National | Par Didier Bouville
(Photo Actuagri)
Avec 5,23 milliards d’euros de crédits d’engagement, le budget 2018 est supérieur de 400 millions d’euros à celui de 2017. Il faut cependant noter qu’une provision pour aléas y est incluse pour la première fois, à hauteur de 300 millions d’euros, pour couvrir les éventuelles dépenses liées aux crises comme l’influenza aviaire ou les refus d’apurement, qui étaient auparavant financés sur le budget général de l’Etat.
La hausse des moyens sera consacrée à trois priorités détaillées par le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, le 28 septembre. Premièrement, la préservation des crédits nationaux permettra de maintenir les co-financements du deuxième pilier de la PAC : le financement de l’ICHN est stable (264 M€ et 1,06 Md€ grâce aux crédits européens), tout comme la Dotation aux jeunes agriculteurs (38,4 M€).
Priorité à la sécurité sanitaire et à la formation
La deuxième priorité concerne la prévention et la gestion des risques sanitaires et agricoles. Au-delà de la provision pour aléas, qui doit permettre « plus de réactivité », indique le ministre, 6,4 M€ supplémentaires sont accordés à la gestion de xylella fastidiosa, 1 M€ supplémentaire est affecté à la lutte contre le capricorne asiatique, 5,7 M€ de plus permettront de lutter contre les maladies animales, et 3,2 M€ seront également alloués aux salmonelloses aviaires.
« La DGAL a été énormément mobilisée ces dernières années », avec la grippe aviaire, la FCO, « il fallait les moyens de mieux coordonner son action », a justifié le ministre. La baisse des effectifs (225 équivalents temps plein supprimés) ne concerne donc pas cet axe. Elle ne touche pas non plus l’enseignement agricole, qui constitue la troisième priorité de ce budget 2018. Les crédits de paiements qui y sont consacrés augmentent de 2,9 %, hors dépenses de personnel.
Pour Stéphane Travert, ce budget 2018 doit permettre, à travers ces priorités affichées, « d’intensifier la mise en œuvre de la transformation » engagée dans le monde agricole, de façon complémentaire aux Etats généraux de l’alimentation et au Grand plan d’investissement qui consacre 5 milliards d’euros sur cinq ans à la modernisation des filières agricoles et alimentaires.
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