Aveyron | Par eva dz

Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées : le siège du Causse comtal fait sa transition

Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées et le Causse comtal ont un destin lié. Celui d’un site emblématique où la caisse régionale a choisi de s’implanter avec ses filiales dans les années 70. 50 ans après, la banque verte a présenté le projet qu’elle a retenu pour son nouveau siège, afin de répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux.

Le nouveau siège du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées toujours sur le Causse comtal devrait être inauguré courant 2027 (illustration CL Architecture).

Le nouvel écrin du siège de la caisse régionale du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées a été officiellement présenté lundi 5 avril sur le Causse comtal, là où la banque verte a choisi de s’installer il y a plus de 50 ans. «Lorsque la question de la rénovation de notre siège a été posée, pour nous, l’emplacement était non négociable, la place de notre projet était bien ici sur le Causse comtal et pas ailleurs !», a introduit Benoit Quintard, vice-président pour l’Aveyron.En effet, l’histoire commune du Causse comtal et du Crédit Agricole a démarré dans les années 70 ans, à la construction du siège de la banque verte et de ses filiales.
L’aménagement du nouveau site s’inscrit dans la stratégie RSE de l’entreprise, dont l’ambition est d’atteindre la neutralité carbone en 2035 et la neutralité électrique en 2030. Déjà le Crédit Agricole NMP a réduit son empreinte carbone de 8 000 tonnes… Normal donc de poursuivre sur sa lancée pour son nouveau projet de site. «Ce projet se veut un catalyseur de nos transitions énergétiques, sociétales et environnementales», a avancé Pascal Duprat, directeur général adjoint. Il réaffirme aussi la volonté de la banque verte de garder la proximité à travers le maintien de ses 4 sites à Rodez, Albi, Montauban et Cahors. De jouer pleinement son rôle d’acteur économique en confiant le conception du projet ainsi que sa réalisation à des entreprises du territoire. Mais aussi d’offrir à ses plus de 240 collaborateurs sur le site, un espace de travail qualitatif pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes.
Et le projet présenté par les architectes retenus (à l’issue d’un concours) et l’équipe de la maîtrise d’œuvre composée de 11 entreprises, a de quoi séduire… «La proposition de CL Architecture et Bedrune Architectes est celle qui a le mieux compris l’histoire du site tout en intégrant la nécessité de le moderniser», a résumé Pascal Duprat. Et Stéphane Leclerc, directeur logistique au Crédit Agricole de compléter : «la recherche d’innovations avec des techniques éprouvées, tout comme l’esthétisme et la motivation de l’équipe ont fait pencher notre choix».
Jean-Sébastien Cérès de CL Architecture, s’est fait le porte-parole de cette équipe, présentant l’âme de leur projet. «Nous sommes partis de l’histoire du Causse comtal, de l’identité singulière de ce site naturel, entre ses jeux de faille, ses paysages, son patrimoine bâti issu des domaines agricoles gérés par les grands comtes de Rodez dont le grenier à blé, point de départ de notre réflexion», a-t-il expliqué. Le bâtiment dont l’emprise au sol sera de 3 400 m2 (6 000 m2 sont rendus à la nature), offrira en son centre, un patio largement végétalisé et naturel, refuge de la biodiversité. Un îlot de fraîcheur alimenté par l’eau récupérée des toitures, elles aussi végétalisées et couvertes en partie de photovoltaïque. «Le bâtiment va récolter et stocker l’eau en son centre pour alimenter son propre biotope pour une autonomie totale en eau», avance Jean-Sébastien Cérès. Le bâtiment fera également la part belle aux matériaux locaux biosourcés (béton de site, isolation en laine de mouton de la filature Colbert…).
Un projet ambitieux d’un budget de 20 millions d’euros mais qui se veut exemplaire, selon les mots de Benoit Quintard. «Cet investissement n’est pas neutre mais il est de notre rôle d’être exemplaire au regard du tissu économique qui nous entoure. Notre ambition est forte pour réunir ce qui se fait de mieux en experts de la transition énergétique, de la préservation de la biodiversité, de la gestion de l’eau… et permettre à des entreprises de chez nous, de se révéler. Avec ce projet, nous réaffirmons notre place de vraie banque du territoire», a conclu le vice-président.

Eva DZ

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