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Sur les douze derniers mois (année 2022), les ventes de produits laitiers en magasin ont reculé en moyenne de 2,5% en volume par rapport à 2019, dernière année avant la crise Covid, relève l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa publication Tendances du 19 janvier. «On observe une reprise des dynamiques d’avant Covid-19», soulignent les économistes. La consommation de produits laitiers avait été encouragée pendant la crise par les confinements et la fermeture des restaurants. Certains produits renouent en 2022 avec une dynamique baissière comme les laits liquides (-5%/2019 en volume), les fromages frais (-5%), les desserts frais (-4%) et le beurre (-2%). Les ventes de yaourts se maintiennent mieux que le reste de l’ultra-frais (+0,3%) sous l’effet de l’inflation qui oriente les achats vers les produits «moins chers». A contrario, les ventes de crèmes et de fromages progressent de 3%. En Allemagne, la consommation de produits laitiers enregistre un recul beaucoup plus marqué: -9% sur les laits liquides, -10% sur les fromages frais et -15% sur le beurre sur les douze derniers mois par rapport à 2019. «L’inflation plus forte dans ce pays affecte plus lourdement qu’en France la consommation de produits laitiers», explique l’Idele. En 2022, l’inflation a été de 7,9% en Allemagne, contre 5,2% en France.

Didier Bouville

Alors que l’UE et l’Australie entameront, du 6 au 10 février à Canberra (Australie), leur 14e cycle de négociations en vue de conclure un accord de libre-échange en 2023, huit États européens appellent à conditionner certaines préférences tarifaires au respect de normes spécifiques de durabilité. Une demande formulée dans une note présentée lors du Comité spécial agriculture du 23 janvier. À cette fin, ces États membres demandent à la Commission de soutenir cette mesure qui s’inscrirait dans le cadre d’un chapitre relatif à un «système alimentaire durable», en conditionnant l’octroi de préférences tarifaires pour la viande bovine et ovine australienne (produits sensibles) au respect d’une exigence de durabilité sur l’agriculture pastorale. Une proposition qui contribuerait à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’élevage australien par la séquestration du carbone et comporterait d’autres avantages environnementaux, explique la note. Une telle approche a notamment été mise en œuvre pour la première fois dans le cadre de l’accord commercial UE/Nouvelle-Zélande. Les délégations demandent donc à Bruxelles d’intégrer cette proposition dans la prochaine offre que l’UE soumettra à l’Australie.

* France, Belgique, Irlande, Grèce, Pologne, Roumanie, Slovénie et Slovaquie

Didier Bouville

Dans ses prévisions de production pour 2023 publiées le 20 janvier, l’Institut de l’élevage (Idele) remarque une «réorientation des broutards vers les engraisseurs français», au détriment de l’export en vif. Les jeunes bovins sont la catégorie d’animaux dont la production baisserait le moins en 2023 (-0,9%, à 349 000 téc), alors que les broutards sont ceux qui reculeraient le plus (-3%, à 1,03 million de têtes). Toutes catégories confondues, la production de viande bovine est attendue en chute de 1,6% en 2023 (à 1,337 Mtéc). Une troisième année de baisse consécutive, après un effondrement de 4,7% en 2022. Cette année, «la demande pour l’engraissement en France sera (…) relativement dynamique», prévoit l’institut technique. Et l’Idele de noter de «nombreuses initiatives (…) à l’œuvre pour contrecarrer la baisse de production», citant notamment le «développement de la contractualisation» en jeunes bovins. Les exportations de broutards pâtissent de cette orientation, cumulée à la décapitalisation (-3% de cheptel allaitant en 2022), qui se traduit par une baisse des naissances. D’ici 2030, ce recul du cheptel devrait provoquer une baisse «quasi inéluctable» des broutards disponibles, alertait Interbev (interprofession bétail et viandes) au Sommet de l’élevage 2022.

Didier Bouville

La première réunion de concertation autour du volet «transition» de la future loi d’orientation agricole, le 20 janvier, a permis au ministère de l’Agriculture de détailler le calendrier de travail, mais aussi de rappeler les bases scientifiques du changement climatique à près d’une centaine de participants à distance. La consultation, a rappelé le ministère, sera organisée à trois niveau: sur le plan national, sur le plan régional et à travers une consultation grand public en ligne entre la mi-février et la mi-mars. Pour la partie nationale, des premières contributions sur les verrous aux transitions sont attendues par le ministère d’ici le 3 février en vue d’une prochaine réunion le 17. Les acteurs seront d’ici là répartis en plusieurs sous-groupes, dont au moins un consacré aux grandes cultures, et un autre à l’élevage. Les contributions régionales seront présentées fin avril à tous les participants, en vue d’un atelier autour de l’ensemble des propositions le 17 mai. Entre les conséquences du changement climatique dans les fermes et les objectifs politiques sur les gaz à effet de serre: «l’incrémental ne suffira pas, la rupture est nécessaire», auraient souligné les chercheurs Thierry Caquet et Sébastien Treyer (Iddri) lors de leur présentation.

Didier Bouville

Par un e-mail envoyé dans la soirée du 19 janvier, le sénateur Pierre Louault (Indre-et-Loire, centriste), président du comité de surveillance des néonicotinoïdes, a reporté au 26 janvier la réunion prévue le 20 janvier pour statuer sur la dérogation pour 2023. «Ce report est dû à la nécessité d’analyser les implications de l’arrêt de la CJUE», précise le sénateur. Le ministère de l’Agriculture, «prenant acte» de la décision du président, indique dans un communiqué que le délai supplémentaire sera utilisé «pour expertiser les conséquences juridiques de cette décision en droit français et les conséquences pour la campagne de production qui s’ouvre». Rappelant le lancement d’un «important effort de recherche» avec le PNRI pour rechercher des alternatives, la Rue de Varenne souligne également que «l’année 2023 constitue la dernière année de mise en œuvre de la loi du 14 décembre 2020», qui avait ouvert la porte aux dérogations. Plusieurs ONG ont annoncé qu’elles ne participeraient pas à la prochaine réunion du conseil de surveillance, dont Générations futures, la LPO, ainsi qu’Agir pour l’environnement. La Confédération paysanne a également démissionné de cette instance consultative rassemblant les représentants agricoles, les chercheurs, la société civile et les ministères.

Didier Bouville

Alors que le «plan Adour» prévoyait les remises en place de palmipèdes à partir du 15 janvier (après un mois de vide sanitaire), la préfecture du Gers a déclaré cinq nouvelles suspicions d’influenza aviaire, d’après un communiqué du 19 janvier, moins d’un mois après une première salve de cas. Dans le détail, deux premières «suspicions cliniques» ont été observées à Manciet (nord-ouest), dans «des élevages de canards prêts à gaver», selon Bernard Malabirade, le président de la chambre départementale d’agriculture. Les investigations ont révélé d’autres suspicions dans «trois salles de gavage servies par l’un de ces élevages». «Les symptômes sont très évocateurs de l’influenza», estime l’élu, selon qui «il y a de fortes chances» pour que les analyses positives du laboratoire départemental soient «confirmées» dans les prochains jours. Et de préciser que «les dépeuplements vont démarrer dans la zone de surveillance de 10 km». Comme le précisent les autorités, le préfet du Gers a instauré des zones réglementées temporaires de 10 km «sans attendre les confirmations par le laboratoire de référence». La préfecture y applique les mesures renforcées fixées par une instruction ministérielle du 16 janvier: abattage préventif des canards dans un rayon de 10 km, dépeuplement des autres volailles dans un rayon de 1 km, interdiction de remise en place dans un périmètre de 20 km.

Didier Bouville

Dans le sud-ouest de la France, l’hiver n’a toujours pas apporté de répit sur le front de la sécheresse. Souhaitant faire un point sur la situation des réserves en eau en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, le président du Comité de bassin Adour-Garonne Alain Rousset a reçu les organisations professionnelles agricoles le 18 janvier. L’objectif étant de «prévenir les agriculteurs suffisamment tôt» pour les aider à optimiser leurs assolements. «Il est probable qu’il y ait des difficultés d’approvisionnement en eau l’été prochain», confie Guillaume Choisy, directeur général de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, à Agra Presse. Et d’anticiper un possible recul des surfaces de maïs irrigué. «Lors de cette réunion, j’ai également tenu à souligner l’augmentation des coûts de l’énergie pour les irrigants. S’il n’y a pas de mesures d’État pour compenser cette hausse, cela deviendra économiquement insupportable», confie Alain de Scorraille, le représentant de la chambre régionale d’agriculture d’Occitanie au sein de l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Ce céréalier gersois estime néanmoins qu’il est «aujourd’hui encore trop tôt pour dire ce que feront les agriculteurs». Si beaucoup ont «déjà commandé leurs semences, ce n’est qu’en mars-avril qu’ils pourront décider de leurs assolements de manière définitive».

Didier Bouville

Alors qu’une réunion du comité de surveillance des néonicotinoïdes est prévue pour le 20 janvier, le ministère de l’Agriculture indique à Agra presse avoir «bien pris connaissance de la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne». «Une analyse est en cours par les services», assure-t-on. La CGB (betteraviers), dans un communiqué publié le 19 janvier, «s’insurge» de son côté contre la «brutalité» de la décision de justice. «À seulement quelques semaines des semis de betteraves, on ne peut pas envisager de rester dans l’impasse», dénonce son président Franck Sander. Et de rappeler que «le Plan National de Recherche et d’Innovation (PNRI) n’apporte pas encore d’alternatives». Pour François Veillerette, porte-parole de Générations Futures cité dans un communiqué, le gouvernement français doit retirer «immédiatement sa proposition de nouvelle dérogation» puisque celle-ci «s’avère illégale». Une source interrogée par le quotidien Le Monde le 19 janvier estime en synthèse «probable que l’arrêté de réautorisation, bien qu’illégal au regard du droit européen, sera signé, puis que les associations saisiront le Conseil d’État». «Le gouvernement peut encore renoncer», invite de son côté sur Twitter l’avocat Arnaud Gossement, spécialisé sur les questions environnementales.

Didier Bouville

Une représentation des organisations de producteurs (OP) intègre le collège «producteurs» de l’interprofession laitière (Cniel), a indiqué la FNPL (producteurs de lait, FNSEA), qui préside le collège, lors d’une conférence de presse du 17 janvier. Trois représentants ont été élus : Yohann Barbe, président de l’UPLV (Union des producteurs de lait des Vosges) et trésorier de la FNPL ; Ludovic Billard, président de Biolait (OP commerciale) et Bruno Lancelot, président de l’OP Apllage (Organisation de producteurs et association des producteurs de lait Lactalis du Grand Est). Ces représentants sont élus pour un an.

La voix des OP était jusque-là portée au sein de l’interprofession par un comité de liaison, cette intégration au niveau du collège acte une «représentation statutaire» des 71 OP laitières reconnues par le ministère de l’agriculture. Cette réorganisation «va mettre de l’huile dans les rouages», assure Yohann Barbe. La FNPL souligne la «complémentarité» entre «le travail économique des OP et le travail syndical». Pas question cependant de parler prix du lait, ce qui pourrait être assimilé à une entente, rappellent les élus syndicaux.

Eva DZ

Lors de l’examen du projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’UE, la commission des affaires économiques a supprimé le 17 janvier l’exigence de justification de la détention d’une capacité professionnelle préalablement à l’octroi des aides à l’installation. L’amendement du rapporteur Stéphane Travert (Renaissance, Manche) est justifié par le besoin de «souplesse» dans un contexte où «il est particulièrement crucial de renforcer l’installation de jeunes agriculteurs».

Pour bénéficier des aides à l’installation, le plan stratégique national (PSN) de la PAC prévoit que l’agriculteur justifie d’un niveau minimal de formation lui permettant d’assumer les responsabilités attendues d’un chef d’entreprise agricole et d’inscrire son projet dans une trajectoire de développement viable économiquement, souligne l’exposé du texte. Toutefois, il est également possible au bénéficiaire d’acquérir progressivement ce niveau au cours de son installation si l’autorité de gestion régionale le permet. «La possibilité pour le bénéficiaire de l’aide d’acquérir progressivement le niveau requis ne remet alors pas en cause l’exigence de formation minimale, mais constitue seulement une modalité pour atteindre ce niveau», poursuit l’exposé.

Eva DZ

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