National | Par Didier Bouville
La FNSEA avait organisé, au premier jour des Etats généraux de l’alimentation le 29 août devant le ministère de l’Agriculture, une distribution de produits agricoles aux participants (Photo Actuagri).
Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a visité une ferme bio à Chavagne (Ille-et-Vilaine) le 29 août puis s’est rendu au « Ferme d’avenir Tour » à Rennes. « Je ne suis pas ministre de l’Agriculture, mais nous devons garder l’ambition de l’ouverture », a-t-il déclaré, soutenant que les Etats généraux de l’alimentation doivent permettre d’engager la transition agricole.
« Il nous faut additionner les modèles agricoles, ne pas les stigmatiser », affirme-t-il en rappelant que le monde agricole est « en souffrance économique et psychologique ».
Il commente: « J’attends beaucoup, peut-être trop des Etats généraux, mais le contexte social, économique et culturel est favorable à la transition agricole ». Le lendemain du lancement des Etats généraux par le ministre de l’Agriculture, son déplacement est l’occasion de « démontrer qu’un autre monde est possible », dit-il.
Le ministre d’Etat défend aussi l’idée de « sécuriser le revenu des agriculteurs » : « Quand on maintient une prairie, on stocke du carbone. Cela doit être rétribué ». Par ailleurs, il précise à Agra presse avoir rencontré le vice-président de la Commission européenne et lui avoir proposé une « directive UE sur la protection des sols ». Selon l’entourage du ministre, ce projet est « très récent ».
«Nous ne pouvons pas nous permettre un échec» (Ch. Lambert)
« Nous ne pouvons pas nous permettre un échec », a déclaré la présidente de la FNSEA Christiane Lambert. Le syndicat avait organisé, au premier jour des Etats généraux de l’alimentation le 29 août devant le ministère de l’Agriculture, une distribution de produits agricoles aux participants, « pour rappeler qu’à la source de ces Etats généraux, il y a les produits et les producteurs » (notre photo Actuagri)).
La FNSEA, qui compte au moins un participant dans chacun des ateliers, dénonce les « aquoibonistes », reprenant l’expression de Serge Gainsbourg, autrement dit « le scepticisme » de certains acteurs, pour afficher au contraire une attitude « déterminée », afin de rétablir un équilibre davantage en faveur des producteurs. « Les présidents d’ateliers sont condamnés à réussir », estime Christiane Lambert.
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