National | Par Didier Bouville
« Dans une ferme, notamment en élevage, le travail c’est tous les jours. Dans le syndicalisme c’est exactement pareil. Chaque jour il faut nourrir les enjeux de fond, de propositions construites, crédibles, applicables. Chaque jour il faut pousser tel dossier qui n’avance pas, pas assez vite. Chaque jour il faut tenir ferme face à des volontés contraires, dans une société où notre métier est mal connu et où une minorité d’illuminés, parfois sectaires et violents, prétend imposer ses choix à tous…
Chaque jour il faut communiquer, parler, échanger, partager avec la plus grande partie de la population qui nous fait confiance, qui reconnaît le sens de notre métier, mais qui cherche à savoir, à comprendre, comment nous travaillons, comment nous produisons…
Les agriculteurs ne choisissent pas le temps qu’il fait. Il font avec, au mieux. Les syndicalistes, les responsables professionnels, ne choisissent pas le contexte, social, politique, international, dans lequel évolue l’agriculture. Il faut composer, parfois avec habileté, toujours avec fermeté, persévérance et obstination, pour faire avancer le point de vue des paysans, face à des politiques et leur appareil technocratique, qui se passeraient bien de notre avis pour décider, qui ne seraient pas fâchés si nous cessions de pousser la porte de leur bureau…
Le paysan fait des choix sur sa ferme et doit pouvoir continuer de les faire en responsabilité, vis à vis de ses clients, de ses partenaires, des consommateurs, de son environnement, social, territorial, de l’environnement tout court…
Les paysans doivent faire valoir leurs choix sur le type d’agriculture qu’ils veulent demain. Beaucoup, beaucoup de gens ont une foule d’idées sur ce que devrait être le «modèle agricole» idéal pour une région, pour notre pays, pour l’Europe. Au motif que l’agriculture, par ses enjeux, alimentaires, territoriaux… ne concerne pas QUE les paysans, beaucoup d’esprits pétris de certitudes, verraient d’un bon œil que les choix sur l’agriculture se fassent… disons… en faisant semblant «d’associer largement les agriculteurs»…
Rien ne marchera, sans, ou pire, contre les agriculteurs. La volonté, c’est tous les jours. La persévérance c’est tous les jours. Le travail c’est tous les jours. La FNSEA et les JA travailleront, chaque jour, pour faire avancer ensemble notre agriculture. Votre vote, c’est votre choix, votez ! ».
Dominique FAYEL, membre du bureau de la FNSEA
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