National | Par Didier Bouville
Les statistiques communiquées par Coop de France et le SNIA, révèlent une évolution très positive des fabrications françaises d’aliments composés en avril dernier : + 6,5 % par rapport à avril 2017. Il faut tenir compte du fait qu’avril dernier comptait un jour ouvré de plus que l’an dernier, mais on notera cependant le fort rebond des aliments pour bovins ; +12,3 %, dont +14,5 % pour les spécialités vaches laitières et 7,7 % pour les bovins viande.
Cette reprise des aliments bovins, après une série de bilans mensuels négatifs, doit être considérée avec prudence car elle est sans doute en grande partie due au retard des mises à l’herbe, en raison de l’état des prairies au printemps.
Compte tenu du jour ouvré supplémentaire, le +0,3 % des aliments porcs n’est pas significatif d’une stabilisation tandis que les +9,3 % des aliments volailles s’inscrivent dans le contexte du redressement de cet élevage, notamment depuis la fin de la crise sanitaire des palmipèdes pour lesquels la production d’aliments progresse de 40,8 % en avril par rapport au mois correspondant de 2017.
Sur les 10 premiers mois de la campagne 2017/2018, les évolutions récentes des volumes de fabrication ne sont pas encore ressenties et la situation globale est tout juste à l’équilibre (-0,1 % sur la période correspondante de 2016/2017), avec 19,48 Mt.
Les aliments bovins accusent un recul de 1,2 % avec 3,76 Mt, les aliments porcs, à 4,87 Mt, progressant de 1,2 % et ceux destinés à la volaille, de 0,8 %, avec 8,38 Mt. L’exercice 2017 (année civile) s’était traduit par une baisse de la production nationale d’aliments composés de 0.9 %, soit près de 200 000 t.
Au vu des 4 premiers mois de cette année, + 1,6 %, 2018 semble devoir marquer une stabilisation, voire une légère reprise. D’ailleurs, les estimations par FranceAgriMer, d’utilisation de céréales par les FAB pour la campagne qui vient de commencer, prévoit une progression de 100 000 t sur 2016/2017, à 9,9 MT.
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