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Le Polonais Janusz Wojciechowski, commissaire désigné à l’Agriculture pour la future commission européenne, sera auditionné par les eurodéputés de la commission de l’Agriculture secondés par ceux de la commission de l’Environnement le 1er octobre de 14h30 à 17h30. Phil Hogan désigné au poste de commissaire au Commerce sera lui entendu par la commission parlementaire du Commerce international le 30 septembre et Stella Kyriakides (Santé et sécurité alimentaire) le 1er octobre par la commission de l’Environnement secondée par celle de l’Agriculture. Le premier vice-président de la Commission européenne, par ailleurs commissaire désigné au Climat, Frans Timmermans, devrait lui être auditionné par la commission de l’Environnement le 8 octobre. La Conférence des présidents du Parlement européen, qui se réunira le 19 septembre à Strasbourg, devrait valider le calendrier complet des auditions des futures commissaires qui auront lieu entre le 30 septembre et le 8 octobre. La nouvelle Commission de Bruxelles devra ensuite obtenir le feu vert du Parlement européen dans son ensemble lors d’un vote prévu le 23 octobre afin de prendre ses fonctions le 1er novembre.

Didier Bouville

«Les acteurs du commerce, de la distribution et de la restauration intègrent aujourd’hui le Cniel», se félicite l’interprofession laitière dans un communiqué du 19 septembre. Prévue par le plan de filière France Terre de Lait, cette adhésion «renforce la légitimité» du Cniel, se félicite son président Thierry Roquefeuil. Les quatre collèges (producteurs, coopératives, industriels privés et commerce, distribution et restauration) travaillent désormais à une feuille de route commune et à «un accord Interprofessionnel au bénéfice des acteurs de la filière». L’objectif prioritaire est «la création de la valeur pour la filière et sa juste répartition entre tous les acteurs», assure l’interprofession. «Une attention particulière sera portée sur les territoires, notamment au maintien des emplois de la filière», ajoute-t-elle.

Didier Bouville

Les achats de viandes de boucherie non transformées ont reculé de 3,9% entre janvier et juillet 2019 (à 254 000 t), selon les chiffres présentés par Culture viande lors d’une conférence de presse le 17 septembre, une semaine avant son assemblée générale. Une baisse qui concerne avant tout le veau (-5,7%) et le porc (-4,3%). La consommation de viande bovine brute s’affaisse de 2% sur la même période, tandis que celle de viande hachée progresse (+1,1% pour la viande hachée fraîche pur bœuf). Résultat: les produits élaborés représentent plus de la moitié de la viande bovine consommée en France «pour la première fois de l’histoire», souligne la fédération. «Cette mutation amplifie le déséquilibre économique subi par les entreprises», qui sont poussées à «produire les produits élaborés avec toujours plus de morceaux à forte valeur» (arrière des carcasses ou morceaux venant de races à viande). La filière veut «revaloriser le prix des steaks hachés en grande distribution» lors des prochaines négociations commerciales avec les enseignes, explique Paul Rouche, directeur délégué de Culture viande à Agra presse. Autre piste avancée: un travail interprofessionnel de mise en avant des viandes françaises en restauration.

Didier Bouville

La FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) «soutiennent» les actions contre la mise en place de zones de non-traitement (ZNT) de pesticides et ont annoncé, le 18 septembre, une mobilisation générale contre la «déconsidération» du monde agricole le 22 octobre. «Il y a un sentiment de déconsidération qui est spectaculaire», a déclaré Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, évoquant le «mal-être» général des agriculteurs, et notamment l’incendie qui a touché le 17 septembre une exploitation dans l’Orne. Parmi les premiers sujets de mécontentement, l’accord commercial UE-Canada (Ceta) «et indirectement l’accord UE-Mercosur, avec une mobilisation [s’adressant à] nos parlementaires et nos sénateurs», a indiqué Arnaud Gaillot, secrétaire général des JA. L’élu a également évoqué le démarrage dès mercredi et durant tout l’automne d’actions «à la rencontre du consommateur», pour les sensibiliser sur l’origine des produits qu’ils achètent. Dénonçant les «distorsions» de concurrence engendrées par ces accords commerciaux, Jérôme Despey a évoqué une «distorsion de plus» à propos de ce projet de mise en place de zones de non-traitement. L’élu de la FNSEA a exprimé le souhait d’«arriver à une forme de convergence de toute cette colère» par des rassemblements «dans tous nos départements le 22 octobre». Il a également évoqué une action au niveau européen le 15 novembre.

Didier Bouville

« Les éleveurs impactés par la prédation vivent un enfer, contraints de travailler, chaque jour, dans un climat toujours plus tendu et dans l’attente de la prochaine attaque. La situation est telle que la MSA a dû mettre en place des groupes de soutien psychologique pour eux, pour leur famille et pour les bergers », écrivent la FNSEA, Jeunes agriculteurs, la FNO, la FNB, l’APCA et la FNC dans une lettre ouverte envoyée au Premier ministre le 16 septembre. Les organisations agricoles, qui déplorent l’absence de réponse d’Edouard Philippe sur ce sujet, alors que 92 % des attaques de loups ont eu lieu sur des troupeaux protégés au cours de l’année 2018, qu’elles sont de plus en plus fréquentes à proximité des maisons en présence de chiens et d’humains, et qu’un loup coûte 60 000 € par an à la collectivité publique. Les professionnels agricoles, qui souhaitent toujours rencontrer le Premier ministre, demandent que l’espèce soit déclassée de son statut de protection stricte prévue par la Convention de Berne et la Directive Habitat, ainsi que l’autorisation des tirs de défense dans les cœurs de parc « où la pression de prédation n’est plus supportable ».

Didier Bouville

Les scientifiques français chargés de l’élaboration des modèles climatiques du Giec pour le prochain rapport d’évaluation sur l’évolution du climat ont annoncé le 17 septembre le rehaussement de leurs prévisions de réchauffement climatique pour 2100. Selon ces nouvelles prévisions, dans les scénarios les plus pessimistes (croissance économique rapide basée sur des énergies fossiles), la température du globe pourrait augmenter en moyenne de 6,5 à 7°C par rapport aux niveaux préindustriels. Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs, qui viennent notamment du CNRS et de Météo France, ont élaboré deux nouveaux modèles climatiques plus performants que les précédents. Le scénario le plus optimiste (coopération internationale et neutralité carbone en 2060) permettrait «tout juste» de rester sous la barre des 2°C.

Didier Bouville

Un incendie criminel a ravagé trois bâtiments d’un élevage de poulets de l’Orne, dans la nuit du 16 au 17 septembre. Si l’attaque n’a pas été revendiquée, les inscriptions « assassins » et « camp de la mort », régulièrement utilisées par les militants antispécistes, ont été retrouvées sur les murs. Le préjudice est pour l’instant estimé entre 500 000 et 1 million d’euros. Jeunes agriculteurs, la FNSEA, la CFA et Aviculteurs de France ont dénoncé un « acte d’une extrême violence », « rendu encore plus insupportable par des signes évidents d’une préméditation méticuleuse, ce qui accentue la détresse de l’éleveur et le sentiment d’angoisse de l’ensemble de la profession ». « Le sentiment d’impunité n’a que trop duré. Nous demandons que la justice condamne ces actes et prononce des sanctions suffisamment dissuasives », ajoutent les organisations, qui apportent tout leur soutien à l’éleveur. Ce dernier, qui se dit « anéanti », a toujours été dans une démarche de dialogue avec les citoyens, ouvrant régulièrement ses portes lors d’opérations Fermes ouvertes, ont par ailleurs précisé les représentants de Jeunes agriculteurs.

Didier Bouville

Produire un kilo de viande bovine au Paraguay émet «17 fois plus» de gaz à effet de serre (GES) que produire la même quantité de viande au Danemark. Une différence «largement attribuable à la déforestation pour les pâturages et à des émissions de méthane plus élevées». C’est un des résultats d’une étude publiée par des chercheurs de l’université de Baltimore (Etats-Unis) dans la revue «Global Environment Change» le 17 septembre. Les scientifiques ont étudié l’impact environnemental (GES et eau) de neuf régimes alimentaires, plus ou moins végétalisés, dans 140 pays. Résultat: le Brésil, les Etats-Unis et l’Australie sont les pays dont le potentiel de réduction de l’empreinte environnementale via un changement de régime alimentaire est le plus important. «Passer [dans les 140 pays étudiés] à un régime comportant peu de viande rouge ou un jour sans viande réduirait de 4 ou 3% les émissions de GES liées à l’alimentation», indiquent les chercheurs. «Ces modestes changements pourraient offrir un point de départ accessible vers des régimes alimentaires plus végétalisés.»

Didier Bouville

La Commission européenne a publié le 17 septembre son rapport 2018 de l’utilisation du système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF). 3 699 notifications de risques ont été émises par les Etats membres, dont 1 118 ont été qualifiées d’alertes indiquant un risque grave pour la santé, nécessitant une action rapide de la part des opérateurs ou des autorités du secteur alimentaire. Les problèmes les plus fréquents sont liés aux aflatoxines dans les fruits à coque et au mercure dans l’espadon. Beaucoup de notifications ont également concerné un foyer de toxi-infection alimentaire causé par la bactérie listéria monocytogenes présente dans le maïs surgelé, indique la Commission. Seuls 9 % des notifications concernent les aliments pour animaux, et 4 %, les matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires.

Didier Bouville

«Nous voulons que le ministre de l’Agriculture accélère le processus» pour que l’étiquetage de l’origine de toutes les viandes soit obligatoire en restauration «au 1er janvier 2020», a déclaré Jean-Michel Schaeffer, président d’Anvol (interprofession de la volaille de chair), la semaine dernière au Space de Rennes. Un décret serait en cours de rédaction, d’après les professionnels, qui affirment avoir obtenu l’accord du ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Anvol a insisté sur la «nécessité» de cet étiquetage, annoncé par le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume le 10 septembre. En volailles, la restauration tire la croissance du marché, alors que les ventes en grandes surfaces reculent. Or, «en RHD, 80% des volailles sont importées», déplore Patrick Pageard, président du Cidef (interprofession de la dinde). «Neuf Français sur dix souhaitent l’obligation de l’affichage de l’origine des volailles en restauration et dans les sandwicheries», affirme M. Pageard. Un chiffre issu d’un sondage réalisé en 2019 par OpinionWay pour l’association de promotion de la volaille française. D’après le président du Cidef, afficher l’origine des viandes permettrait de «rassurer les consommateurs» et de «booster la consommation».

Didier Bouville