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Par Eva DZ

Bovins/MHE : le vaccin Hepizovac déjà disponible, en sus de la vaccination publique

Le vaccin Hepizovac contre la maladie hémorragie épizootique (MHE) est «disponible aujourd’hui chez Serviphar» (prestataire logistique), a annoncé Céline Cotrel, de Ceva Santé animale lors d’une visioconférence le 4 septembre. Les vétérinaires peuvent donc commander ce vaccin, qui sera dans ce cas à la charge des éleveurs. Une démarche distincte de la campagne de vaccination annoncée le 30 août par le ministre de l’agriculture : l’État va commander et payer deux millions de doses du même vaccin, permettant de protéger un million de bovins. Les pouvoirs publics et la filière doivent encore élaborer une stratégie vaccinale pour cette campagne publique. «On espère en connaître les détails durant la semaine du Space» (du 16 septembre), a indiqué Céline Cotrel. Produit par l’espagnol CZ Vaccines, le vaccin Hepizovac a obtenu une autorisation temporaire d’utilisation le 6 août. En France, c’est le groupe Ceva qui a porté ce dossier réglementaire, en plus d’avoir participé au développement (par du conseil scientifique et technique).

Ces dernières semaines, les élevages du Sud-Ouest et de l’Ouest sont confrontés à une recrudescence de la maladie. La France a enregistré 344 nouveaux foyers entre le 1er juin et le 29 août, et plus de 4000 cas depuis l’apparition de la maladie en septembre 2023.


Par Eva DZ

Premier cas de MHE en Aveyron, annonce la préfecture

Un premier foyer de MHE a été identifié en Aveyron, sur le secteur de Villefranche de Panat. Une vache allaitante, avec signes cliniques évocateurs de FCO ou de MHE, a en effet été confirmée positive pour la MHE.
La détection de la MHE sur le territoire national a des conséquences sur les mouvements d’animaux vers un autre État membre de l’Union européenne. Pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer, ces mouvements sont interdits sauf en cas d’accords bilatéraux, ce qui est le cas par exemple pour l’Italie et l’Espagne, sous conditions de tests préalables et de désinsectisation. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet d’interdictions ou de conditions spécifiques.
Concernant l’Aveyron, en dehors de l’élevage concerné, la découverte d’un premier foyer de MHE ne va pas induire de contraintes complémentaires pour les éleveurs, tout le département étant déjà en zone régulée depuis la fin octobre 2023.

Dans l’attente de la mise à disposition d’un vaccin, les mesures classiques de biosécurité peuvent permettre de limiter la diffusion de la maladie (contrôles d’introduction, gestion du voisinage au pâturage, limiter l’exposition des animaux aux vecteurs…).
En cas de suspicion de maladie, les frais de prélèvements et d’analyse sont prise en charge par l’État, dans la limite de trois animaux par espèce.

 


Par Eva DZ

FCO-3 : après le premier cas confirmé, 22 suspicions dans le département du Nord

Vingt-deux suspicions de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 ont été détectées dans le département du Nord, a indiqué la préfecture à l’AFP, le 8 août, au lendemain de l’annonce d’un premier cas en France de ce sérotype potentiellement mortel pour les moutons. «À chaque suspicion (…), un vétérinaire se déplace. Des prélèvements et des analyses sont effectués», ajoute la préfecture, qui souligne qu’«en cas de contamination, l’animal doit être isolé et désinsectisé».

Selon les informations de l’AFP, le premier cas confirmé est celui d’une brebis malade évoluant dans un troupeau de quinze moutons appartenant à un particulier dans la commune de Marpent. Une «mise à jour» de la zone régulée sera effectuée le 9 août, indique le ministère de l’agriculture à Agra Presse. Des suspicions sont apparues dans deux à trois élevages dans le Nord et trois à quatre dans l’Aisne, tous «en cours d’analyse», indique pour sa part Simon Ammeux, président de la FRSEA des Hauts-de-France. Il fait également état de «deux suspicions» en Seine-et-Marne.

Pour limiter les conséquences sanitaires de la maladie, une note de GDS France préconise de «surveiller les animaux matin et soir» et de «contacter son vétérinaire et soigner les signes cliniques dès leur apparition» (fièvre, aphtes, défaut d’hydratation, plaies)». De son côté, la Belgique compte 308 foyers de FCO de sérotype 3, a annoncé l’AFSCA (agence sanitaire) le 8 août.


Par Eva DZ

FCO/MHE : les éleveurs veulent des vaccins gratuits et l’indemnisation de «toutes les pertes»

Alors qu’un premier foyer de FCO-3 vient d’être confirmé en France, la FNSEA et ses associations spécialisées d’éleveurs de ruminants (FNO, FNPL, FNB, Fnec), les JA, Chambres d’agriculture France et la Coopération agricole demandent, dans un communiqué commun du 7 août, des mesures «en urgence» pour les éleveurs qui font face aux conséquences de la fièvre catarrhale ovine (FCO) et de la maladie hémorragique épizootique (MHE).

En premier lieu, les organisations professionnelles demandent que l’État prenne en charge «le financement des vaccins pour tout le territoire national», indique le communiqué. Et ce alors que les vaccins mis à disposition gratuitement par l’État seront fléchés vers les éleveurs situés en zone régulée pour la FCO-3, et qu’un premier vaccin contre la MHE pourrait arriver en septembre, selon les informations communiquées par la Direction générale de l’alimentation (DGAL, ministère) aux professionnels.

Pour la MHE, la vaccination serait volontaire et à la charge de l’éleveur. Dans le communiqué, les représentants des filières plaident pour que «l’État passe les commandes de vaccins afin de garantir la mise en œuvre rapide et en quantité suffisante». Ils demandent à l’État de négocier «des conditions aux échanges avec tous les États membres et pays tiers» pour les animaux dépistés et désinsectisés. Enfin, ils réclament «l’indemnisation de toutes les pertes» liées à ces deux maladies.


Par Eva DZ

FCO : un premier foyer de sérotype 3 en France, dans un élevage ovin du Nord

La préfecture du Nord a annoncé, le 7 août, qu’un premier foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 avait été identifié dans un élevage de moutons à Marpent. Ce foyer, «confirmé le 5 août» par l’Anses (agence sanitaire), est le premier en France de ce sérotype, «la maladie étant jusqu’alors présente uniquement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique», souligne la préfecture. Depuis le 2 août, une zone régulée a été instaurée dans les territoires frontaliers avec la Belgique, avec des restrictions de mouvements d’animaux, dans l’objectif de «freiner la progression» de la FCO-3. La pression s’est accentuée ces derniers jours : après la détection d’un foyer dans une commune belge frontalière avec la France le 29 juillet, deux foyers ont été confirmés au Luxembourg le 2 août, dont l’un dans un élevage situé à 15 km de la frontière française.

La FCO, qui n’est pas transmissible aux humains, est déjà présente en France, avec les sérotypes 4 et 8. Un arrêté du 4 juillet prévoit des règles spécifiques pour lutter contre les sérotypes exotiques, comme la FCO-3. L’État mettra des vaccins à la disposition des éleveurs situés en zone régulée, qui s’étend du Pas-de-Calais à la Moselle. Les vaccins ne sont pas aussi efficaces qu’espéré, mais restent «très importants pour limiter l’impact clinique et la mortalité», insiste GDS France.


Par Eva DZ

FCO 3 : les vaccins «ne peuvent pas être utilisés» pour sortir de la zone régulée selon GDS France

«Au vu des données scientifiques actuelles, les vaccins contre la FCO-3 ne permettent pas d’empêcher la virémie (présence de virus dans le sang, NDLR). Ils ne permettent donc pas de garantir qu’un animal vacciné ne soit pas infecté et source de contamination pour les autres», explique GDS France (groupements de défense sanitaire) dans une note du 2 août. «C’est pourquoi, à ce stade, ils ne peuvent pas être utilisés dans le cadre des mouvements», c’est-à-dire pour sortir de la zone régulée mise en place dans les territoires frontaliers avec la Belgique. Néanmoins, les vaccins sont «très importants pour limiter l’impact clinique et la mortalité», insiste GDS France.

Un arrêté du 4 juillet prévoyait d’autoriser les mouvements d’animaux vaccinés contre la FCO-3 (fièvre catarrhale ovine de sérotype 3). Cependant, à ce moment-là, les études n’avaient pas encore montré que les vaccins réduisaient la virémie sans parvenir à la supprimer complétement. Les mouvements restent possibles vers le reste de la France et certains États membres de l’Union européenne, comme la Grèce et l’Italie, pour les animaux désinsectisés et présentant un dépistage PCR négatif. Vers la Croatie, l’Espagne et le Portugal, ce protocole n’est valable que pour les animaux de moins de 90 jours. «Une négociation est nécessaire avec ces pays pour reprendre les envois d’animaux plus âgés (broutards et adultes)», indique GDS France.


Par Eva DZ

FCO 3 : une dérogation accordée pour les envois de veaux laitiers depuis la zone régulée

Alors qu’une zone régulée a été mise en place dans les territoires frontaliers avec la Belgique pour prévenir l’arrivée de la FCO 3 en France, les services de l’État ont accordé une dérogation, effective à partir du 2 août, pour l’expédition des veaux laitiers depuis la zone réglementée vers les centres de rassemblement spécialisés situés en France hors de cette zone, a indiqué la DGAL (ministère) aux professionnels. Chaque semaine, 2 000 veaux laitiers sont expédiés depuis les élevages concernés par la zone régulée. Les envois sont autorisés à certaines conditions : les veaux et le véhicule qui les collecte doivent être «préalablement désinsectisés» et, «à l’issue de la tournée de collecte», le transport doit être «direct et sans rupture de charge vers le centre de rassemblement». Des dépistages par PCR seront réalisés à l’arrivée dans le centre de rassemblement, contrairement à la règle générale (test PCR avant de quitter la zone régulée). Le bâtiment doit être «fermé et désinsectisé» et les animaux y resteront «au plus 24 heures» avant leur départ vers l’atelier de destination. Par ailleurs, une première livraison des vaccins commandés par l’État était prévue le 5 août, une seconde sera effectuée le 31 août. Les vétérinaires sanitaires pourront passer commande pour les éleveurs de la zone régulée à partir du 14 août.


Par Eva DZ

FCO : Bluevac et Bultavo, deux vaccins autorisés pour lutter contre le sérotype 3

Deux vaccins, le Bluevac 3 du laboratoire CZ Vaccines et le Bultavo 3 de Boehringer Ingelheim, ont obtenu des autorisations temporaires d’utilisation (ATU), le 25 juillet, pour prévenir l’arrivée de la fièvre catarrhale ovine (FCO) du sérotype 3 sur le territoire français, selon les documents présentés par la direction générale de l’alimentation (DGAL) lors d’une réunion du 1er août. L’objectif de la stratégie vaccinale contre la FCO du sérotype 3 est de «réduire les signes cliniques et prévenir la mortalité», indique la DGAL. De plus, les deux vaccins autorisés sont censés réduire la virémie, soit la présence du virus dans le sang des animaux.

Pour rappel, la FCO est une maladie vectorielle transmise par des piqûres de moucherons. Des doses ont été commandées par l’État et seront mises gratuitement à la disposition des éleveurs situés en zone régulée, à la frontière avec la Belgique. Le déploiement de la vaccination se fera sur la base du volontariat et les éleveurs pourront vacciner eux-mêmes leurs animaux. En dehors de la zone régulée, le vaccin devra être prescrit par le vétérinaire de l’élevage et sera à la charge de l’exploitant.


Par Eva DZ

FCO : mise en place d’une zone régulée à la frontière belge contre le sérotype 3

Le ministère de l’agriculture annonce dans un communiqué du 31 juillet l’instauration d’une zone régulée le long de la frontière avec la Belgique afin de «freiner la progression» de la fièvre catarrhale ovine (FCO) du sérotype 3, non présent en France. Cette décision intervient après la détection d’un foyer dans la commune belge de Chimay, située à la frontière, le 29 juillet. La zone régulée s’étend du Pas-de-Calais à la Moselle. Dans les départements concernés, les déplacements vers le reste du territoire national sont restreints pour les animaux sensibles à la maladie (bovins, ovins, caprins), non transmissible à l’homme. Pour être autorisés à quitter la zone, les ruminants devront «avoir fait l’objet d’un traitement de désinsectisation dans les deux semaines précédant leur départ et avoir obtenu un test de dépistage négatif». Les mouvements sont suspendus vers les pays qui n’acceptent que des animaux vaccinés, comme l’Espagne. En revanche, ils pourront se poursuivre vers les pays membres de l’Union européenne acceptant la désinsectisation et le test de dépistage négatif. Des stocks de vaccins ont été commandés par la France. «Les modalités de distribution, de prescription et d’administration de ces vaccins feront l’objet de précisions à court terme», indique le ministère.


Par Eva DZ

Elevage/vétérinaires : plusieurs dossiers sanitaires renvoyés à la rentrée

En raison du contexte politique, le décret visant à réformer le suivi sanitaire permanent n’a pas pu être présenté à la réunion du Cnopsav santé animale, le 9 juillet. La dernière version du texte prévoit la création d’un statut de «vétérinaire traitant» et d’autoriser, de manière encadrée, la détention de certains médicaments dans les élevages. Le sujet est renvoyé à la rentrée, comme plusieurs dossiers liés au sanitaire, dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement.

Le CGAAER devrait présenter un rapport sur le financement du sanitaire lors d’une prochaine réunion du Cnopsav «à la rentrée», indiquent plusieurs participants. La mission a été chargée par le gouvernement actuel de faire des recommandations sur la répartition du coût de la surveillance et de la gestion sanitaire entre l’État et les filières. Le sujet est sensible, notamment pour la gestion des épidémies. La FNP (producteurs de porcs, FNSEA) se dit, par exemple, prête à participer à une «caisse sanitaire», mais à certaines conditions. Il n’est pas garanti que les conclusions de la mission soient reprises par le futur gouvernement. La redéfinition du rôle et des missions du vétérinaire sanitaire fera également l’objet d’une série de rencontres dans l’objectif d’aboutir à «un nouveau modèle en 2029», indique la Coopération agricole.