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Les collèges de l’interprofession laitière (Cniel) ont validé, le 7 mars, une actualisation de l’indicateur de valorisation beurre-poudre. Cet indicateur n’était plus publié depuis avril dans l’attente d’un accord interprofessionnel sur une nouvelle méthode de calcul de sa composante «coût de transformation» qui n’avait pas été mise à jour depuis 2012. La méthodologie adoptée par l’interprofession «repose sur une actualisation annuelle du coût de transformation», indique le Cniel. Le coût de transformation publié pour le premier trimestre 2023 correspond, par exemple, aux coûts de transformation de l’année 2022 sur la base d’une enquête réalisée auprès des entreprises. «Les données récoltées début 2023 permettent de calculer un coût de transformation de 139,8 €/ 1 000 l pour 2022. La publication de l’indicateur, dont la dernière donnée datait de février 2022, reprend donc à compter de janvier 2023», précise l’interprofession. Un cabinet d’expert-comptable effectuera un contrôle en mars et avril afin de «valider la robustesse de la méthodologie» et vérifier sa conformité avec les règles de concurrence. Au printemps 2022, l’application des conclusions d’une étude commandée par l’Atla (transformateurs «privés» et coopératives) par différentes laiteries avaient suscité de vives critiques du côté des producteurs.

La rédaction

La Drôme et l’Ardèche vont passer partiellement en alerte sécheresse, rejoignant quatre autres départements ayant déjà pris des mesures de restriction d’eau extraordinairement précoces, a annoncé le 7 mars le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Ces deux départements du bassin rhodanien, où le déficit exceptionnel de pluies hivernales après un été caniculaire est particulièrement marqué, rejoignent les Pyrénées-Orientales, presque intégralement concernées par des restrictions, ainsi que, partiellement, l’Ain, les Bouches-du-Rhône et le Var. Ces restrictions d’eau interviennent à peine sorti d’un hiver qui n’a pas permis de remplir les nappes phréatiques, alors que la saison est normalement cruciale pour recharger les réserves d’eau douce. 80% des nappes souterraines de métropole étaient en février à des niveaux inférieurs à la normale, selon les données du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) dévoilées par le ministre. Contre moins de 50% en février 2022. Cinq autre départements sont passés lundi ou vont passer prochainement en vigilance, stade préalable aux restrictions d’eaux: Yvelines, Corrèze, Vaucluse, Sarthe et Alpes-Maritimes, qui rejoignent la Savoie.

La rédaction

Lors des questions au gouvernement du 7 mars, la députée Anaïs Sabatini (RN, Pyrénées-Orientales) a interpelé le ministre de l’Agriculture sur la baisse des prélèvements d’eau autorisés dans le fleuve côtier de la Têt. «Aujourd’hui, de nombreux agriculteurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts et craignent que ces nouvelles restrictions sonnent la fin de leur activité», soutient-elle. Pour rappel, le tribunal administratif de Montpellier avait rendu le 29 novembre un jugement relevant les débits minimums biologiques relatifs aux prises d’eau de six canaux d’irrigation du fleuve Têt. «Cette hausse de débit réservé a des conséquences directes et fortement préjudiciables sur l’agriculture et sur toute l’économie locale», estime la députée RN. «Le sujet du Têt est bien dans les esprits», a répondu Marc Fesneau. «Nous y travaillons afin que l’été, qui s’annonce compliqué dans votre département, permette un partage de l’eau sans trop de conflictualités.» Le ministre de l’Agriculture a par ailleurs annoncé que, sur les 300 réserves de substitution pour l’irrigation agricole, 60 seraient prêtes dès 2023. «Nous déployons le Varenne de l’eau, avec ici des ouvrages de petite dimension, là des ouvrages de plus grande dimension et il faudra assumer les deux», a-t-il affirmé.

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Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé, lors d’une rencontre au Salon de l’agriculture le 3 mars, «une proposition de loi (PPL)» pour éviter les excès dans les recours pour troubles anormaux du voisinage (ex: bruit de tracteur, mauvaises odeurs). «L’idée, je vous la livre (…) : c’est qu’un voisin ne peut pas se plaindre de nuisances qui préexistent à son emménagement», a déclaré le Garde des Sceaux. Le ministre veut une PPL «qui redise très clairement les choses». «On veut porter ça en septembre prochain», a ajouté M. Dupond-Moretti en soulignant que les membres du Caf (chambres d’agriculture, FNSEA, Coopération agricole…) seront «évidemment associés» à la réflexion sur le sujet . Présent dans l’assistance, l’avocat Timothée Dufour a interpellé le ministre sur «une faiblesse juridique» du principe d’antériorité. «L’antériorité ne va pas jouer [quand] les plaignants étaient là avant l’arrivée» de l’agriculteur, a-t-il pointé. «Il faut qu’on protège nos agriculteurs dans leur expansion» a ajouté M. Dufour, arguant qu’un éleveur «n’est pas condamné à rester avec 30 ou 40 génisses, s’il veut passer à 80 ou 90 il a le droit». Il a aussi appelé «à booster» les régions à réaliser les inventaires du patrimoine sensoriel prévus par la loi du 29 janvier 2021.

La rédaction

La Commission européenne a confirmé, le 6 mars devant les eurodéputés de la commission de l’Environnement, que l’arrêt de la Cour de justice de l’UE rendu le 19 janvier, concernant l’interdiction pour les États membres d’accorder des dérogations à l’utilisation d’insecticides néonicotinoïdes, s’applique non seulement aux semences de betterave enrobées mais aussi à la pulvérisation, ainsi qu’à d’autres cultures comme le maïs ou le colza. «Nous avons demandé aux États membres qui avaient accordé des dérogations (avant la date de l’arrêt) de les retirer», a indiqué le directrice adjointe à la Santé Claire Bury. La Commission européenne a aussi chargé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) de mettre à jour sa procédure de suivi des dérogations pour la rendre plus stricte. Des lignes directrices en la matière devraient être publiées «avant l’été» après consultation des États membres. Plusieurs eurodéputés ont critiqué l’attitude de certains États membres – la Slovaquie et la Belgique en particulier – qui feraient pression sur la Commission européenne pour que celle-ci choisisse l’interprétation la moins restrictive possible de l’arrêt.

La rédaction

En 2022, l’excédent brut d’exploitation (EBE) a évolué positivement pour tous les maillons de la chaîne alimentaire (agriculteurs, industriels, distributeurs) par rapport à 2019, montre un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) transmis à la presse le 6 mars. Le service du ministère de l’Économie précise toutefois que «ces résultats agrégés masquent des disparités infra-sectorielles et ne permettent pas de conclure quant à l’existence de marges en forte hausse sur certains produits». L’agriculture est le maillon qui voit son EBE le plus progresser sur l’année: +27% par rapport à 2019. Selon un premier rapport de novembre 2022, il était en hausse de 12% au premier semestre. Les industries alimentaires, qui au premier semestre avaient perdu 16 points d’EBE par rapport à 2019, voient leur EBE rebondir de 50% au second semestre, «effaçant ainsi les pertes par rapport à 2019». «Contrairement au premier semestre 2022, le secteur agroalimentaire ne contribue plus à absorber les hausses de prix au second semestre, note le rapport. Pour autant, le secteur n’a pas augmenté sa marge en 2022 et la hausse des prix s’explique à 85% par celle des intrants.» Enfin, l’EBE de la grande distribution progresse de 9% par rapport à 2019. «Son taux de marge serait 0,7 point au-dessus de son niveau d’avant-crise», ajoute l’IGF.

La rédaction

Alors que le dispositif de «trimestre anti-inflation» doit prendre fin en juin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a déclaré, le 6 mars en conférence de presse, que le gouvernement demandera «aux industriels de renégocier leurs prix avec la grande distribution» à ce moment-là. «Nous rouvrirons les négociations commerciales avec les grands industriels. Nous n’allons pas attendre la fin 2023 pour que la baisse des prix de gros se répercute sur les prix des produits de détail», s’engage-t-il. Son cabinet précise à Agra Presse que la réouverture des contrats concernera bien «les grands industriels» et non toutes les entreprises de l’agroalimentaire. «Lorsque les prix augmentaient, les industriels nous ont demandé de pouvoir renégocier», rappelle le ministre en référence à la réouverture des négociations commerciales en 2022 après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Et de souligner qu’«aujourd’hui, ces coûts sont en train de baisser». La réouverture des contrats est «importante pour les distributeurs et surtout pour les consommateurs», insiste-t-il. Ces nouvelles négociations prendraient le relai du dispositif «trimestre anti-inflation», annoncé le 6 mars, à travers lequel les distributeurs s’engagent à garantir «les prix les plus bas possible» sur un certain nombre de produits en prenant sur leurs marges.

La rédaction

Les organisations professionnelles vétérinaires et agricoles ont remis, le 22 février, un rapport au ministre de l’Agriculture pour «maintenir un maillage vétérinaire au service de l’élevage et de la santé publique», annoncent six organisations* dans un communiqué commun le 1er mars. Elles appellent, dans ce rapport, «à capitaliser sur les travaux réalisés dans le cadre de l’AMI (appel à manifestation d’intérêt) pour engager des actions concrètes» et «à mettre en place une surveillance active des tensions sur le maillage vétérinaire afin d’anticiper les difficultés sur l’ensemble du territoire». Un AMI avait été lancé début 2022 «avec le soutien du ministère de l’Agriculture» pour réaliser des travaux de diagnostic dans onze territoires pilotes. Ce rapport en présente la synthèse, «ainsi qu’un certain nombre de solutions existantes ou à créer qu’il conviendra d’adapter au cas par cas». Les signataires encouragent les acteurs de tous les territoires à mener leurs propres diagnostics. Par ailleurs, ils plaident en faveur de la création d’une «gouvernance» composée de trois structures: un «comité de pilotage national» réunissant tous les acteurs (éleveurs, vétérinaires, état, collectivités), un «réseau d’appui et de veille départemental» et des «cellules opérationnelles territoriales».

*Chambres d’agriculture France, FNSEA, GDS France, Ordre national des vétérinaires, SNGTV (groupements techniques vétérinaires) et SNVEL (syndicat des vétérinaires libéraux)

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Deux jours après la fin de négociations tendues entre la grande distribution et ses fournisseurs de l’agroalimentaire, presque «100%» des contrats en jeu ont été signés, a annoncé le 3 mars à l’AFP la principale organisation patronale des industriels, l’Ania. Il y a encore «des blocages avec certains distributeurs et quelques dossiers vont aller en médiation», rapporte l’Ania. Toutefois, «la plupart des entreprises ont signé ou vont le faire entre aujourd’hui et demain», estime la principale organisation du secteur. Dans le cas où une enseigne et un fournisseur échouent à s’accorder sur les conditions de vente d’un produit, le médiateur des relations commerciales agricoles, Thierry Dahan, peut entrer en jeu. Avant même la clôture des négociations, ce dernier avait reçu 70 demandes de médiation, «dont plus de la moitié dans les quinze derniers jours», a-t-il indiqué vendredi à l’AFP, précisant que ce niveau était similaire à 2022. Sur ces 70 dossiers, une dizaine de médiations – concernant majoritairement des poids lourds de l’agroalimentaire – ont échoué, un nombre important, selon lui. Les industriels défendus par l’Ania et les distributeurs rassemblés dans la FCD s’accordent à dire que la hausse des prix payés par les supermarchés à leurs fournisseurs est de l’ordre de 10%. «On ne va pas répercuter comme un mur l’ensemble» de ces hausses, a déclaré le 3 mars au matin sur France Info Michel-Edouard Leclerc.

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Pressées d’agir pour freiner l’envolée des prix, les enseignes de la grande distribution ont multiplié, le 5 mars, les annonces de modération de prix, rendant superflu le projet de «panier anti-inflation» unique envisagé par le gouvernement. Mi-janvier, Bercy avait dit travailler à l’élaboration d’un panier qui devait comporter dans un premier temps une vingtaine de produits de première nécessité, puis une cinquantaine. «Nous avons rencontré (le ministre de l’Economie) Bruno Le Maire avant-hier, et il nous l’a confirmé, il n’y aura pas de panier anti-inflation», a déclaré samedi sur France Info la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. «C’est compliqué parce que les grands distributeurs ne sont pas forcément d’accord sur le panier», a reconnu de son côté le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau sur RMC. Sans attendre de projet gouvernemental, Système U avait été dès début février la première enseigne à lancer son propre panier de «150 produits à prix coûtants» pour «une durée indéterminée». Ce weekend, Carrefour, Intermarché et Monoprix lui ont emboîté le pas. Carrefour a annoncé au JDD qu’il allait lancer mi-mars son propre «panier anti-inflation» composé de 200 produits vendus en moyenne deux euros et «à prix bloqués» jusqu’à mi-juin. Intermarché a de son côté annoncé dimanche le lancement d’une campagne sur «500 produits anti-inflation». Monoprix, enseigne du groupe Casino, a communiqué dans la même journée sur le maintien jusqu’à fin juin de son dispositif «Monopetitsprix» concernant 300 produits à des prix bloqués, auxquels viendront s’ajouter 87 produits supplémentaires à «prix contrôlés».

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