En séance publique le 10 décembre, le gouvernement a retoqué une proposition orale du député de la Lozère Pierre Morel-À-L’Huissier (UDI) visant à aider les éleveurs de son département à défricher d’anciens terrains agricoles pour améliorer leur autonomie fourragère. Il proposait que soit expérimenté en Lozère un nouveau calcul de l’indemnité financière versée après un défrichement de forêt, en cas de non-compensation par un reboisement équivalent en surface. L’indemnité est actuellement de 4000 euros/ha, calculée sur la base du coût de plantation; le député souhaitait qu’il puisse être basé sur la valeur de vente du bois (environ 1000 euros/ha dans son département), «avec la mise en place d’un coefficient multiplicateur pour prendre en compte sa valeur environnementale». Refus du gouvernement: «Une compensation financière basée uniquement sur le prix des bois récoltés ne permettrait pas de garantir une capacité suffisante de boisement ou reboisement, ni même la compensation des services économiques, climatiques et écologiques perdus lors du défrichement», a expliqué Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique. Le député mettait en avant le besoin des éleveurs lozériens de «pouvoir nourrir leur cheptel en toute saison» et la «remise en valeur d’anciens terrains de culture, pacage ou d’élevage».
Didier Bouville