National | Par Didier Bouville
Claude Cochonneau, président de l’APCA, et Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, le 29 novembre, à l’issue de l’intervention du ministre lors de la session chambres d’agriculture (Actuagri).
Durant deux heures, Didier Guillaume a répondu aux questions des présidents de Chambres d’agriculture lors de la dernière session, pour ce mandat, de l’APCA. Il a été interpellé sur le sujet de l’agribashing, il s’est dit prêt à défendre le monde agricole et a fait part de sa volonté de le réconcilier avec la société.
Le 29 novembre, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, a échangé durant deux heures avec les membres de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA). En plus des discours usuels, le ministre s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les présidents de chambres régionales d’agriculture, « sans filets », raconte Claude Cochonneau, président de l’APCA.
En aval de ces échanges, le ministre a confié qu’il avait tenu à ce temps de présence long, lors de la dernière session des chambres pour ce mandat, afin d’affirmer qu’il comptait sur le réseau des chambres, qui est utile et performant, « il y a des conseillers de talents, des élus qui irriguent tout le territoire, c’est avec ce réseau que nous construirons l’agriculture de demain », souligne-t-il. Sans surprise, le premier sujet sur lequel Didier Guillaume a été interpellé est la pression sociétale.
Voulant s’ériger en « bouclier contre l’agribashing », il juge indispensable de réconcilier urbains et ruraux, agriculture et société, agriculteurs et citoyens. Claude Cochonneau atteste qu’il compte sur le gouvernement pour soutenir le monde agricole, « au-delà des aspects climatiques et économiques, la pression qui pèse sur notre activité est souvent perçue comme injuste », ajoute-t-i
Le ministre s’est montré plus médisant sur la carte des fermes usines de Greenpeace, il dénonce en effet la dénonciation directe d’agriculteurs, sans pour autant que leurs exploitations puissent être qualifiées « d’usines ». Toujours dans la volonté de réconcilier agriculteurs et attentes sociétales il s’est dit très engagé pour permettre à l’agriculture d’effectuer sa transition écologique, « transition ne voulant pas dire rupture », a ajouté le président de l’APCA.
Didier Guillaume considère comme essentiel de développer l’agroécologie en France, en tant que pratique vertueuse qui remet l’agronomie au cœur du métier. Il affirme ainsi qu’il désire que cette pratique soit présente et valorisée dans la future PAC.
S’exprimant sur la politique agricole européenne il a d’ailleurs réaffirmé sa volonté de ne pas la renationaliser, pour que personne « ne bidouille dans son coin ». Enfin, concernant le Brexit il assure que la France sera prête à faire face à tous les scénarios.
Source Actuagri
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