Mot-clé : viniculture

Par Agra

Vin : le guide Michelin lance les « grappes », une nouvelle distinction

Après les étoiles pour les restaurants et les clefs pour les hôtels, le guide Michelin étend son influence au monde du vin avec le lancement des « grappes », une nouvelle distinction destinée aux domaines viticoles, a-t-il annoncé le 2 décembre. Trois niveaux sont définis : une grappe pour les producteurs de « grande qualité », deux grappes pour les domaines d’« excellence » et trois grappes pour les producteurs d’« exception ». Comme pour les restaurants et les hôtels, une mention « recommandé », pour des vignobles qui n’auraient pas atteint la grappe, complétera le dispositif. Pour établir cette hiérarchie, cinq critères seront évalués : la qualité de l’agronomie, reflet « du travail dans la vigne », la maîtrise technique en cave, l’identité du vin, mesurant son caractère « inimitable », son équilibre, « promesse d’harmonie », et enfin sa constance à travers plusieurs millésimes. Les visites et évaluations seront réalisées par une équipe d’experts salariés, pour garantir « l’indépendance ». « Il s’agit d’une approche qui ne se prétend pas exhaustive », a assuré le directeur Gwendal Poullennec. Les toutes premières grappes concerneront le Bordelais et la Bourgogne et seront dévoilées en 2026. Le guide prévoit ensuite d’étendre la sélection à d’autres régions viticoles de France et dans le monde dans les prochaines années.


Par Agra

Vin : la production mondiale se ressaisit en 2025, mais reste basse

La production mondiale de vin attendue en 2025 s’est « légèrement » redressée par rapport à 2024, année historiquement faible, mais reste basse et marquée par les aléas climatiques, selon l’OIV le 12 novembre. À 232 Mhl, elle affiche +3 % sur un an et -7 % comparée à la moyenne quinquennale. L’Europe se ressaisit, avec 140 Mhl prévus dans l’UE (+2 %), mais il s’agirait de sa deuxième vendange la plus faible depuis le début du siècle. De forts contrastes régionaux apparaissent. La France s’attend à 35,9 Mhl, un chiffre de 16 % inférieur à la moyenne 2020-24, sous l’effet de la chaleur, de la sécheresse et des mesures d’arrachage. Mêmes difficultés en Espagne, avec 29,4 Mhl attendus. L’Italie (47,4 Mhl), à nouveau premier producteur mondial, retrouve en revanche ses volumes historiques, quand des pays d’Europe du centre et de l’est dépassent leur moyenne (Hongrie, Roumanie, Autriche). Les Etats-Unis, quatrième producteur mondial, ne récupèrent que partiellement leurs volumes, à 21,7 Mhl, soit +3 % par rapport à la faible vendange de 2024. Quant à l’hémisphère sud, le bilan là aussi est mitigé, et globalement en deçà de la moyenne, avec une reprise « modeste » en Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande et Brésil, compensant un recul marqué au Chili lié à des intempéries et un manque d’eau récurrent.


Par Agra

Incendie dans l’Aude : Bayrou annonce « un plan de sauvegarde et d’avenir »

Lors d’un déplacement le 6 août dans l’Aude, en proie à un incendie historique depuis la veille, François Bayrou a annoncé « un plan de sauvegarde et d’avenir » aux contours vagues. Ce « grand plan dont les Corbières pourraient être un laboratoire » sera élaboré « avec les élus locaux, les responsables professionnels, le gouvernement », a précisé le Premier ministre. Parmi les sujets cités, le locataire de Matignon a notamment évoqué les futures plantations de vignes et l’utilisation « d’essences [forestières] différentes », résistant davantage aux incendies. M. Bayrou a insisté sur l’apport des cultures dans la lutte contre les feux de forêt : « Partout où il y avait des vignes, pour l’essentiel le feu a été arrêté ». Le massif des Corbières « a deux orientations économiques », a-t-il relevé : « la vigne d’un côté et le tourisme de l’autre. Les deux sont atteintes. » Cet incendie est « un évènement qui est lié au réchauffement climatique et à la sécheresse », a rappelé François Bayrou. Pour rappel, le gouvernement a lancé en 2024 un plan « Agriculture climat Méditerranée » afin d’accompagner les producteurs dans cette zone « en première ligne des impacts du dérèglement climatique ».


Par Agra

Incendie/vin : dans l’Aude, le feu a détruit au moins 900 ha de vignes (préfecture)

Alors que l’incendie historique qui ravage le massif des Corbières a été « fixé » (stabilisé) jeudi 7 août vers 20h, le préfet de l’Aude Christian Pouget a indiqué lors d’un point presse que « 800 à 900 hectares de vignes [sont] dans le périmètre du feu ». L’incendie a parcouru en tout 17 000 ha, surtout de la forêt. À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, commune la plus touchée, « nous avons 600 hectares de vignes qui ne feront pas de vin », a indiqué le maire Xavier de Volontat lors de la visite de François Bayrou le 6 août. Interrogé par l’AFP, le directeur de la cave coopérative Le cellier des demoiselles, Anael Payrou, estime que « 80 % des vignes sont totalement ou partiellement brûlées » dans les trois principales communes qui alimentent la cave (Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Tournissan et Coustouge). Selon la Draaf, l’Aude, deuxième département viticole d’Occitanie, compte plus de 62 000 ha de vignes en production, dont 8 300 ha pour l’AOP corbières (chiffres 2023). Sur la radio publique Ici (ex-France bleu) le 7 août, le président des JA d’Occitanie Pierre Hylari estime que « le meilleur des Canadair, c’était la vigne », alors que les surfaces viticoles sont en recul structurel, en particulier dans le sud.


Par Agra

Vin : un rapport parlementaire pointe le « morcellement » de la gouvernance de filière

Transformer le Cniv en interprofession nationale : une mission parlementaire a publié le 9 avril des recommandations pour la stratégie commerciale d’un secteur vitivinicole en crise, pointant entre autres une gouvernance « morcelée ». « La gouvernance de la filière apparaît morcelée, scindée entre amont et aval, entre différentes formes d’exploitation (vignerons indépendants, vignerons coopérateurs, vins d’appellation ou sans appellation) et, bien entendu, entre bassins viticoles (avec vingt-trois organisations interprofessionnelles régionales). Les initiatives collectives, qui pourraient générer des effets d’influence plus importants, se trouvent limitées par ce morcellement et la prise de décision est, à tout le moins, ralentie », souligne le rapport présenté à l’Assemblée. Et de citer en exemple les filières espagnole, qui dispose d’une organisation interprofessionnelle, et italienne, pourvue d’une organisation coopérative représentant près de 60 % de la production. Le rapport propose une évolution du Cniv en interprofession nationale. « Cela renforcerait sa capacité à animer les commissions Économie des interprofessions régionales, à conduire des travaux de prospective et à bâtir une stratégie commune pour la filière vitivinicole française, sans que cela fasse obstacle aux stratégies des interprofessions régionales qui pourraient s’inscrire en complémentarité de la stratégie nationale. »

 

source: AGRA