Dans un article publié dans la revue Cahiers Agriculture, le 8 juillet, sur les liens entre pratiques d’élevage et fréquence accrue des zoonoses (ex. influenza aviaire, salmonellose), des chercheurs français suggèrent que l’intensification serait un facteur de risque lorsque l’encadrement sanitaire reste trop faible, comme c’est souvent le cas dans les pays à revenu faible à intermédiaire. Dans les filières de pays industrialisés, les auteurs ne tranchent pas sur le rôle de l’intensification. En théorie, elle constitue un facteur de risque, par exemple de sélection de souches virulentes, notamment par les cycles d’élevage raccourcis, expliquent-t-ils. Mais cela ne constitue pas une « preuve d’une corrélation entre fréquence d’émergence et intensification », car en pratique, l’intensification a pu s’accompagner « d’une meilleure gestion des risques sanitaires ». En revanche, très présents dans les pays plus pauvres, les systèmes d’élevage dits de transition « rassemblent de nombreux facteurs de risque ». Les chercheurs les caractérisent comme des élevages de « densité moyenne à élevée mais au niveau de biosécurité faible, associés à l’expansion de réseaux de commerce d’animaux vivants peu régulés, le tout dans un contexte d’offre de services vétérinaires et d’encadrement institutionnel encore faibles ».
La rédaction