National | Par Didier Bouville
A l’occasion d’une conférence de presse, le 28 août, portant sur l’installation des États généraux de l’alimentation, dont les premières réunions doivent se dérouler ce 29 août, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a annoncé que les mesures qui seraient annoncées à l’issue de cette large concertation pourraient prendre la forme de textes réglementaires, de lois, de prises de position sur des politiques européennes ou même d’ordonnances.
Le président de la République s’exprimera à l’issue du premier chantier, mi-octobre, pour présenter les mesures, parmi celles qui émaneront des ateliers, qui seront retenues et mises en œuvre. «Il ne peut pas ne rien se passer, il doit y avoir un résultat», a conclu S. Travert.
Par ailleurs, le ministre a expliqué que les États généraux seront l’occasion de faire un état des lieux «filière par filière», qui serait notamment conduit par le coordinateur des Etats généraux, Olivier Allain, en marge des ateliers.
S. Travert explique par ailleurs qu’il souhaite différencier le traitement réservé aux filières bien régulées, comme le Comté, et à celles qui connaissent «des difficultés cycliques».
Pour ces dernières, il se demande, évoquant l’impératif de bonne gestion de l’argent public: «est-il nécessaire de toujours soutenir de la même manière des filières qui vont bien, ou est-ce que l’on peut marquer un temps d’arrêt pour aider les filières qui vont mal à se restructurer ?»
Olivier Allain nommé coordinateur des Etats généraux de l’alimentation
L’ancien conseiller à l’agriculture d’Emmanuel Macron durant la dernière campagne à la présidentielle, Olivier Allain, par ailleurs agriculteur et vice-président à l’agriculture du conseil régional de Bretagne, a été nommé coordinateur des États généraux de l’alimentation, a annoncé le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert.
L’éleveur breton veut concentrer ses efforts sur l’objectif de «retrouver un prix pour les agriculteurs, notamment dans le secteur de l’élevage»: «On ne peut pas résumer le prix à la régulation européenne, sinon les agriculteurs attendront longtemps». Il évoque un rôle de «coordinateur régulateur», une ambition «de mettre du pragmatisme» dans les Etats généraux.
Olivier Allain sera présent à toutes les réunions, a-t-il annoncé, effectuera «un travail de back office sur les filières», et participera au travail de synthèse des travaux. Notamment, il rencontrera «en off certains acteurs qui ne sont pas présents du fait du nombre limité de participants», a-t-il expliqué.
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