National | Par Didier Bouville
Après une phase rapide d’expérimentation et une nouvelle concertation avec les professionnels concernés, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal s’est laissée convaincre, sans mal, de suspendre « sine die » l’écotaxe envisagé naguère par le Grenelle de l’environnement et conçu par le gouvernement Fillon. C’est ce qu’elle a annoncé le 9 octobre.
Les organisations professionnelles des milieux économiques, dont la FNSEA, les JA, Coop de France et l’Ania, ont exprimé leur «soulagement» et espèrent l’abandon définitif de l’écotaxe.
En lieu et place, Ségolène Royal préfère envisager un prélèvement sur les bénéfices des sociétés routières, comparant les quelques centaines de millions d’euros que rapporterait l’écotaxe aux 15 milliards d’euros de bénéfices réalisés par les sociétés d’autoroute, pour l’essentiel redistribués aux actionnaires.
Et Ségolène Royal de remarquer que ces actionnaires sont principalement des constructeurs routiers qui bénéficieront de toute façon des travaux engagés grâce au financement des infrastructures routières.
Un groupe de travail sera mis en place dans les huit jours avec toutes les parties prenantes. Plus globalement, le ministère souhaite améliorer la situation économique et sociale du transport routier pour lui permettre « de préserver ses entreprises et ses emplois ». Les transporteurs routiers ont quant à eux suspendu leur mouvement de grève prévu pour le 15 octobre.
(Photo archives La Volonté Paysanne)
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