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Le débat public sur la déclinaison française de la future Pac sera lancé le 23 février au Salon de l’agriculture, d’après un communiqué du ministère de l’Agriculture du 5 février. Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume appelle les citoyens à «participer largement» à cet événement organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP). Cette initiative fait suite à la présentation, lors d’un Conseil supérieur d’orientation de l’économie agricole (CSO élargi) le 5 février, de la version finale du diagnostic de l’agriculture française. Ce document servira de base au Plan stratégique national (PSN), qui fixera les modalités d’application de la future Pac en France. Un travail «salué» par les parties prenantes (agriculteurs, industries agroalimentaires, ONG et salariés), d’après le communiqué. Co-présidé par Didier Guillaume et le président de Régions de France Renaud Muselier, la réunion du CSO a également permis «d’identifier les besoins pour la définition de la stratégie française pour la future Pac». S’ensuivra fin mars une nouvelle phase de concertation pour décider des mesures qui figureront dans le PSN et du budget qui leur sera alloué. L’objectif affiché du gouvernement est de finaliser le PSN pour le transmettre à la Commission européenne début 2021.

Didier Bouville

Le 5 février, une équipe d’activistes antispécistes accompagnée de journalistes a tenté de s’introduire dans l’élevage de porcs de Christiane Lambert dans le Maine-et-Loire, sans demande de rendez-vous et ni accord préalable. Absente, les militants ont été repoussés par son mari et les salariés de l’exploitation.

Dans une réponse à tous ceux qui lui ont adressé un message de soutien, Christiane Lambert s’élève contre la prétention des activistes de jouer un rôle de lanceur d’alerte et dont « les actions se résument à des intrusions répétées, violentes et illégales dans les propriétés privées, au prétexte d’enquêtes qui sont construites comme autant de démonstrations, exclusivement à charge, de leurs théories antispécistes.

Didier Bouville

Protéger les plantes sans utiliser des pesticides, désherber sans glyphosate, c’est le casse-tête de nombre d’agriculteurs qui attendent les progrès de la science. Pourtant les solutions commencent à voir le jour. A Limoges l’entreprise Sanodev a mis au point un procédéì qui permet de désherber et défaner grâce à des micro-ondes. Ces micro-ondes détruisent par échauffement les adventices sans toucher les clôtures avoisinantes. Le nettoyage des pommes après récolte s’effectue par de la « lumière pulsée » qui permet de détruire les germes restés sur le fruit. Installée à Saint Emilion l’entreprise Vitirover propose un troupeau de robots solaires pour l’entretien des sols des vignes ou des vergers et ainsi se passer de glyphosate. Cinquante robots sont dirigés par un berger. Ce ne sont pas les robots qui sont vendus mais la prestation pour 3 000 euros par hectare et par an. Et Vitirover entend bien proposer ses services aÌ la SNCF. Sur tout le territoire des « start-up » inventent des solutions qui montrent que les idées viennent du terrain.

Didier Bouville

Le concours général agricole (CGA) a présenté les principales nouveautés de son édition 2020 lors d’une conférence de presse le 5 février. Pour les concours animaux, le CGA organisera pour la première fois le «Trophée gènes avenir», qui distinguera les élevages caprins (races Alpine et Saanen) les plus impliqués dans la sélection génétique. Une initiative née sous l’impulsion de Capgènes pour «encourager les éleveurs à participer aux programmes de sélection», explique Benoît Tarche, commissaire général du CGA. Le CGA 2020 concours aussi comprendra un concours expérimental «bœuf de boucherie» en races Gasconne des Pyrénées et Parthenaise. Enfin, le concours des pratiques agroécologiques du CGA comprend une nouvelle catégorie consacrée à l’agroforesterie ; 57 agriculteurs de 10 régions y participent. Le concours général, qui fête cette année ses 150 ans, s’offrira pour l’occasion un stand au Salon de l’agriculture (Sia), dans le hall 4. L’édition 2020 du CGA se tiendra au Sia, du 22 février au 1er mars à Paris. Y participeront 3053 animaux, 850 jeunes finalistes des lycées agricoles et 11 000 jurés qui dégusteront 23 000 produits et vins.

Didier Bouville

Alors que le plan Ambition bio annonçait une proportion de bio dans la surface agricole utile (SAU) de 15 % à l’horizon 2022, les sénateurs Alain Houpert (LR) et Yannick Botrel (PS), estiment dans un rapport sur le financement de l’agriculture biologique publié le 5 février que cet «objectif sera atteint au mieux en 2026». Le retard constaté serait dû, selon les parlementaires, à «un réel désengagement de l’État», comme le souligne Alain Houpert, jugeant par ailleurs que «la communication ne doit pas masquer la réalité qui est un financement défaillant». « La société devrait-elle prendre en compte les aménités de l’agriculture biologique?», s’interroge également Yannick Botrel. Dans leur rapport, les sénateurs dénoncent le modèle actuel du secteur, où «le consentement des consommateurs à acquitter des surprix est la condition principale de l’équilibre économique». Une idée que partage Guillaume Riou, président de la Fnab, qui a regretté sur Twitter que la bio soit «seulement vue sous un angle économique» dans le plan stratégique national pour la prochaine Pac, sans considérer les services environnementaux.

Didier Bouville

Lors du colloque organisé par l’Aftaa, la spécialiste des formations en alimentation et productions animales, Michel Portier, président d’Agritel a montré que les pays situés au Nord, à l’Est et au Sud-est de la Mer Noire seraient les grands bénéficiaires du réchauffement climatique. L’Europe centrale (Biélorussie, Pologne, Pays baltes) et la Scandinavie ne seraient pas non plus en reste. Dans ces pays, les rendements des céréales progresseraient fortement. En Russie, l’aire de production de blé d’hiver (3,7 t/ha avec des records à plus de 7/ha) s’étendrait aux dépens des céréales de printemps beaucoup moins productives (1,7 t/ha). Mais l’augmentation des surfaces cultivées en Sibérie et les hausses de production de céréales qui en découleraient, seraient relativement faibles.

Didier Bouville

Richard Ramos, député Modem du Loiret, a lancé début février la campagne «ma cantine sans nitrites» pour encourager les maires et les candidats aux élections municipales à s’engager pour supprimer les sels nitrités de la restauration scolaire. «Nous avons une filière porcine qui produit de la viande de qualité, mais certains industriels dénaturent ces produits pour en faire de poisons publics», s’indigne M. Ramos auprès d’Agra Presse. Anne Hidalgo (maire PS de Paris), Gaël Perdriau (maire LR de Saint-Étienne) ou encore Éric Piolle (maire écologiste de Grenoble), ont déjà apporté leur soutien à la campagne. «L’association des maires ruraux va également relayer notre initiative», précise Richard Ramos. Le député, ancien chroniqueur gastronomique, lancera une mission d’information parlementaire dès le 15 février prochain sur les sels nitrités. Début janvier, la Fict (industriels de la charcuterie) avait annoncée une rencontre entre experts sur le sujet des nitrites sous l’égide d’Axel Kahn, président de la ligue contre le cancer, mais aucune date n’a encore été fixée à ce jour. Depuis 2015, la charcuterie est classée comme cancérigène par l’OMS, qui considère cependant que ces effets «ne peuvent pas être attribués à un composant en particulier».

Didier Bouville

Après une année de «ralentissement» (+1,1%) en 2018, les surfaces couvertes par l’assurance multirisque climatique sont reparties à la hausse en 2019, s’étendant sur 358 000 hectares supplémentaires (+7,3%) pour atteindre 5,1 millions d’hectares, a annoncé Groupama, lors d’une conférence de presse le 4 février. Soit une progression proche de la surface agricole utile moyenne d’un département français. Les surfaces supplémentaires sont essentiellement réparties entre la vigne et les grandes cultures, selon l’assureur. Chez Groupama, l’assurance chiffre d’affaires (appelée offre «stabilité»), lancée fin 2016, couvre désormais 31 000 hectares; en 2020, cette offre est étendue à l’orge (en plus du blé tendre, du maïs et du colza actuellement). A l’occasion de cette conférence, le leader de l’assurance du monde agricole a de nouveau rappelé que son activité d’assurance climatique agricole était toujours déficitaire, et demandé un soutien plus soutenu des pouvoirs publics: «Nous sommes arrivés à une phase où il faut prendre des décisions», a expliqué Jean-Yves Dagès, président de la fédération nationale Groupama. En juillet dernier, le ministère de l’Agriculture avait lancé une réflexion en vue de réviser le Programme national de gestion des risques agricoles (PNGRAT) fin 2019; ces travaux sont toujours en cours.

Didier Bouville

L’Association pour la promotion de l’agriculture durable (Apad) a lancé le 30 janvier son label Au cœur des sols, permettant de valoriser les fermes pratiquant l’agriculture de conservation. «Les agriculteurs ne veulent plus de cahier des charges. Le principe de ce label, c’est de mettre sur la table ce qu’on fait de manière transparente», explique François Mandin, président de l’Apad. Le label sera attribué aux exploitations pour cinq ans, sur la base d’une grille à points évaluant la diversité des cultures, la durée de couverture végétale, le non-travail des sols, ainsi que les actions en faveur de la biodiversité. Le modèle précis de valorisation économique n’a pas encore été défini, mais pourra correspondre à un premium sur les productions, ou à une rémunération des services environnementaux. «J’attends des engagements financiers par rapport au stockage de carbone, à la réduction de produits phytosanitaires, et à la préservation de l’eau», indique Florence Richard, agricultrice labellisée dans les Deux-Sèvres. Depuis octobre 2019, 60 agriculteurs ont déjà été labellisés. L’Apad espère atteindre 200 agriculteurs d’ici la fin 2020.

Didier Bouville

C’est une première annonce pour le lait de chèvre: le distributeur Intermarché a signé avec la coopérative Agrial pour une revalorisation du prix du lait, payé aux producteurs à hauteur de 749 €/1000 litres (toutes primes comprises), annonce un communiqué du 3 février. Cet accord portera sur les produits Soignon et sur les marques de distributeurs. «C’est une première marche nécessaire pour atteindre notre objectif de prix moyen annuel de 790 €/1000 litres pour produire un lait de qualité origine France», réagit Jacky Salingardes, président de la Fnec (producteurs de lait de chèvre, FNSEA), également partie prenante des discussions. «Intermarché est le premier distributeur à affirmer son soutien à cette filière souvent méconnue et en difficulté, avec une démarche de partage de la valeur au profit des producteurs», revendique de son côté Thierry Cotillard, président de l’enseigne. «Cet accord est une première étape pour atteindre cet objectif. Je lance un appel pour que cette prise de conscience d’Intermarché fasse écho chez l’ensemble des acteurs de la distribution», sollicite Mickael Lamy, président du métier lait de chèvre d’Agrial.

Didier Bouville

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