Mieux valoriser le lait en France et sur les marchés extérieurs, tout en garantissant d’un bout à l’autre de la chaîne un produit sain, de qualité, respectueux des hommes, des animaux et de l’environnement. Tels sont les principaux défis que la filière laitière s’était fixée après les États généraux de l’alimentation (2019) et qu’elle avait synthétisé, le 14 janvier dernier dans son document « France Terre de Lait, la filière s’engage ». Cette démarche sociétale prise avant la crise du Covid-19 reste d’autant plus d’actualité qu’il lui faut assurer le renouvellement des générations d’éleveurs dont la moitié doit partir à la retraite avant 2030 et celui de ces nombreux métiers dont beaucoup sont en tension, faute de candidats : conducteur de machine, technicien de maintenance, conducteur de ligne, pilote d’installation automatisée, etc. La filière qui entend aussi sensibiliser au « mieux manger » et à lutter contre le gaspillage s’inquiète de la baisse des volumes laitiers « responsables ». C’est pourquoi l’interprofession a demandé aÌ la Commission européenne l’autorisation de mettre en place pour le mois d’avril une mesure d’incitation aÌ la baisse de production, financée sur les réserves propres du Cniel aÌ hauteur de 10 millions d’euros.
Didier Bouville