National | Par La rédaction
Le prochain salon international du machinisme agricole, qui renaît de ses cendres sous le nom AgriSIMA, a été mis officiellement sur sa rampe de lancement, lors d’une conférence de presse, à Paris début décembre. Nouveau nom, nouvelle équipe, nouvelle formule : ce salon ne se bornera pas à des visites de machines mais entend aussi apporter du contenu avec des réponses sur « comment produire ? ».
Le salon de l’agroéquipement AgriSIMA va remplacer du 22 au 25 février 2026 prochain le salon international du machinisme agricole, (Sima) avec une nouvelle équipe et un « nouveau défi », a déclaré Frédéric Bondoux, un des trois dirigeants du salon. Le nouveau nom, composé du préfixe « agri », indique une volonté des organisateurs de se rapprocher des préoccupations des agriculteurs et de ceux qui gravitent autour. « Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est un salon qui apportera du contenu avec des réponses concrètes sur « comment produire ? », et non pas seulement des visites de machines », a-t-il assuré. « Nous avons voulu insuffler un nouvel élan à notre évènement, centré sur des solutions concrètes pour le quotidien des agriculteurs, des entrepreneurs de travaux agricoles et des distributeurs », a précisé Damien Dubrulle, président d’Axema, le syndicat français des acteurs industriels de l’agroéquipement. Le dernier Sima avait eu lieu en novembre 2022 mais il avait été « très en-dessous de ce qu’on faisait avant » en raison du Covid, c’est pourquoi « nous devons proposer un nouveau rendez-vous pour l’agriculture française », a ajouté Frédéric Bondoux. Un Sima avait été programmé pour novembre 2024, mais a été annulé en février dernier, « dans le contexte actuel de baisse de marché et de crise agricole en France et en Europe ». « Nous serons très concrets dans nos réponses aux questions », a insisté Frédéric Bondoux.
« L’agriculteur au centre »
Face à la position de leader des Allemands en termes d’industrie du machinisme, et des Italiens avec les composants, le positionnement d’AgriSima est d’être « le salon de la production agricole française », en fournissant des réponses à ce qu’attendent les agriculteurs, les entrepreneurs de travaux, les fournisseurs de pièces détachées, les réparateurs de machines, les essayeurs, et les dizaines de milliers de jeunes candidats au métier d’agriculteur ou de technicien ou de salarié proche des exploitants. Les instituts techniques agricoles, l’Inrae et les constructeurs vont être conviés dans les prochaine semaines à « coconstruire » les prochaines rencontres. Démonstrations de machines et de robots, job dating, tables rondes, colloques sur des sujets techniques « comment produire ? », « comment m’installer ? », « comment transmettre mon exploitation ? » animeront cette première édition du salon du machinisme nouvelle formule. « L’agriculteur sera au centre » d’AgriSIMA. Si cette expression est devenue banale, les organisateurs sont conscients que les agriculteurs, qui sont le terreau de leur clientèle sont en effectifs de plus en plus réduits, et que leur nombre va encore fondre. « C’est un sujet majeur, tant pour les agriculteurs que pour nos concessionnaires », a souligné Frédéric Bondoux, à propos du renouvellement des générations et des multiples difficultés à recruter des salariés, tant dans la production agricole que chez les forestiers, les mécaniciens, les réparateurs, les fournisseurs de pièces détachées. « Nous nous devons d’être convaincants avec les gens du terrain et nous n’entendons pas communiquer pour communiquer », a résumé Frédéric Bondoux.
La rédaction