Aveyron | Par La rédaction
La 11ème édition des Bœufs de Noël à Laissac s’est déroulée samedi 4 décembre. La qualité des 350 animaux proposés à la vente a été fortement remarquée même si les enchères sont restées raisonnables.
Au fil des années, les Bœufs de Noël à Laissac sont devenus le rendez-vous attendu des acheteurs, qu’ils soient négociants, grossistes, artisans bouchers, distributeurs… Cette année encore n’a pas fait exception avec 350 animaux de grande qualité. «Le besoin en animaux de qualité à cette saison comme sur toute l’année d’ailleurs, se confirme», assurent Anne Mercadier et Bernard Fabre, co-présidents de l’association au marché aux bestiaux de Laissac, organisatrice de l’événement. «Une fois de plus, les apports ont été très qualitatifs, ce qui nous aide dans un contexte un peu particulier», complètent-ils.
Renaud Champmartin a animé la vente aux enchères des six champions du concours Bœufs de Noël.
En effet, à l’heure où le COVID entre dans une nouvelle vague, où les carnets de commandes pouvaient être remis en question, les acheteurs, fidèles comme nouveaux, ont été présents. «Les enchères des six champions ont été raisonnables», a commenté un peu déçu Bernard Fabre mais la vente générale qui a suivi affiche un bilan positif avec une plus-value entre 20 et 30 centimes au kg. La championne Blonde d’Aquitaine préparée par le GAEC Boudounie en Aveyron a été achetée 8,20 euros/kg par un artisan boucher de Mauguio dans l’Hérault. Un autre artisan boucher de Lavelanet en Ariège a décroché la championne croisée de la SAS Palazy dans le Tarn pour 8,60 euros/kg. La championne Charolaise de Jean-Baptiste Latieule (Aveyron) a été achetée par les Etablissements Guash de Perpignan au prix de 9,10 euros/kg. La championne Limousine de Christophe Sudries, éleveur en Aveyron, prend la direction du Super U de Roujan dans l’Hérault au prix de 9,70 euros/kg. La championne Aubrac issue de l’élevage de M. Tauriac en Aveyron est restée dans le département puisqu’elle sera commercialisée par le Leclerc de Millau (10,70 euros/kg). Enfin la grande championne, Miss Bœufs de Noël, vache Limousine de chez Christophe Sudries, a décroché la meilleure enchère (11,60 euros/kg) et sera commercialisée au Super U de Roujan.
Six champions
Les enchères étaient animées par une voix de l’agriculture, Renaud Champmartin, lui-même éleveur en races ovines Rava et Noire du Velay à la Bourboule. Cet habitué des grands rendez-vous de l’élevage, comme le Salon de l’agriculture ou le Sommet à Cournon, s’est dit «impressionné» par la «qualité exceptionnelle» des animaux exposés. «Ce qui est exceptionnel à Laissac c’est que cette qualité se traduit dans toutes les races présentes», a-t-il félicité, saluant le «gros travail» fourni par les éleveurs depuis de longs mois et le savoir-faire reconnu dans la finition des animaux. «Le jury n’a pas eu la tâche facile tant la sélection était serrée entre les participants !». Il a confirmé lui aussi, la demande croissante pour ce type d’animaux de qualité : «il y a une clientèle captive sur ce type de produits qualitatifs, des consommateurs qui savent ce qu’ils veulent». Heureux d’avoir été sollicité par les organisateurs des Bœufs de Noël, Renaud
Champmartin a aussi souligné la qualité de l’organisation du concours : «il y a un vrai savoir-faire dans la structuration du concours, de la vente. C’est aussi pour celà que cet événement est plébiscité et attendu par les acheteurs et par les éleveurs».
Renaud Champmartin dit «se battre pour ceux qui font bien le travail», «et ils sont une immense majorité !», a-t-il relevé. «A Laissac, au Sommet de l’élevage, au Salon de l’agriculture…, on voit des images magnifiques à montrer au grand public sur le savoir-faire et la passion des éleveurs. Ce sont ces images que nous devons partager pour rassurer le consommateur», a-t-il conclu. De belles images que retient aussi Bernard Fabre : «J’ai échangé avec l’un des membres du jury qui m’a dit : je suis comme un gamin dans un magasin de jouets !», sourit-il. Et de conclure sur la réflexion de Clément, 9 ans, fils d’un éleveur qui a reçu un prix : «je veux devenir éleveur et venir au concours !». «Nous ne pouvons qu’être heureux quand on entend ces réflexions», a commenté Bernard Fabre. Entourés d’une grosse équipe de bénévoles, appuyés par la municipalité de Laissac, Anne Mercadier et Bernard Fabre veulent s’appuyer sur ces jolis commentaires pour poursuivre l’aventure des Bœufs de Noël. «Ce qui continuera de nous démarquer, c’est la qualité ! Et cette démonstration de qualité chaque année, nous prouve que notre élevage tient la route !», concluent-ils.
Eva DZ