Dans un communiqué publié le 22 février la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) s’insurge contre Lactalis qui confond « les verbes imposer et négocier ».
En effet, il y a quelques jours, le groupe a adressé un courrier à ses producteurs en leur demandant de signer le contrat avant le 31 mars en les menaçant de les priver des compléments de prix et d’allonger les délais de paiement du lait. Le courrier indique aussi que Lactalis ne proposera pas de nouveaux contrats, alors que les négociations sont au point mort depuis plusieurs semaines et que certaines clauses proposées par l’entreprise n’ont jamais donné lieu à de véritables négociations.
« Ce simulacre de discussions est d’autant moins acceptable que sur le terrain, les producteurs livrant à l’entreprise sont soumis à des pressions jusque dans leur ferme pour les obliger à signer », s’indigne la FNPL.
Les Jeunes Agriculteurs ont également vivement réagi : « Monsieur Besnier, patron de l’entreprise Lactalis, leader français et presque mondial de la filière laitière semble être bloqué au siècle dernier » déplorent les JA qui fustigent le paternalisme et l’archaïsme du groupe.
En Aveyron, le CODIL réuni ce mercredi soir à Rodez (notre photo), a lui aussi dénoncé l’attitude de Lactalis, jugée digne « d’un rouleau compresseur ».
Une réunion nationale des responsables de groupements Lactalis est programmée mercredi 7 mars à Paris pour arrêter une position commune des producteurs.