Aveyron | Par eva dz
Vendredi 13 décembre, la FDSEA et les JA de l’Aveyron ont présenté officiellement la liste qu’ils conduisent conjointement pour les prochaines élections de la Chambre d’agriculture en janvier. Ils ont expliqué les grandes lignes de leur projet pour l’agriculture aveyronnaise sous le slogan «Tous ensemble, nous sommes l’agriculture».
FDSEA et JA ont présenté leurs candidats pour les élections Chambre d’agriculture en janvier
Vingt femmes et hommes (dont deux suppléants) investis pour défendre l’agriculture aveyronnaise pour les 6 prochaines années à la Chambre d’agriculture. La FDSEA et les JA de l’Aveyron ont présenté vendredi 13 décembre, leurs candidats pour les élections qui se dérouleront en janvier : au sein du collège Chefs d’exploitation et assimilés, du collège Organisations syndicales d’exploitants agricoles, du collège Anciens exploitants et assimilés et du collège Propriétaires et usufruitiers.
Un nouvel élan
«Nous avons rassemblé des femmes et des hommes qui exercent au quotidien le métier d’agricultrice et d’agriculteur sur notre territoire», avancent Marie-Amélie Viargues et Léo Nakich, les deux têtes de liste. «Nous présentons une liste équilibrée, qui se veut représentative de la diversité des productions et des territoires de l’Aveyron, à l’image de ce qu’est l’agriculture aveyronnaise», complètent-ils. Portés par leur slogan «Tous ensemble, nous sommes l’agriculture !», les membres de la liste FDSEA-JA partagent un seul but : «défendre et porter l’agriculture de l’Aveyron».
Parmi les candidats, quelques «sortants» apporteront leur expérience et de nouvelles têtes font leur apparition. Ce nouvel élan par la jeunesse se traduit dans la moyenne d’âge des 20 candidats : 37 ans. «Ils représentent le futur de notre agriculture et ils ont envie d’apporter toute leur dynamique», appuie Léo Nakich. «Jeunes ou moins jeunes, nous avons tous envie de nous impliquer pour l’avenir de notre agriculture», appuie Laurent Saint Affre, candidat annoncé à la présidence de la Chambre d’agriculture.
L’équipe FDSEA-JA a présenté les grandes lignes de son projet issu de la concertation avec son réseau de terrain : «Nous avons construit notre projet pour l’agriculture aveyronnaise à partir des remontées de nos réseaux locaux FDSEA et JA», appuie Marie-Amélie Viargues. «Lors de nos différentes rencontres, réunions, échanges, nous avons rassemblé les préoccupations et attentes de nos adhérents, les points à améliorer aussi», complète Laurent Saint Affre. «Ces demandes sont donc issues de la réalité du département, de son environnement, de nos agriculteurs. Nous ne voyons pas l’intérêt d’agiter des chimères ou des promesses intenables. Nos propositions sont le résultat d’un travail quotidien au service de l’agriculture et de l’Aveyron, de ceux qui exercent ce métier, de ceux qui s’y destinent», défendent les candidats dont l’engagement se veut «sans faille».
FDSEA et JA mettent en avant «la force du collectif, fondement de l’histoire syndicale de notre département». Et d’ajouter : «Loin d’être passéiste et tournée vers une agriculture dépassée, nous avons conscience que nos racines font notre résistance et notre capacité à nous renouveler».
Un projet de bon sens
Les candidats FDSEA-JA ont décliné les grandes lignes de leur projet appelant au «bon sens» des agriculteurs, «pour ne pas laisser les autres parler au nom de l’agriculture». Leur priorité est de soutenir les prix : «nous tenons à renforcer la loi EGALIM et à la faire appliquer strictement avec notamment la construction des prix «en marche avant». Ils défendent aussi l’affichage obligatoire de l’origine et la transparence des produits, et exigent la mise en œuvre systématique de la réciprocité des normes dans les accords de libre-échange.
Augmenter la compensation des surcoûts liés aux handicaps naturels via une revalorisation des montants ICHN entre zone est aussi un de leur leitmotiv : «nous devons renforcer les aides couplées afin de mieux protéger le modèle d’élevage ruminant», appuient-ils. Plus globalement, FDSEA et JA souhaitent valoriser les services rendus par l’élevage, améliorer la couverture des risques sanitaires et climatiques, renouveler les agriculteurs, agir pour des agriculteurs nombreux et un territoire vivant, défendre les moyens de production et mettre en œuvre une politique globale de simplification administrative.
«Il est du rôle de la Chambre d’agriculture de représenter l’ensemble des exploitantes et exploitants du département et de répondre à leurs attentes en apportant un service et un appui efficients et adaptés», a appuyé Laurent Saint Affre. «La Chambre d’agriculture est une grosse machine et pour la faire fonctionner, il faut bien la connaître et savoir la faire fonctionner», a-t-il poursuivi, mettant en avant l’expérience et la connaissance de l’outil des deux syndicats majoritaires dans le département.
«Après la période COVID, nous avons besoin de ramener de l’humain dans la relation de la Chambre d’agriculture avec ses agriculteurs», témoigne Marie-Amélie Viargues. «Les comités régionaux aux quatre coins du département peuvent amener cette proximité. L’agriculture et la société évoluent très vite et nous devons être en capacité d’être plus performant, plus efficace. Cette proximité est un atout et nous permet de travailler avec l’ensemble des acteurs économiques locaux, de mettre en œuvre ensemble des projets, de contribuer à la dynamique de nos territoires», continue Laurent Saint Affre.
35 réunions locales et un meeting
FDSEA et JA en sont bien conscients : ces élections s’inscrivent dans un contexte particulier après les manifestations sans précédent du début d’année : «Nous devons porter en avant le travail mené, notre engagement auprès des agriculteurs, sur la défense de leur rémunération, sur la mise en place de la simplification», résume Léo Nakich.
L’ensemble des candidats viendront à la rencontre des agricultrices et agriculteurs en janvier. «Nous avons programmé 35 réunions locales dans l’ensemble des cantons de l’Aveyron pour que nos responsables syndicaux et nos candidats à cette élection puissent présenter leur ambition pour la Chambre d’agriculture». Et le point d’orgue de cette campagne sera le meeting du 16 janvier en soirée, en présence de Christophe Chambon, secrétaire général de la FNSEA et Pierrick Horel, président de JA national.
Eva DZ