National | Par Didier Bouville
L’industrie française de la nutrition animale a produit en 2012, 21,15 Mt d’aliments composés, en baisse de 0,7 % sur 2011, dont 4,52 Mt d’aliments pour bovins (les seuls en progression), 5,51 Mt d’aliments porcins, dont la baisse, – 2,3 %, reflète la dégradation de cet élevage et 8,57 Mt d’aliments pour volailles, en léger recul, -0,7 %. La tendance négative se confirme sur les premiers mois de 2013.
Avec ce chiffre global de 21,15 Mt, la France, qui détient depuis longtemps la première place européenne, voit l’écart se creuser avec l’actuel leader, l’Allemagne, qui a produit l’an dernier, 23,2 Mt d’aliments, consolidant sa position avec une progression de 2,3 %. L’Espagne vient en troisième position avec 20 Mt. A l’occasion de l’assemblée générale du Syndicat National de la Nutrition Animale (Snia), le 31 mai, son président, Alain Guillaume, a fait le constat de la lente mais régulière dégradation des fabrications françaises d’aliments composés, qui reflète « la situation critique que traversent les filières animales en France ». Les céréales ont constitué en 2012, 48,6 % des matières premières utilisées par l’industrie de la nutrition animale qui est donc particulièrement exposée à la volatilité des prix des céréales, les autres matières premières s’étant généralement montrées tout aussi instables.
Au 1er mai dernier, soit après dix mois de campagne, les utilisations de céréales par les fabricants d’aliments composés portaient sur 8,54 Mt soit un recul de 1,55 % par rapport à la période correspondante de la précédente campagne. Les incorporations de blé tendre représentaient 3,89 Mt, contre 4,17 l’an dernier, même époque, celles d’orges étaient quasi stables, à 1,07 Mt, contre 1,05 Mt, de même que celles de maïs à 2,85 Mt. En revanche, le triticale poursuit sa progression, avec 620 000 t contre 499 000 t.