Aveyron | Par La rédaction
Toute la nuit du 18 novembre était éclairée par les feux de détresse allumés aux quatre coins de l’Aveyron par la FDSEA et les JA. Les équipes locales se sont mobilisées pour faire entendre et surtout montrer leur désaccord face à l’accord UE/MERCOSUR sur la table des négociations du G20 cette semaine.
Les éleveurs de Millau ont allumé les feux de leurs tracteurs dans la nuit pour exprimer leur détresse (© FDSEA 12)
«L’élevage français est en danger !», c’est le message de SOS transmis par la FDSEA et les JA dans la nuit du 18 novembre. Dans plusieurs endroits du département, les équipes locales ont allumé des feux de détresse pour «faire la lumière sur l’absurdité de l’accord UE/MERCOSUR». «Il y a quelques mois nous mettions en avant le slogan : «N’importons pas l’alimentation dont nous ne voulons pas !», malheureusement il est toujours d’actualité», dénoncent la FDSEA et les JA dans un communiqué commun.
Pour rappel, la ratification du Mercosur ouvrirait l’importation en Europe de 99 000 tonnes de viande bovine, sans obstacles tarifaires, provenant d’élevages utilisant des antibiotiques, insecticides, hormones de croissance interdits en France. «Cet accord mettrait à mal l’élevage français», dénoncent la FDSEA et les JA, reprenant le mot d’ordre national de leur réseau.
Dans le nord Aveyron, aussi, les agriculteurs ont allumé un grand feu. Ici à Lacalm (© FDSEA 12).
«Contraindre les éleveurs français avec toujours plus de normes, de règles à respecter sur le bien-être animal, l’utilisation d’antibiotiques et importer de la viande étrangère «polluée» est une aberration. On marche toujours sur la tête !», continuent les représentants des deux syndicats. Ils étaient des milliers d’éleveurs à Millau, Lacalm, Espalion, Viarouge, Villefranche, Valady, Rebourguil, Baraqueville, à exprimer leur colère.
La rédaction