Aveyron | Par eva dz
L’exercice passé a montré une fois de plus, combien l’ouverture aux pays tiers pouvait représenter une bouffée d’oxygène sur le marché de l’export. BEVIMAC Centre Sud qui regroupe les coopératives, CELIA, UNICOR, SICAGIEB et Bévi d’Oc a pu le constater sur son activité en 2021. «Clairement la fermeture ou l’ouverture des marchés sur les pays tiers a une incidence sur le cours des animaux que l’on exporte par rapport à notre marché historique sur l’Italie», avance Pierre Terral, le président.
«Depuis plusieurs années, notre union de coopératives s’est organisée pour se positionner sur le marché des pays tiers et notre investissement continue de porter ses fruits», poursuit-il. Sur les 103 260 bovins exportés en 2021, une grosse majorité sont destinés à l’Italie et 22% sont dirigés vers les pays tiers (16% vers l’Algérie). «Nos volumes sont en légère baisse de 4% du fait du fort retrait des achats extérieurs via Bévi d’Oc. Au début de l’exercice, il était en effet impossible d’exporter vers l’Algérie des génisses laitières et des broutards à partir de novembre. Mais depuis le début de l’année, nous sommes repartis sur les chapeaux de roue avec une hausse de 6% de l’activité en 5 mois (+41% sur l’Algérie avec déjà plus de 10 600 broutards exportés)», avance Hervé Chapelle, directeur de BEVIMAC.
Saisir les opportunités
«Avec les pays tiers, il faut se tenir prêt !», résume Pierre Terral. «BEVIMAC a acquis une capacité à s’adapter à cette situation changeante et est désormais un interlocuteur reconnu dans le domaine de l’export, nous avons su faire notre place sur l’Algérie», assure-t-il. Les responsables de BEVIMAC n’ont ainsi pas peur de dire qu’ils sont numéro 1 sur l’export des broutards en Algérie ! «C’est une prouesse dans un contexte de marché plutôt favorable sur l’Italie», reconnaît Pierre Terral. Le challenge n’est en effet pas évident puisque pour envoyer un bateau sur l’Algérie, il faut anticiper les achats à 30 jours et entre temps, les prix évoluent… BEVIMAC paie les animaux au poids rendu à Sète.
«Pour sortir du monopole du marché italien, il faut saisir les opportunités mais notre objectif est bien de trouver le bon équilibre entre tous les débouchés», explique Hervé Chapelle. «Pour se diversifier, il faut savoir sortir de sa ligne de confort, s’adapter à des politiques différentes, découvrir de nouveaux marchés…», détaille-t-il. «Notre dynamique commerciale et notre rigueur de gestion nous ont permis d’asseoir notre place et d’obtenir de bons résultats qui nous permettent de dégager un complément de prix pour nos associés coopérateurs», a annoncé Pierre Terral.
Des résultats qui seront confortés puisque BEVIMAC a renforcé sa position sur l’export de broutards en race Limousine via l’entreprise Bellivier depuis le 1er juin. «Dans un contexte économique difficile (baisse du potentiel d’engraissement en Italie, marché des pays tiers soumis à de nombreux aléas politiques et sanitaires, baisse du cheptel allaitant français), nous allons tout mettre en œuvre pour conserver nos positions sur l’Italie et continuer à développer les pays tiers», a avancé Pierre Terral.
Eva DZ
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