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Près de 800 taurillons, renvoyés d’Algérie en France à la suite d’un imbroglio administratif, ont été abattus au cours du week-end dans l’Aveyron, a confirmé le 25 septembre le ministère de l’Agriculture à l’AFP. Le troupeau était parti de Sète le 3 septembre en direction du port d’Alger, où il n’a jamais obtenu d’autorisation de débarquement des autorités algériennes et est resté plus de deux semaines. Selon les autorités françaises, une «difficulté d’interprétation» du statut sanitaire de trois animaux a causé le blocage. Les taurillons avaient été vaccinés contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Or des documents joints à leur certificat export portaient la mention «IBR positif», laissant croire à tort qu’ils étaient porteurs du virus, selon le ministère de l’Agriculture. A l’issue de «discussions infructueuses», la France a in fine décidé de faire revenir le bateau et d’abattre ces 780 animaux en vertu du protocole européen lié à la fièvre aphteuse. L’abattage a été décidé par précaution car les bêtes avaient été nourries au port d’Alger avec du foin produit en Algérie, pays non indemne de la fièvre aphteuse, explique-t-on au ministère.

Didier Bouville

La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a été reconduite, ce vendredi 23 septembre, dans ses fonctions de présidente du Copa (agriculteurs européens), pour un deuxième mandat de deux ans, a indiqué le syndicat majoritaire dans un communiqué. Elle avait été élue une première fois à cette fonction en septembre 2020, succédant à l’allemand Joachim Rukwied (DBV). Parmi les dossiers en cours à Bruxelles, cités par la présidente du Copa dans le communiqué: «usage durable des pesticides, émissions industrielles, objectifs de restauration de la nature». D’autres s’annoncent: «la gestion de l’eau, de la qualité de l’air, de l’économie circulaire, du climat (certification carbone)», et à plus long terme de «vastes chantiers de la durabilité des systèmes alimentaires, mais aussi des nouvelles techniques génétiques». Et l’élu de se féliciter: «L’agriculture européenne, redevenue secteur stratégique, a un rôle crucial à jouer en tant que force de proposition, tant sur les aspects de sécurité alimentaire, qu’environnementaux et énergétiques qui sont au cœur des préoccupations de l’Europe». Christiane Lambert est éleveuse de porcs dans Maine-et-Loire et présidente de la FNSEA depuis avril 2017.

Didier Bouville

Dans un communiqué paru le 23 septembre, le ministère de la Transition écologique annonce deux mesures en faveur de la filière biométhane, dont les projets valorisés par injection dans le réseau sont actuellement en grande partie à l’arrêt, à cause de l’inflation des matériaux de construction et des prix de l’électricité. Comme demandé par l’association Biogaz Vallée, le ministère annonce d’une part «la revalorisation du tarif d’achat de biométhane pour tenir compte de l’inflation» (indexation sur l’inflation observée au moment de la signature du contrat d’achat) ; et d’autre part «un allongement du délai de mise en service des projets dont les procédures administratives sont achevées mais qui avaient pris du retard par rapport à leur construction». Un décret doit paraître prochainement, annonce le ministère. Dans le détail, la filière attend un allongement du délai de construction du projet après inscription au Registre des capacités, afin de donner le temps aux porteurs de projet de négocier des contrats d’électricité à meilleur marché. Pour 8 TWh de biogaz injecté actuellement dans le réseau via la méthanisation, 17 TWh seraient en projet, à comparer à une consommation française de gaz de 450 TWh, dont 75 d’origine russe habituellement, selon Biogaz Vallée.

Didier Bouville

Dans une décision rendue le 22 septembre, le Conseil d’État a rejeté la requête de Chambres d’agriculture France (ex-APCA), qui dénonçait la nouvelle composition des comités de bassin. Un arrêté publié en août 2020 impose notamment que les comités comprennent dans le collège des usagers économiques «au moins» un représentant de l’APCA et «au moins» un représentant de la Fnab. Or, le mémoire envoyé par l’avocat des chambres estime que «seule l’APCA est habilitée à représenter» les intérêts des agriculteurs, citant notamment les missions inscrites dans le Code rural. Mais pour le Conseil d’État, ces missions n’établissent pas «au bénéfice [des chambres] un monopole de représentation». Le Conseil d’État écarte par ailleurs tout risque de «surreprésentation» de la bio dans les comités de bassin, dans la mesure où l’arrêté attaqué n’impose pas «que le comité de bassin comprenne le même nombre de représentants» de chaque organisation. Exemple cité par le ministère de la Transition écologique, le comité du bassin Seine-Normandie comprend six élus de l’APCA et un représentant de la Fnab. «L’APCA ne peut sérieusement soutenir qu’elle assurerait déjà une représentation suffisante de l’agriculture biologique», balaye de son côté le mémoire envoyé par l’avocat de la Fnab.

Didier Bouville

Plus de 200 producteurs de lait ont adressé un courrier au médiateur des relations commerciales pour signaler «l’absence de formule de prix» dans la détermination du prix payé aux associés-coopérateurs Sodiaal, a appris Agra Presse auprès de la FNPL (producteurs de lait, FNSEA) le 22 septembre. Fin août, le syndicat a adressé un courrier type à ses adhérents pour inviter les producteurs livrant Sodiaal à alerter le médiateur sur «un manque de transparence dans les relations avec [la] coopérative concernant la construction du prix du lait», ainsi que sur une absence de prise en compte de la hausse des coûts de production». Sodiaal avait annoncé un prix du lait à 420 €/1000 l pour les mois de juillet, août et septembre. Un niveau inférieur à celui donné par la formule de prix appliquée par la coop’ depuis 2018 (voir Agrafil du 11 juillet). Des manifestations sont prévues cette fin de semaine, devant des sites industriels appartenant à la coopérative. La FDSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) de la Sarthe organisaient, le 22 septembre, une mobilisation devant l’usine Yoplait du Mans. Des «actions» sont également prévues, ce vendredi, devant l’usine Sodiaal d’Awoingt à l’initiative de la FDSEA 59 et des JA du Nord-Pas-de-Calais.

Didier Bouville

À l’issue d’un conseil d’administration tenu la veille, les Jeunes agriculteurs demandent, dans un communiqué paru le 22 septembre, «un moratoire sur l’agrivoltaïsme en France». Autrement dit, ils «s’opposent à la poursuite de tous projets agrivoltaïques tant que les conditions demandées ne seront pas garanties par l’État». Le syndicat jeune déplore «une volonté de l’État et des énergéticiens d’accélérer brutalement le développement de l’agrivoltaïsme en France, et sans le moindre signal positif en vue de déployer le photovoltaïque sur les toitures, parking, ou autre bâti et terres polluées», ainsi qu’un «manque d’encadrement par la loi demandé depuis plusieurs années par Jeunes Agriculteurs pour une agriculture durable et nourricière». Concrètement, les JA demandent, d’une part, que les installations photovoltaïques soient «strictement installées en priorité sur les terres déjà artificialisées, notamment les terrains pollués, les toitures, les couvertures de parkings ». Et que ces terres soient recensées. D’autre part, ils plaident pour une « obligation généralisée de couvrir toutes constructions neuves, ou rénovées, avec des panneaux photovoltaïques, accompagnée par des subventions publiques à la hauteur pour accélérer le déploiement.» Cette prise de position intervient quelques jours après que le président de la République Emmanuel Macron a promis, le 9 septembre lors de la fête agricole Terres de Jim organisée par les JA, que le projet de loi sur l’Accélération des énergies renouvelable (AER) permettra «d’aller plus vite sur l’agrivoltaïsme et de développer des projets qui sont indispensables, en mettant des règles claires pour éviter les abus».

Didier Bouville

Les discussions ont repris au sein de l’Inao pour définir le calendrier d’application et les sanctions pour non-respect des nouvelles règles d’élevage des jeunes bovins en agriculture biologique, a-t-on appris auprès de la Fnab (agriculteurs biologique). En 2016, des veaux avaient été déclassés en conventionnel pour cause d’absence d’accès à l’extérieur, en application stricte du règlement européen, alors que les organismes certificateurs faisaient jusqu’alors preuve de tolérance, retrace Dominique Marion, représentant de la Fnab auprès de l’Inao. Le guide de lecture publié en janvier 2022 par l’Inao précise désormais que les veaux doivent en principe bénéficier d’un accès extérieur (de type courette) dès 6 semaines, puis d’un accès au pâturage à six mois. Cet âge peut être porté à huit mois en cas d’accès au pâturage durant au moins 30 jours, comme dans les systèmes de veau sous la mère à l’herbe. Cependant, malgré des négociations entamées depuis plusieurs années, le calendrier de mise en conformité n’a pas encore été précisé, pas plus que les sanctions en cas de non-respect. «Nous étions tombés d’accord l’été dernier, mais le dossier a ensuite été enterré», regrette Dominique Marion. Les discussions auraient selon lui récemment repris, à la demande de son syndicat comme du ministère.

Didier Bouville

Questionné le 21 septembre en commission par le député LREM Frédéric Descrozaille sur le projet porté par la FNSEA de contractualisation entre filières végétale et animale pour l’aliment du bétail, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a déclaré que l’initiative était «intéressante dans son fondement», mais qu’il sera «un peu compliqué» de la faire adopter dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2023. Évoquant le projet comme un «mécanisme de solidarité et une réponse aux aléas», le ministre de l’Agriculture a promis d’étudier le projet et d’être attentif aux questions de fiscalité, et aux risques d’«effets d’aubaine». Porté par le syndicalisme majoritaire, le projet avait notamment été évoqué lors du dernier congrès de l’AGPB (producteurs de blé) en juin. L’idée est de mettre en place des contrats pluriannuels sur des volumes de céréales à prix fixe. «Face aux perturbations liées à la guerre en Ukraine, il y a des discussions au sein de la FNSEA pour développer les synergies entre le monde animal et le monde végétal», avait déclaré le président de l’AGPB Éric Thirouin, parlant d’«une piste à creuser sur des incitations fiscales qui permettraient de proposer, sur la base du volontariat, des dispositifs gagnants-gagnants pour les céréaliers et les éleveurs».

Didier Bouville

Le Tribunal de l’UE a rejeté, dans un arrêt du 21 septembre, le recours en annulation introduit par la France contestant une correction financière d’un montant de 46 millions d’euros au titre de la Pac proposée par la Commission européenne. Bruxelles reproche à Paris d’avoir accordée en 2016 les soutiens couplés en faveur du secteur des protéagineux à des surfaces cultivées en mélange de légumineuses fourragères et de graminées. Pour la Commission européenne, les graminées n’étant pas mentionnées dans la liste des secteurs et des productions éligibles, ces aides n’étaient donc pas conformes. Malgré la contestation de la France qui a fait valoir que les mélanges de légumineuses et de graminées étaient une pratique courante et établie au niveau national, le tribunal de la Cour de justice de l’UE a donné raison à Bruxelles, considérant notamment que le soutien couplé constitue déjà un régime d’aide dérogatoire et que ses conditions d’application doivent donc être interprétées de manière stricte. Interrogé par Agra presse sur le financement de cette sanction, le cabinet du ministre de l’Agriculture a indiqué qu’il reviendra à l’Etat, et non aux agriculteurs, de la payer.

Didier Bouville

Malgré des contentieux à l’OMC sur l’huile de palme, l’UE espère «d’ici la mi-2024 conclure un accord de partenariat économique global (CEPA) avec l’Indonésie», a affirmé le 20 septembre le commissaire au Commerce Valdis Dombrovskis, devant la presse réunie à Jakarta en marge de la réunion ministérielle du G20 consacrée au commerce. «Nous voyons une nouvelle impulsion dans les négociations commerciales (entamées en 2016, NDLR) et nous espérons en profiter», a-t-il ajouté. La prochaine session de négociation se tiendra du 24 au 28 octobre. En parallèle, le commissaire a prévenu qu’«il était important de résoudre les conflits commerciaux par les négociations (…) et par l’Organisation mondiale du Commerce». Dans le cadre de la directive européenne Energies renouvelables, l’UE a décidé de limiter fortement le recours à l’huile de palme dans sa production de biodiesel d’ici 2030. Depuis novembre 2019, elle impose aussi pour une durée de cinq ans des mesures compensatoires définitives antisubventions sur les importations de biodiesel originaire d’Indonésie, allant de 8 à 18% selon les entreprises. Suite à ces restrictions, Jakarta a déposé plainte en 2020 devant l’OMC pour contester ces mesures qu’elle juge «discriminatoires».

Didier Bouville

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