Interrogé le 6 juillet lors des questions au gouvernement, le Premier ministre a reconnu que le vote non-conforme du Sénat en deuxième lecture le 5 juillet «met un terme au processus de révision constitutionnelle». Avec ce projet de loi, le gouvernement souhaitait répondre à l’une des propositions de la Convention citoyenne sur le climat, en inscrivant la «préservation de l’environnement et de la diversité biologique» ainsi que la lutte contre le changement climatique dans le premier article de la Constitution.
Pour donner lieu à un référendum, le texte aurait dû être voté à l’identique par les deux chambres. Alors que les députés avaient imposé à l’État de «garantir» ce bon état de l’environnement, les sénateurs ont cependant préféré par deux fois le verbe «agir». Pour le palais du Luxembourg, citant le Conseil d’État, la première rédaction risquait «de créer pour les pouvoirs publics une quasi-obligation de résultat». Alors que les députés avaient nuancé en seconde lecture la formulation concernant la lutte contre le changement climatique, Jean Castex regrette que les sénateurs n’aient pas saisi «cette main tendue». «Le combat continue et cette majorité prend ces responsabilités d’une écologie responsable, et de la croissance», a promis le Premier ministre.
Didier Bouville