Le Premier ministre Gabriel Attal s’est déplacé, le 27 avril dans la Manche, pour présenter des mesures complémentaires à celles dévoilées en deux temps en février, pour mettre un terme aux manifestations d’agriculteurs de cet hiver. Quatorze mesures ont été dévoilées.
Comme demandé par la FNSEA, des mesures de trésorerie seront annoncées pour les agriculteurs les plus en difficulté qui n’auraient pas pu bénéficier du «plan de trésorerie d’urgence», dévoilé le 24 février par Bercy et les banques ; une enveloppe de «100 millions d’euros» va être allouée, via BPIFrance, via cinq types de mesures: «prêts de trésorerie pouvant aller jusqu’à 75 000€» ; «garanties de prêts de banques commerciales privées allant jusqu’à 200 000 euros» ; «garanties de crédits d’affacturage qui permettent de transformer des créances sur l’Etat ou des grands donneurs d’ordre en prêts immédiats» ; «subventions à l’innovation jusqu’à 50.000 € et des prêts méthanisation agricole» ; «programmes d’accompagnement non financiers comme l’accélérateur agroécologie». Pour les agriculteurs en difficultés, le gouvernement annonce également un «dispositif simplifié permettant d’orienter sur la base d’un audit simplifié aidé», et travaille sur un «accompagnement financier dans le cadre d’une transmission à un jeune agriculteur». En matière de fiscalité, le gouvernement prévoit une «augmentation du taux de dégrèvement de TFNB sur les terres agricoles de 20% à 30%» dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 ; ainsi qu’une «exonération de 30 % de la réintégration de la dotation d’épargne de précaution (DEP) dans le résultat fiscal et social de l’exploitation en cas de sinistre climatique ou sanitaire».
Rencontre avec Macron le 2 mai ?
Cette série d’annonces doit permettre à Emmanuel Macron de rencontrer prochainement les syndicats agricoles, comme il l’avait annoncé lors du Salon de l’agriculture. Tout dépendra de la réaction des agriculteurs, indiquent les conseillers à Matignon. L’Elysée a évoqué la date du 2 mai avec les syndicats, a appris Agra presse, de source professionnelle – mais cette date reste à confirmer. Les premières réactions officielles semblent ouvrir la voie à une rencontre. Une nouvelle «phase» s’ouvre pour la «déclinaison concrète» de chacune de ces mesures, ont salué le 27 avril les syndicats agricoles majoritaires, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. Mais ils promettent d’être d’une «extrême vigilance» pour surveiller leur concrétisation et le vote cet été d’une nouvelle loi agricole.
La rédaction