Aveyron | Par eva dz

Action sécheresse, mardi 13 septembre en soirée à Rodez

Il est urgent d’agir ! Face à une sécheresse d’ampleur inégalée, la FDSEA et les JA de l’Aveyron associés à leurs homologues du Cantal et de la Lozère partagent une action envers les services de l’Etat, DDT et préfectures, pour presser le ministère de l’agriculture à traiter les dossiers calamités à la commission nationale en octobre. Rendez-vous mardi 13 septembre à 20h45 au mail de Bourran à Rodez !

Historique ! La sécheresse qui sévit depuis le mois de juin est historique de l’avis de tous. Pour preuve, le nombre important de jours de canicule (33), 60 à 80 % de déficit pluviométrique… Un constat généralisé sur l’ensemble du département et au-delà. A cela s’ajoutent des trésoreries dans les exploitations déjà fragilisées par la hausse exponantielle des charges (+37 % en juin par raport à janvier 2021) et dans l’incapacité d’acheter du fourrage qu’elles n’ont pu récolter…

Une centaine de bilans fourragers réalisés

«La sécheresse que nous vivons est d’une ampleur inégalée», confirme Laurent Saint Affre, président de la FDSEA. Il s’appuie sur le travail de fond réalisé depuis le printemps auprès des agriculteurs du département. «Dès le début du mois de juillet, nous avons invité la préfète de l’Aveyron à venir constater sur le terrain, dans le sud Aveyron, les premières conséquences de la sécheresse», rappelle le président de la FDSEA. S’en est suivi le déploiement de bilans fourragers aux quatre coins du département pour mesurer concrètement et chiffres à l’appui, les pertes subies et les conséquences sur les trésoreries des exploitations. «Une centaine de bilans fourragers ont été réalisés dans tout le département pendant tout l’été», confirme Laurent Saint Affre. Et depuis fin août, les missions d’enquête se succèdent sur le terrain (photo FDSEA 12). «Nous accompagnons les agents de la DDT sur des exploitations afin de pouvoir constituer avec eux, un dossier solide et argumenté en vue d’une reconnaissance en calamités agricoles», poursuit-il.

Car c’est bien une reconnaissance généralisée au département que la FDSEA et les JA demandent : «Notre objectif est clair : tout le département de l’Aveyron doit être reconnu en calamités agricoles !», scande Laurent Saint Affre. «Le taux de perte sur les exploitations, quelle que soit leur situation géographique, s’échelonne entre 40 % et jusqu’à 80% sur certaines zones !», argumente-t-il. «Maintenant il faut que les choses s’accélèrent ! Nous demandons que notre dossier calamités agricoles soit reconnu par la commission nationale de gestion des risques en agriculture en octobre pour que les agriculteurs puissent accéder le plus tôt possible aux aides afin d’acheter le fourrage dont ils ont besoin et qui leur manque tant pour nourrir leurs animaux».

Urgence à agir !

Cette urgence est partagée par les départements limitrophes, le Cantal et la Lozère notamment. «Nous avons décidé une action commune qui se déroulera mardi 13 septembre à 20h45, devant les DDT et les préfectures pour que le ministère de l’agriculture prenne bien conscience de l’urgence de la situation», explique Laurent Saint Affre. Une action similaire a été menée dans le Tarn en début de semaine. «En menant cette action d’envergure conjointement, nous espérons faire bouger les lignes et que nos dossiers respectifs soient pris en compte au plus tôt et surtout reconnus», avance Laurent Saint Affre. A noter que la FDSEA et les JA ont obtenu l’exonération de la TFNB pour les zones qui seront reconnues en calamités agricoles.

Eva DZ

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