Aveyron | National | Par eva dz

EGALIM 2 : les marchés de l’Aveyron interpellent les sénateurs

A partir de ce 21 septembre, le projet de loi EGALIM 2 sera soumis au Sénat. Il inquiète les responsables des marchés aux bestiaux notamment sur le volet de la contractualisation. Les marchés de Laissac, Baraqueville, Réquista et Villeneuve accompagnés de la co-directrice de la FMBV ont interpellé, mardi 14 septembre, les deux sénateurs de l’Aveyron, Jean-Claude Anglars et Alain Marc sur les enjeux de ce projet de loi pour l’avenir de leurs structures.

Ils étaient tous là, les représentants des quatre marchés aux bestiaux de l’Aveyron étaient réunis à Laissac mardi 14 septembre, juste avant l’ouverture du marché hebdomadaire pour rencontrer les sénateurs, Jean-Claude Anglars et Alain Marc afin de les alerter sur certains points du projet de loi EGALIM 2 qui sera à l’ordre du jour du Sénat à partir du 21 septembre.

La loi EGALIM 2 prévoit en effet d’exclure de la contractualisation les marchés aux bestiaux. «Nous ne sommes pas contre ce principe qui permettra aux éleveurs d’avoir plus de maîtrise sur le prix de leurs animaux mais nous souhaitons que la liberté de commerce soit préservée. Nous demandons qu’une partie de la production ne soit pas contractualisée de façon à laisser une part de liberté aux éleveurs de vendre une partie de leurs bêtes sur nos marchés», expliquent les représentants des marchés.

Ils estiment que leurs structures ont toute leur place : «Nos marchés sont à la base de l’équilibre d’un prix de référence. Si demain nous devions disparaître, qui fixera cette référence ? Se pose aussi la question des débouchés pour les négociants : devront-ils aussi être exclusifs ? Nous militons pour une contractualisation ouverte», avancent les responsables des marchés.

Leur demande a été appuyée par la FMBV, fédération des marchés aux bestiaux vivants qui a déjà rencontré le rapporteur du projet de loi EGALIM ainsi que le médiateur. «Nous sommes bien sûr pour la contractualisation qui prendra en compte le coût de production et renforcera le maillon de la base que sont les éleveurs», a expliqué Marion Donars, co-directrice. «Mais face à une réduction de l’offre (les estimations parlent d’une baisse de 500 000 vaches d’ici 2030), les grands groupes risquent de déséquilibrer complètement le marché pour assurer leurs volumes. Et c’est pourtant la mise en concurrence des différents débouchés qui tient les prix… Qu’en sera-t-il alors ?», interroge-t-elle. «La contractualisation est une assurance mais la concurrence doit être maintenue pour le bien de tous !». C’est donc le maintien de l’équilibre que les responsables des marchés aux bestiaux demandent. Une demande bien comprise par les deux sénateurs «fervents défenseurs des agriculteurs, des territoires et de l’économie locale». «Nous porterons la voix du territoire à la fois celle des éleveurs et de nos marchés qui sont des moteurs de l’économie de notre département», ont avancé Jean-Claude Anglars et Alain Marc.

Eva DZ

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