«Nous sommes tous très inquiets pour l’élevage», confie à Agra Presse François Gibon, directeur général de la Fédération du négoce agricole (FNA), à l’issue d’une réunion d’urgence sur la crise ukrainienne, qui s’est tenue autour du ministre de l’agriculture le 25 février. Pour le seul aliment porcin, confirme le Snia (fabricants d’aliment), la hausse des prix des céréales le jeudi 24 février a fait bondir le prix de 20 €/t sur un jour, par rapport à un prix précédemment aux alentours de 330 €/t. «Ce conflit vient renchérir des cours déjà élevés, en fragilisant la rentabilité de l’élevage», confirme Stéphane Radet, directeur général du Snia, rappelant le contexte haussier des 18 derniers mois. Une situation dont il faudra, prévient-il, «tenir compte dans les coûts des production des élevages». À cout terme, rassure-t-il, aucun problème de disponibilité de matière première ou d’aliment n’est toutefois envisagé en France.
Eva DZ