National | Par Didier Bouville
Le ministère de l’Agriculture a livré un document de travail aux syndicats sur l’organisation des Etats généraux de l’Alimentation qui vont débuter début juillet. Le discours d’ouverture des Etats généraux par Emmanuel Macron devrait avoir lieu le 10 ou le 11 juillet, en fonction de son agenda.
La première phase des Etats généraux, qui doit se concentrer sur la création et la répartition de la valeur, doit se terminer fin septembre ; la seconde phase, sur les conditions de production et les attentes sociétales et des consommateurs, en novembre.
Le ministère de l’Agriculture propose de créer 14 ateliers sur l’ensemble des Etats généraux (phases 1 et 2), avec une trentaine de participants par atelier. Chacun d’eux sera présidé par un acteur de la filière, le secrétariat des réunions sera assuré par les pouvoirs publics, des grands témoins seront conviés à intervenir.
Ce calendrier convient bien à la FNSEA, qui souhaite que la partie consacrée à la répartition de la valeur soit terminée avant le début des négociations commerciales, afin de ne pas revivre ce qui s’est passé avec la loi Sapin 2 (publication trop tardive par rapport aux négociations commerciales de début 2017). A l’inverse, la Confédération paysanne est plutôt favorable à prendre le temps qu’il faut pour aller au bout de la concertation.
La FNSEA souhaiterait réduire le nombre de groupes à 10 (5 pour chaque phase) et recadrer les débats autour du prix «comme l’avait promis Emmanuel Macron». «Ceux qui essaient de minimiser l’aspect prix au profit des aspects qualité ou demande des consommateurs ne servent pas les agriculteurs. Le cœur du sujet doit être la valeur, la contractualisation et le droit de la concurrence», insiste-t-on à la FNSEA.
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