National | Par Didier Bouville
D’après les chiffres de l’Institut de l’élevage et de FranceAgriMer, les cours de l’agneau ont atteint 7,65 € début avril au moment de Pâques. «Des niveaux jamais observés», même en cette période festive où les prix sont traditionnellement hauts, s’étonne Cassandre Matras, responsable de projets au sein de l’Idele.
Alors que les cours avaient perdu près d’un euro l’an passé à la même période en raison du premier confinement, «nous avons eu l’agréable surprise de voir les Français présents aux achats», explique Cassandre Matras. Les allègements des contraintes sur les déplacements interrégionaux au moment de Pâques, juste avant le 3e confinement, auraient notamment relancé selon l’experte la demande intérieure en agneau pascal.
Dans ce contexte, ni la hausse de la production (+4 % en février par rapport à 2020), ni la reprise des importations (+25 % en février 2021 sur un an) ne seraient parvenues à éroder les cours. Les conséquences de ces prix favorables sur l’évolution du cheptel national français demeurent incertaines. «C’est sans précédent, mais nous restons prudents», commente Michèle Boudoin, présidente de la FNO.
Alors que la Nouvelle-Zélande demeure tournée vers la Chine à l’export, «les niveaux de prix pourraient rester élevés» dans les prochains mois, analyse Cassandre Matras, grâce notamment aux fêtes religieuses musulmanes à venir, et à l’éventuelle réouverture des restaurants.
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