Dans un communiqué paru le 22 mars, les industriels de Culture viande saluent la décision du marché du porc breton (MPB) de Plérin de mettre en place une plus-value de 3ct€/kg pour les porcs mâles castrés sous anesthésie. Inscrite dans la nouvelle convention du marché, cette décision s’appliquera à partir de la séance du 23 mars. Pour les abatteurs, il s’agit d’«un engagement fort du secteur» chiffré à 20 millions d’euros. Depuis le 1er janvier 2022, la prise en charge de la douleur est rendue obligatoire pour la castration des porcelets mâles, ce qui induit des surcoûts chez les éleveurs. En juillet 2022, les dix organisations de producteurs (OP) de l’AOP Porc Grand Ouest avaient demandé d’appliquer un bonus de 0,07€/kg. Une position intermédiaire entre celle des abatteurs (+2 ct€/kg) et celle des éleveurs (+13,7 ct€/kg). Mais les abatteurs de Culture Viande estimaient que l’AOP Porc Grand Ouest n’avait «pas vocation à fixer le prix du porc». Malgré l’obligation réglementaire, les porcs castrés restent majoritaires sur le marché. La part de porcs mâles entiers atteint seulement 18,5% dans les abattages de la zone Uniporc Ouest, souligne Culture viande. Seuls quelques abattoirs comme Cooperl savent aujourd’hui éviter la castration.
La rédaction