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« Je poursuivrai dans les semaines qui viennent les discussions avec nos partenaires agricoles et l’État, pour trouver une solution pérenne et équilibrée pour l’ensemble des acteurs ruraux concernés », a indiqué Willy Schraen président de la Fédération nationale de la chasse (FNC) dans un communiqué. Il réagissait à la décision du Conseil constitutionnel rejetant sa demande. La FNC avait en effet saisi le Conseil d’Etat pour contester le système actuel d’indemnisation des dégâts de grand gibier (sanglier, cerf et chevreuil). En octobre 2021, le Conseil d’Etat avait renvoyé la question devant le Conseil constitutionnel pour voir si la disposition législative contestée était contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution. Comme elle ne l’est pas, la demande des chasseurs a été rejetée. Autrement dit, les fédérations départementales des chasseurs continueront d’indemniser les agriculteurs pour les dégâts de gibier. Bon an mal an, les indemnisations représentent un budget de près de 80 millions d’euros par an. Une charge importante pour des chasseurs qui « ne sont plus en état d’indemniser seuls », dit-on à la FNC.

Didier Bouville

L’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep), en partenariat avec la FNSEA a récemment publié une brochure consacrée aux métiers de l’agriculture. Elle passe en revue la palette des diplômes à décrocher que ce soit en formation initiale (du CAP au Bac+5) ou en formation continue : certificat de qualification professionnelle, mention complémentaire… Cette brochure dresse, en dix points un état des lieux de l’emploi agricole : les régions, les revenus, les secteurs qui recrutent, les évolutions de carrière. Riche en témoignages (chefs de culture, éleveuse de brebis, vigneron, etc.)

La brochure est téléchargeable gratuitement sur www.onisep.fr/Publications/Zoom/Les-metiers-de-l-agriculture. Le document très pédagogique se penche sur les parcours professionnels à suivre et se termine par un quizz aussi ludique qu’utile.

Eva DZ

La start-up française La Vie a annoncé le 18 janvier avoir levé 25 millions d’euros auprès de fonds d’investissement et de célébrités engagées pour la protection de la planète. Ces fonds vont notamment lui permettre de déployer ses produits simili carnés en France et au Royaume-Uni. Créée en 2019, La Vie (ex 77 Foods), a présenté du simili-bacon et des imitations de lardons lors de différents salons professionnels en France et au Royaume-Uni en 2021. Ses produits sont élaborés en Vendée par l’industriel Sodebo.

Eva DZ

«Les producteurs d’œufs sont au bord du gouffre. Une revalorisation urgente des prix de vente est indispensable !», s’alarme la Confédération française de l’aviculture, le 20 janvier. En effet, les aviculteurs sont confrontés à une forte augmentation des coûts de production, en particulier l’alimentation qui représente les 2/3 du prix de revient de l’œuf. «Ce poste a subi une augmentation de 32 % sur les quinze derniers mois», précise la CFA. Or les prix payés aux producteurs sont restés stables. C’est pourquoi la CFA réclame 2 centimes d’euro de revalorisation par œuf (conventionnel, plein air…) et 4 centimes pour le bio. Mais les centrales d’achat des grandes surfaces font la sourde oreille. «C’est avec Auchan, Carrefour, Casino et Aldi que cette situation inquiétante pour les éleveurs est la plus difficile. Cette attitude est irresponsable et inacceptable », dénonce la CFA qui s’inquiète que les agriculteurs soient «pris à la gorge». En 2020, la France a produit 15,7 milliards d’œufs, une production en hausse de +4,9 % par rapport a? 2019 . Elle est le premier pays producteur d’œufs dans l’Union européenne (environ 14 % de la production en 2020), suivie de l’Allemagne (13 %) et de l’Espagne (13 %).

Eva DZ

« Le Salon International de l’Agriculture 2022 se tiendra. C’est un temps fort très attendu, non seulement de la part de la grande famille agricole, mais aussi des citoyens, de nos responsables politiques et des médias », ont indiqué le 18 janvier les deux co-organisateurs le Centre national des expositions et concours agricoles (Ceneca) et Comexposium. En effet, de nombreuses incertitudes pesaient sur la déroulement de ce grand rendez-vous annuel de la plus grande ferme de France l’espace d’une dizaine de jours. La recrudescence du Covid avait fait se rencontrer récemment les représentants du gouvernement avec les organisateurs. Chacun affichait sa volonté de faire de ce 58e SIA, le salon des retrouvailles.

« A date, les principaux axes en cours de travail sont les suivants : port du masque et passe-vaccinal obligatoires, ventilation optimisée des pavillons, et organisation des conditions nécessaires à des consommations et dégustations selon la règlementation actuelle en vigueur. », précise le communiqué commun qui ajoute qu’en parallèle, un suivi Covid très strict sera mis en place avec des référents Covid par zone du Salon et une cellule sanitaire spécifique. A ce stade, aucune jauge n’est requise.

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 17 janvier, la Fédération nationale bovine (FNB) a indiqué qu’elle jugera le futur mécanisme d’assurance récolte sur la base de trois conditions. Tout d’abord que le règlement Omnibus s’applique à partir d’un seuil de déclenchement de 20 % avec un subventionnement à 70 %. De même, les éleveurs de bovins veulent la garantie d’un déclenchement de la solidarité nationale dès 30 % de pertes pour les prairies. Enfin « la loi doit réintégrer la possibilité pour un éleveur de contester l’évaluation basée sur les indices nationaux et exiger le recours à une enquête de terrain », souligne le communiqué. La FNB craint que derrière la solidarité nationale, l’Etat n’en profite pour se désengager.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 18 janvier le ministère de l’Agriculture a annoncé que son homologue algérien avait autorisé, « après plus d’un an de suspension (…) la réouverture du marché des génisses et bovins d’engraissement aux exportations françaises ». Trois catégories sont concernées : les génisses destinées à la production laitière âgées de 18 à 42 mois et d’un poids minimum de 480 kg ; les bovins d’engraissement destinés à la production de viande rouge d’un âge maximum de 14 mois et d’un poids maximum de 450 kg et enfin les vêles de race mixte. Celles-ci devront être non gestantes et destinées à l’insémination artificielle, âgées de 12 à 18 mois et d’un poids compris entre 150 kg et 200 kg. La fermeture des frontières avait été décidée en décembre 2020 par les autorités algériennes suite à la crise sanitaire de la Covid-19. En 2019, l’Algérie était le sixième marché à l’export des bovins français : notre pays y avait expédié pour 82 millions d’euros de viande et d’animaux vivants, essentiellement des broutards, sur un total de 2,4 milliards d’euros d’exportations.

Didier Bouville

FNSEA et JA ont réagi à l’adoption le 12 janvier, par les députés, du projet de loi « réformant les outils de gestion des risques climatiques en agriculture ». «La FNSEA et JA approuvent l’adoption des grands principes défendus», indiquent les deux organisations dans un communiqué commun. «L’objectif affiché est ambitieux. Il conviendra désormais de mettre en œuvre tous les moyens pour atteindre ce résultat. Inciter les agriculteurs à se tourner vers l’assurance obligera à créer une véritable dynamique positive en améliorant significativement l’offre assurantielle actuelle», poursuit le communiqué. FNSEA et JA donnent quitus au gouvernement d’appuyer l’application générale et complète du règlement «Omnibus», ce qui «sera de nature à susciter l’adhésion des agriculteurs». Ce projet de loi qui s’inspire du rapport du député Frédéric Descrozaille (LREM, Val-de-Marne) a été validé par 94 voix pour, 3 contre et 5 abstentions. Il a été transmis au Sénat.

Eva DZ

« En 2020, 12 508 chefs d’exploitation se sont installés. Ils sont 898 de moins qu’en 2019, soit une baisse de 6,7 %. Cette chute fait suite à une baisse de 3,7 % en 2019 », remarque la CCMSA dans sa dernière étude sur les installations. La grande majorité des nouveaux installés a moins de 40 ans ( 8 838 personnes) même si ce chiffre est en baisse de 3,5 % par rapport à 2020. Les jeunes agriculteurs représentent ainsi 70,6 % des nouvelles installations, devant les installations dites tardives (plus de 40 ans). Ces dernières représentent 3 080 personnes et chutent de 12 % par rapport à 2019. Quant aux installations tardives entre époux, elles ne représentent plus que 4,7 % du total et reculent de 21,7 % par rapport à l’année précédente.

L’étude de la CCMSA rapporte aussi qu’à l’exception de la région Grand Est (+11,6 %), toutes les autres régions de France connaissent une chute plus ou moins affirmée des installations. C’est notamment le cas des régions Nouvelle-Aquitaine (- 14,0 %) et Ile-de-France (- 13,8 %) qui « connaissent le plus grand recul », souligne la CCMSA. Rapportés au plan départemental les Yvelines (+ 39,5 %), la Marne (+ 38,9 %), l’Allier (+ 27,7 %) et le Bas-Rhin (+ 23,9 %) sont les meilleurs élèves. A contrario, les Landes (- 31,8 %), l’Essonne (- 31,3 %), la Nièvre (-30,9 %) et la Seine-et-Marne (- 28,9 %) arrivent en queue de peloton.

Didier Bouville

« La Commission européenne a autorisé un régime d’aides français d’un montant de 250 millions d’euros visant à indemniser les entreprises du secteur de la transformation et de la commercialisation de produits agricoles », a-t-elle annoncé dans un communiqué du 14 janvier. Les entreprises concernées sont celles « dont l’approvisionnement en matière première agricole est étroitement lié aux zones touchées par les épisodes de gel survenus entre les 4 et 14 avril 2021, notamment les vignerons indépendants, les coopératives viticoles, les expéditeurs de fruits et les entreprises de transformation de produits sous indication géographique », précise la Commission. L’aide prendra la forme de subventions directes. Pour la Commission, les régimes d’aides français est « conforme » au droit européen.

Didier Bouville