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Le sucrier Cristal Union va augmenter d’environ 12% le prix d’achat de la tonne de betteraves en 2023 pour inciter les agriculteurs à en planter en dépit de la fin des semences aux néonicotinoïdes, a-t-il indiqué le 27 janvier. La tonne de betteraves sucrières sera achetée 45 euros pour 16 degrés de teneur en sucre, contre un peu plus de 40 euros en 2022 — soit près de 12,5% de hausse. Cristal Union (marque Daddy) dit vouloir «aider ses adhérents à passer le cap» après le «coup de massue» donné la semaine dernière par la Cour de justice de l’Union européenne, qui a estimé que les Etats ne pouvaient déroger à l’interdiction européenne des semences traitées aux insecticides néonicotinoïdes. «Dans ce contexte, nous envoyons un signal fort à nos coopérateurs afin de les soutenir et de les encourager à maintenir voire augmenter leurs surfaces de betteraves», explique dans ce communiqué son président, Olivier de Bohan. Pendant la campagne de culture 2022, Cristal Union avait prévu de rémunérer ses 9.000 planteurs 29,37 euros la tonne de betterave, avant de rehausser leur rémunération à 40 euros la tonne en octobre, tirant profit de l’envolée des prix mondiaux du sucre et du bioéthanol. Le groupe avait enregistré une hausse de 40% de son bénéfice net lors de son exercice annuel décalé 2021/22.

Didier Bouville

Dans le cadre de la thématique du Varenne dédiée à l’adaptation au changement climatique, le ministre de l’agriculture a réuni ce 27 janvier les acteurs du monde agricole pour annoncer que 6 M€ de fonds Casdar seront débloqués pour former 10 000 exploitants par an à l’adaptation au changement climatique. Économie d’énergie, augmentation du stockage de carbone, infrastructures agroécologiques: cette formation se basera sur un prototype développé en 2022 pour envisager une centaine de leviers d’atténuation et d’adaptation. «L’idée n’est pas de porter un modèle unique de transition mais d’adapter les leviers au cas par cas», insiste-t-on dans l’entourage de Marc Fesneau. Les chambres ont également présenté lors de cette réunion leurs diagnostics régionaux sur le changement climatique, avec «treize plans prêts à être transmis» selon la rue de Varenne. Des plans qui montrent l’état futur du climat et ses conséquences, comme celui de l’Occitanie. Les plans à l’échelle des filières devraient être pour la plupart disponibles d’ici le Salon de l’agriculture. Ce travail a été accéléré grâce à une mission «production et résilience» de l’inspection du ministère, lancée en début d’année pour accompagner «les filières en difficulté». L’interprofession bovine, souligne le ministère, a déjà terminé le travail «et commence à en diffuser les résultats dans ses réseaux».

Didier Bouville

La France doit «doubler« son «taux d’effort» pour réduire ses émissions de carbone si elle veut atteindre ses objectifs en 2030, a admis le 28 janvier le président Emmanuel Macron, en traçant un calendrier -de février à juin- des échéances à respecter par secteur d’activité (transports, agriculture…). «Si on veut atteindre notre cible 2030, on doit passer à 270 millions de tonnes de CO2 émises», contre 410 millions de tonnes en 2022, explique-t-il dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, deux jours après avoir réuni un discret «conseil de planification écologique», «ce qui veut dire qu’on doit simplement doubler le taux d’effort par rapport à ce qu’on a fait ces cinq dernières années». Pour l’agriculture, «on doit aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort pour réduire nos émissions», a exhorté le président, qui entend avoir un plan finalisé «en juin». Celui-ci devra s’articuler avec une future loi d’orientation et d’avenir (LOA). Liant agriculture et énergie, M. Macron semble indiquer que les aides à l’installation des jeunes agriculteurs pourraient être conditionnées à des objectifs en matière de production d’énergie, de biomasse, ou une amélioration du stockage carbone D’ici «mars-avril», le président compte aussi «finaliser la stratégie forestière» de replantation d’«un milliard d’arbres» pour améliorer le puits de carbone. L’absorption du CO2 par la végétation s’est effondrée en France depuis 2013 sous l’effet des sécheresses et des incendies.

Didier Bouville

Dans un entretien accordé au Parisien le 25 janvier (article payant), le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a évoqué plusieurs pistes visant à réduire les prélèvements d’eau et améliorer les gestions de crise. Parmi elles, la création «d’une forme d’EcoWatt de l’eau». À l’instar de ce mécanisme testé depuis cet hiver pour prévenir les coupures d’électricité, «on trouvera l’état des tensions dans le secteur où l’on se trouve et des conseils simples». Questionné sur les «méga-bassines», le ministre a d’abord affirmé que «la meilleure retenue d’eau est la nappe phréatique», puis déclaré que «la question des bassines dépend des territoires». Au sujet de ses attentes vis-à-vis des agriculteurs, il explique qu’il «n’y a pas d’agriculture sans eau» et qu’il «serait hypocrite de fixer trop de restrictions à l’agriculture française, ce qui nous pousserait à importer!» Évoquant la réutilisation des eaux usées, Christophe Béchu s’est dit ouvert à ce que «la réglementation évolue sur ce point», sans précision. En début d’entretien, le ministre a évoqué un objectif de «diminuer d’un peu plus de 10% le volume d’eau prélevée dans nos sous-sols d’ici à la fin du quinquennat», soit 2027. En juillet 2019, les Assises de l’eau avaient déjà fixé comme cible «de baisser les prélèvements d’eau de 10% d’ici 2025 et de 25% en 15 ans.»

Didier Bouville

Réuni le 25 janvier, le Cese a voté largement en faveur d’un avis plaidant pour une meilleure protection des terres agricoles, dont le texte inclut la reconnaissance d’un dissensus entre les auteurs sur les aspects fiscaux. Le débat est le suivant: dans l’une de leurs 18 préconisations, les auteurs du rapport proposent de «renforcer le dispositif de taxation des plus-values réalisées lors de la vente de terrains rendus constructibles». La préconisation porte sur deux taxes: il s’agit d’une part de majorer et de «systématiser» à toutes les communes la taxe forfaitaire sur la cession à titre onéreux de terrains nus qui ont été rendus constructibles du fait de leur classement; et, d’autre part, de majorer la taxe de «lutte contre l’artificialisation des terres agricoles». L’objectif est d’arriver à une taxation de ces opérations d’environ 70% (impôt sur le revenu inclus), qui abonderait un «fonds national» destiné «notamment à la réhabilitation ou à la réutilisation d’espaces». C’est ce montant de 70% qui a provoqué le dissensus. Les groupes Agriculture, Artisanat et Professions libérales, Coopération et Entreprises s’y sont opposés, arguant qu’une telle mesure ne peut être envisagée sans une «vision globale de l’ensemble des fiscalités concernées» et une expertise juridique préalable. Le groupe Agriculture a tout de même voté en faveur de l’avis, en raison de l’inscription du dissensus dans le texte.

Didier Bouville

Des députés et sénateurs ont trouvé un accord le 24 janvier sur le projet de loi dédié aux énergies renouvelables, modifiant peu l’article concernant l’agrivoltaïsme. Il a fallu quatre heures et demie à cette commission mixte paritaire (CMP) pour établir ce texte dans la soirée. L’Assemblée doit désormais se prononcer une dernière fois le mardi 31 janvier, tandis que la date du vote du Sénat n’est pas encore précisée. En CMP, les négociations les plus âpres entre députés et sénateurs ont notamment porté sur la planification des zones d’accélération du déploiement des énergies renouvelables, avec l’aval des communes, et sur les possibles zones d’exclusion. Autre sujet sensible, l’encadrement de l’agrivoltaïsme, combinant agriculture et production d’énergie. L’accord supprime un amendement Renaissance visant à ce que toute installation agrivoltaïque soit précédée de la mise en place de panneaux en toiture. Est en revanche maintenue l’interdiction du photovoltaïque au sol en dehors des terres réputées incultes ou non exploitées. A ceci près que le texte renvoie à un décret la définition d’une durée minimale pour cette catégorie de surfaces (contre initialement 10 ans minimum).

Didier Bouville

Les caves coopératives (Coopération agricole Vignerons coopérateurs) réclament des aides d’urgence tout en souhaitant des mesures structurelles, à l’approche du rendez-vous le 26 janvier entre Marc Fesneau et la filière en pleine crise. «Il faut que les aides arrivent», a insisté le président Joël Boueilh. Cela concerne des mesures conjoncturelles: l’arrachage, notamment pour le vignoble bordelais ; la distillation, visant des vins rosés ; le stockage, en faveur de certains surplus. L’arrachage définitif a «peu de chance d’aboutir», selon lui, faute de soutien des autres Etats membres. Reste l’arrachage temporaire, avec des fonds Feader pour une réorientation vers d’autres productions à caractère agro-écologiques. Encore faut-il que l’Etat abonde ces aides aux côtés des régions, plaide Joël Boueilh. Les caves coopératives demandent par ailleurs un allongement de la durée de remboursement du PGE (Plan garanti par l’Etat). Des mesures structurelles sont aussi visées. «On doit plus que jamais se préoccuper de savoir qui boit nos vins, quand, comment», explique-t-il. L’idée est notamment de réorienter une partie du vignoble, pour s’adapter aux attentes du consommateur. C’est aussi de «faire émerger des opérateurs en mesure de porter l’offre à l’export».

Didier Bouville

Interpellé à l’Assemblée par trois députés de départements betteraviers le 24 janvier lors des questions au gouvernement, Marc Fesneau a détaillé les mesures envisagées par le gouvernement pour faire face à la jaunisse. «La responsabilité, c’est de détailler ce que nous allons faire […] pour donner de la visibilité à la filière». À court terme, pour 2023, la décision de la Cour de justice de l’Union européenne impose «de garantir aux planteurs qu’ils puissent être couverts intégralement des pertes du fait de l’apparition de la jaunisse», a souligné le ministre, en écho aux revendications de la CGB (betteraviers). Le ministre prévoit également de travailler avec les autres acteurs de la filière, afin de «nous assurer que les outils industriels sont préservés». «Il nous faut accélérer la recherche et l’innovation», a également répété Marc Fesneau, évoquant les résultats du PNRI sur les plantes compagnes ou le biocontrôle, ainsi que les traitements alternatifs foliaires. Plus largement, pour le ministre, «tous les sujets phytosanitaires doivent être posés au niveau européen». «C’est le combat que nous menons, à la fois pour être sur une tendance de réduction des produits phytosanitaires, mais aussi pour que cet effort soit fait à l’échelle européenne».

Didier Bouville

Alors que le «plan Adour» prévoyait les remises en place de palmipèdes dans le Sud-Ouest à partir du 15 janvier (après un mois de vide sanitaire), la préfecture du Gers a annoncé, dans un communiqué le 24 janvier, la confirmation d’un nouveau cas d’influenza dans la commune d’Ayzieu, le onzième depuis un mois dans le département. En vertu des nouvelles instructions du 16 janvier, un dépeuplement ou abattage préventif sera réalisé pour les élevages de canards dans un rayon de 10 km, et abattage préventif des élevages de volailles maigres dans un rayon de 1 km. Il s’agit du sixième cas dans le département depuis le 15 janvier, les cinq suspicions dévoilées le 19 janvier ayant été depuis confirmées, d’après la préfecture. Dans ce même communiqué du 24 janvier, elle annonce par ailleurs qu’une nouvelle suspicion est en cours dans un élevage de poulets sur la commune d’Eauze. Deux jours plus tôt, un foyer a été confirmé dans un élevage de canards des Landes, le premier de l’hiver dans ce département. Ces cas dans le Sud-Ouest surviennent alors que «les déclarations de foyers ralentissent toujours dans le secteur ouest», exception faite d’un cas retentissant pour la filière œuf, le 12 janvier dans les Deux-Sèvres, constatait la plateforme ESA (Épidémiosurveillance en santé animale) le 17 janvier. A la date du 23 janvier, 286 foyers en élevage ont été confirmés en France depuis le 1er août dernier.

Didier Bouville

La coopérative Sodiaal aura un stand au Salon international de l’agriculture (Sia), qui se tiendra du 25 février au 5 mars, annonce le groupe dans un communiqué le 23 janvier. En septembre 2022, l’absence de la première coopérative laitière française au Space de Rennes, dans un contexte de remous sur le prix du lait, avait été très commentée. La coopérative avait alors expliqué vouloir se concentrer sur les renégociations commerciales en cours avec la grande distribution. De «retour» pour le Sia, Sodiaal aura son stand dans le pavillon 1, «hall emblématique de l’agriculture française». La coopérative «souhaite profiter de sa présence au Sia pour enrichir le dialogue qui existe avec ses adhérents éleveurs, ses collaborateurs, les visiteurs consommateurs de produits laitiers Yoplait, Entremont et Candia et l’ensemble des acteurs de son écosystème», expose le communiqué. Par ailleurs, l’Aveyron n’aura pas de stand dédié au Sia cette année. Comexposium, la société qui gère le salon, «a demandé à l’Aveyron d’investir le hall 3» (régions), alors qu’il avait jusque-là une «dérogation pour s’installer dans le hall 1» (animaux), apprend-on sur Réussir.fr. «Pour nous, il est hors de question, après concertation avec le conseil départemental, d’aller au hall 3», a déclaré Jacques Molières, le président de la chambre d’agriculture, sur France 3 Occitanie.

Didier Bouville

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