National | Par Didier Bouville
Réuni en congrès le 25 mai, sous la présidence d’Alain Guillaume, le Syndicat national des industries de l’alimentation animale (Snia), qui représente le secteur privé de l’industrie de l’alimentation animale, a dressé le bilan de l’activité de cette industrie durant l’exercice 2011.
Comme prévu, au cours de cet exercice, la France a perdu la tête du classement européen de la production d’aliments composés, après une baisse de 0,8 % en 2011, la production française a atteint 21,3 Mt, ce qui la place maintenant en deuxième position derrière l’Allemagne à 22,5 Mt mais devant l’Espagne passée sous la barre des 20 Mt.
Alors que la production européenne a augmenté de quelque 25 Mt depuis 2000 pour atteindre 148 Mt, celle de la France a reculé dans le même temps de 9 %, conservant néanmoins la première place européenne pour l’aliment volailles, mais rétrogradant sensiblement en aliment porcs. Cette baisse des fabrications s’est accompagnée d’une restructuration de l’industrie. En 2010, 198 entreprises avaient produit 21,5 Mt d’aliments, soit 108300 t en moyenne pour chacune d’entre elles, les 27 plus grandes représentant près de 62 % de ce tonnage.
Bien que présente sur l’ensemble du territoire, l’industrie de l’alimentation animale est dominante dans l’Ouest, avec 8,56 % Mt en Bretagne, 3,69 Mt dans les Pays de Loire et 1,59 Mt en Poitou-Charentes. Ainsi, selon le président du SNIA, si les tonnages se sont érodés « le dynamisme est bien présent ». Il s’appuie sur l’espoir du développement des productions animales tant pour répondre aux besoins intérieurs que pour prendre position dans le marché mondial des produits carnés dont la croissance est annoncée, la réponse étant la compétitivité.