances exceptionnelles, commander à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) des études complémentaires financées, elles, par le budget de l’UE. Ces dispositions doivent désormais être validées par les États membres et le Parlement européen et devraient être adoptées d’ici l’été. Le budget de l’Efsa devrait par ailleurs être fortement augmenté dans le futur cadre financier de l’UE en cours de négociation.

Didier Bouville

Du 11 au 18 février, Jeunes Agriculteurs organise, comme chaque année, la «Semaine du renouvellement des Génération en agriculture». Ce temps dédié à l’installation sera cette année principalement axé sur la transmission. Jeunes Agriculteurs, estime qu’il s’agit d’un sujet essentiel pour « favoriser des installations nombreuses et préserver le mode de vie des futurs retraités ». De plus, pour améliorer l’image de l’agriculture, Terres innovantes, le fond de dotation de Jeunes Agriculteurs, accompagné de ses mécènes (Crédit Agricole, Carrefour, Nestlé, RAGT, Total) ont inauguré le 11 février la web série « Et en vrai ? »*. Les trois épisodes de 1mn30 montrent l’agriculture « loin des clichés » en présentant le quotidien de jeunes agriculteurs sur leurs exploitations mais aussi en dehors des heures de travail. L’objectif de ces vidéos, qui s’adressent au monde agricole comme au grand public, est de montrer que le métier d’agriculteur est attractif, « loin des idées reçues».

Pour regarder le premier épisode : https://www.youtube.com/watch?v=Niqu_vKVb8w

Didier Bouville

Phytos : Didier Guillaume confirme qu’il signera le Contrat de solutions

Dans un entretien accordé à RTL le 11 février, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a confirmé qu’il signera le Contrat de solutions (sur l’usage des phytos) proposé par la FNSEA avec une trentaine de partenaires. La signature aura lieu «dans quinze jours au Salon de l’agriculture», a-t-il précisé. Il n’a pas précisé quels seraient les engagements des parties. Le 17 janvier au Sival (Angers), Didier Guillaume avait indiqué à la présidente de la FNSEA Christiane Lambert qu’il était presque prêt à signer le Contrat de solutions. Son entourage précisait alors qu’il souhaitait vérifier au préalable que les mesures proposées seraient efficaces et ne relèveraient pas uniquement de la communication. Sur RTL, Didier Guillaume s’est par ailleurs exprimé sur le glyphosate: «Dans les trois ans (d’ici le 1er janvier 2021, ndlr) nous savons très bien que toutes les filières ne pourrons pas se passer de glyphosate (…) En trois ans, en France, 80% – en gros – de l’utilisation du glyphosate sera terminée».

Didier Bouville

Le groupe de grande distribution E.Leclerc, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 1,5% en 2018 à 37,75 milliards d’euros (hors carburants) dans un contexte « particulièrement concurrentiel », revendique toujours la place de premier distributeur de France. Selon le dernier relevé du panéliste KantarWorldPanel, en date du 23 décembre 2018, E.Leclerc pèse 21,6% de parts de marché, devant Carrefour (19,9%) et Intermarché (14,5%). Ce sont les enseignes spécialisées du groupe E.Leclerc (Espaces Culturels, Brico-Jardinerie-Animalerie, Centres auto, Optiques, Parapharmacies, etc.) qui tirent la croissance vers le haut (+4,2%, avec 1.924 enseignes en France), mais surtout le développement de l’offre via internet.

Didier Bouville

Au lendemain des élections aux chambres d’agriculture, le président de la République Emmanuel Macron reçoit le 11 février les représentants des principaux syndicats agricoles individuellement. A commencer par la FNSEA, avec laquelle il a évoqué trois thèmes en début d’après-midi: la Politique agricole commune (budget, cadres national et européen), les revenus des agriculteurs (charges, négociations commerciales) et la reconnaissance de la société (« agri-bashing »), a rapporté sa présidente Christiane Lambert. Une réunion sur la Pac est prévue prochainement au ministère de l’Agriculture au cours de laquelle la FNSEA souhaite défendre un cadre national fort, afin d’éviter la muliplication d’outils différents entre régions.

Didier Bouville

«Il n’est plus possible de mettre deux, trois, quatre ou cinq ans pour installer un méthaniseur, alors qu’en Allemagne six à huit mois suffisent», a déclaré Didier Guillaume le 7 février à l’Assemblée nationale. «Je souhaite mettre en place dans les semaines qui viennent un groupe de travail ou du moins une réflexion pour faire démarrer vraiment la méthanisation demain en France», a-t-il annoncé. Le même jour, le Syndicat des énergies renouvelables, le gestionnaire de réseau du gaz GRDF et le spécialiste du transport du gaz GRTgaz ont publié une déclaration commune estimant que le projet de PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) «pourrait constituer un frein au développement de l’injection», alors que le nombre de projets d’injection inscrits a doublé, à hauteur de 661 projets enregistrés, «démontrant la dynamique favorable dans laquelle se trouve la filière».

Didier Bouville

«Pour le top 100 des références vendues en France, la mise en place de la loi au 1er février (hausse du seuil de revente à perte de 10%, ndlr) a conduit à une hausse des prix moyenne de + 4% en hypermarchés » déclare le panéliste Nielsen, le 7 février. Nielsen établit une corrélation entre le classement des références les plus vendues et la hausse des prix constatés sur les produits de grande consommation entre le 27 janvier et le 3 février. Ainsi, plus un produit est vendu en grande quantité, plus la hausse de son prix est importante. «En entrant dans le top 500, les hausses dépassent les +2% en hypermarchés, en entrant dans le top 200 elles passent le seuil de +3%», observe le panéliste. Et ce sont «les spiritueux qui paient un lourd tribut, avec +9% d’inflation pour le top 10 des références du rayon en moyenne en hypermarchés», indique Nielsen. Autre enseignement, la hausse est plus marquée en hypermarchés que dans les supermarchés ; dans ces derniers, pour le même top 100, la hausse des prix est circonscrite à 2,6%.

Didier Bouville

Suite aux Etats généraux de l’alimentation, la filière porcine, comme les autres filières, a travaillé sur l’élaboration d’indicateurs de coûts de production. Début février, Inaporc a finalement publié un premier tableau de bord, « Indicateurs de la filière porcine ». « La FNP ne peut que s’en féliciter, elle qui a poussé en ce sens depuis le début », salue la Fédération nationale porcine dans un communiqué du 7 février. « Cet acquis syndical de la FNP, et plus globalement du syndicalisme majoritaire, devrait enfin permettre la prise en compte du coût de revient dans la construction du prix payé aux éleveurs et mettra ainsi un frein au ciseau de prix auquel ils sont confrontés », précise l’organisation. Une urgence, puisque les éleveurs sont actuellement payés à 1,32 €/kg pour le porc standard, alors que le coût de revient est affiché à 1,52 €/kg. « Nous serons vigilants quant à la bonne transcription de l’esprit des Etats généraux de l’alimentation et au bon déroulement de la dernière ligne droite des négociations commerciales », rappelle la FNP.

Didier Bouville