Aveyron | Par eva dz
La FDSEA et les JA de l’Aveyron ont de nouveau occupé la place d’Armes à Rodez ce mercredi 27 novembre. Aux côtés des tracteurs, quelques vaches Limousines accompagnaient les 150 éleveurs réunis pour défendre l’élevage aveyronnais et demander des réponses à leurs revendications du début d’année, toujours sans suite.
«Cette image avec les animaux est forte et veut montrer l’importance de l’élevage en Aveyron à la nouvelle représentante de l’Etat dans le département», ont expliqué Marie-Amélie Viargues et Léo Nakich. La présidente de la FDSEA et le président des JA avaient en effet rendez-vous avec la nouvelle préfète en début d’après-midi. Une rencontre à laquelle ils se sont rendus, accompagnés des vaches dans les rues de Rodez. «A travers cette action, nous voulons remettre, encore une fois, l’élevage au centre des préoccupations en Aveyron, en France et en Europe aussi», appuie Marie-Amélie Viargues. «Parce que depuis nos mobilisations d’ampleur du début d’année, il y a eu très peu d’avancées pour l’élevage, alors on redescend dans la rue», complète Léo Nakich. Même si la loi EGAlim a amélioré le niveau de revenu des producteurs, globalement le compte n’y est pas ! «Il nous manque la sécurisation de notre revenu sur le long terme, qui nous empêche de nous projeter, d’envisager sereinement l’avenir sur nos fermes», argumente Marie-Amélie Viargues.
Dans le viseur de la FDSEA et des JA, la simplification administrative qui pèse au quotidien chez tous les agriculteurs : «Nous voulons bien vivre notre métier et bien vivre de notre métier», résume la présidente de la FDSEA. «On nous parle d’une loi en projet sur la levée des entraves en agriculture. Elle est plus que nécessaire», appuie-t-elle prenant l’exemple de la demande d’exonération de la TFNB pour l’ensemble des agriculteurs du département tous touchés par les conséquences de la FCO, de la MHE dans leurs élevages : «On nous répond par des dossiers individuels très compliqués !». D’où le déploiement d’une immense bâche pour bloquer l’entrée de la DGFIP place d’Armes à Rodez.
Dans la continuité des SOS qu’ils ont allumés dans la nuit le 18 novembre aux quatre coins du département, la FDSEA et les JA ont cette fois-ci formé un SOS humain, devant la cathédrale. Face à la pression administrative, à l’augmentation massive des contraintes sur les exploitations (environnement, zone vulnérable, contrôles…), aux retards dans les paiements PAC, à la hausse des charges, à la non application de la loi EGAlim, aux accords internationaux sans clauses miroirs, au poids du sanitaire… nous attendons des mesures conjoncturelles et de trésorerie, une simplification administrative drastique, une stratégie sanitaire et une cohérence européenne et mondiale sur les normes et la réglementation», ont-ils exposé à la nouvelle prèfète. «C’est ce que l’Etat nous a promis en début d’année. Il est urgent d’avoir des réponses», ont-ils conclu.
Eva DZ