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Par Agra

Moissons : rebond amplifié des volumes, les qualités «satisfaisantes»

Les derniers chiffres officiels sur la moisson 2025, diffusés le 8 août par Agreste, montrent un rebond amplifié des volumes, alors que les qualités sont «satisfaisantes», selon une publication le 13 août de FranceAgriMer et des instituts techniques. En blé tendre, le ministère de l’agriculture table sur 33,1 Mt (contre 32,6 Mt au 1er juillet).

«Les teneurs en protéines moyennes sont généralement comprises entre 10,5 et 11,5 %, selon un axe croissant ouest-est», les poids spécifiques (PS) «majoritairement élevés», selon le communiqué de l’établissement national, d’Arvalis et et de Terres Inovia. En blé dur, 1,3 Mt sont attendues et «le mitadinage semble limité» en l’absence de pluies. Côté orge d’hiver, la récolte est estimée à 8,4 Mt. «Les teneurs en protéines oscillent entre 9,5 et 10,5 % sur une large partie du territoire», quand les PS et calibrages s’avèrent «bons voire très bons». L’orge de printemps est chiffrée à 3,5 Mt (contre 3,4 Mt précédemment), avec des protéines entre 9,8 et 10,8 %, et des PS et calibrages «excellents». En colza, l’estimation bondit à 4,5 Mt (4,2 Mt précédemment). «La qualité des graines est remarquable avec une teneur en huile à plus de 45 %, en nette hausse par rapport à 2024». La récolte de pois protéagineux est, elle, chiffrée à 0,5 Mt.

Source Agra


Par Agra

Fruits transformés : les faibles récoltes en Europe entrainent une forte hausse des prix

La Fédération française des industries d’aliments conservés, déshydratés et surgelés (Fiac) tire la sonnette d’alarme, dans un communiqué de presse le 23 juillet, face aux difficultés d’approvisionnement en fruits que le secteur rencontre à l’échelle européenne. «Gelées tardives, grêle, sécheresse ou pluies excessives : les aléas météorologiques liés au dérèglement climatique ont très lourdement affecté cette année les principales régions de production européennes» souligne-t-elle.

Ainsi, en framboises, la Serbie, principal bassin d’approvisionnement, fait face à une sécheresse exceptionnelle réduisant la récolte de moitié. Pluies et gel en Pologne entraînent une baisse jusqu’à 50 % des volumes de fraises. Les récoltes de cerises griottes sont aussi en baisse (-30 à -80 % en Europe de l’Est), tout comme en cerises noires, en cassis et en rhubarbe. Situation similaire mais moins affirmée en abricots.

Au total, ces évolutions se traduisent par une hausse très importante des coûts de revient des confitures et autres produits transformés à base de fruits. «En France, si les récoltes sont globalement correctes, les volumes orientés vers la transformation sont très insuffisants pour couvrir les besoins. Les transformateurs continuent donc à s’approvisionner dans les grands bassins européens, où les prix sont tirés vers le haut par la rareté à un niveau jamais vu», analyse la Fiac.

Source Agra


Par Agra

Maïs : Arvalis prévoit de premiers ensilages assez précoces, dès la mi-août

Dans un communiqué du 22 juillet, Arvalis table sur de premiers chantiers d’ensilage de maïs à la mi-août en France, soit une date assez précoce. En effet, les cultures se trouvent dans un stade de développement avancé. « Depuis début mai, les cumuls de températures enregistrés sont excédentaires par rapport à la normale sur l’ensemble du territoire hexagonal », signale l’organisme. Plus en détail, les premières récoltes devraient débuter dans « les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes, le Limousin, en Rhône-Alpes et à l’est du Bassin Parisien/Champagne-Ardenne ». Une autre mise à jour de ces prévisions est attendue début août. L’institut technique tempère néanmoins ses projections, qui ne peuvent « représenter l’ensemble des situations agronomiques, notamment pour les parcelles semées plus tardivement ». Pour rappel, Arvalis avait déjà alerté le 9 juillet sur la précocité des floraisons des plantes. En plus des températures élevées cumulées au printemps et au début de l’été, les conditions d’emblavement avaient été bien plus favorables que l’an dernier, qui avait souffert d’intenses pluies.


Par Agra

Blé tendre : la récolte française 2025 attendue en net rebond par rapport à 2024 (ministère)

Les services statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) ont publié leur première prévision de récolte française 2025 de blé tendre, dans leur rapport mensuel du 15 juillet. Elle est attendue à 32,6 Mt, en hausse de 7 Mt par rapport à l’année catastrophique de 2024. Certains analystes, notamment le cabinet de courtage Plantureux et Associés, tablent sur un chiffre un peu plus élevé. En orge, elle atteindrait 11,77 Mt, contre 9,9 Mt l’an dernier. Notons que les volumes d’hiver ont été nettement relevés par rapport au précédent rapport de juin, passant de 7,8 Mt à 8,3 Mt. Du côté du blé dur, les volumes sont espérés à 1,26 Mt, un niveau proche de 2024 (1,23 Mt). Notons la forte progression de la moisson de féveroles, de 80 000 t environ annuellement, à 295 000 t. En pois, elle est évaluée à 514 000 t, contre 487 000 t l’an passé. En colza, Agreste maintient sa première prévision survenue le mois précédent, à 4,2 Mt (3,87 Mt l’an dernier). Les coupes n’étant pas encore finalisées, les chiffres sont amenés à évoluer lors des prochaines publications.


Par Agra

Pomme/poire : les premières estimations donnent des récoltes en légère baisse

Selon les premières prévisions arrêtées au 1er juillet par les services du ministère de l’agriculture (Agreste) , la production française de poires de table serait de près de 138 000 tonnes, en retrait de 7 % par rapport à la bonne récolte 2024. Elle resterait supérieure de 8 % à la récolte moyenne 2020-2024. «Clairement, il faut s’attendre à une légère baisse en poires après une année pleine en 2024 et un phénomène d’alternance cette année. Nous présumons plutôt une récolte autour de 124 000, 127 000 tonnes, avec surtout moins de poires d’été que d’automne»,  explique Pierre Venteau, directeur de l’ANPP (producteurs) contacté par Agra Presse.

En pommes, le ministère avance une production en baisse de 3 % sur un an, à 1,57 million de tonnes. Un chiffre sur lequel l’ANPP diverge une fois de plus : «A mi-juin, nous avons évalué une récolte similaire à celle de l’année dernière, donc plutôt des volumes stables par rapport à 2024». Sur l’analyse, ministère et producteurs convergent : «En effet, le puceron cendré a été très présent en régions de production, alors que la floraison laissait espérer une belle récolte. En revanche, les producteurs n’ont pas enregistré de tavelure», précise Pierre Venteau qui rappelle que l’ANPP alerte sur le recul de surfaces de pommes en France.  

Source Agra


Par Eva DZ

Assurance récolte : légère baisse des hectares assurés chez Groupama en 2024

En conférence de presse le 12 février, Groupama a annoncé une charge totale de l’assurance récolte de 255 millions d’euros (M€) en 2024, essentiellement en raison de trois principaux aléas : l’excès d’eau, la grêle et le gel. «Les aléas climatiques deviennent la norme, avec des sinistres agricoles moins intenses mais plus fréquents», précise Gwénaël Simon, directeur assurances de Groupama. Et d’ajouter qu’en 2024, un hectare sur deux a été déclaré sinistré, avec des précipitations quasi ininterrompues dans la majorité du territoire représentant 137 M€ redistribués, devant la grêle (59 M€) et le gel (15 M€).

À noter que les grandes cultures ont été les plus touchées (94 %) par l’excès d’eau, devant la viticulture (6 %) et l’arboriculture (1 %). Après la réforme de l’assurance récolte en 2022, Groupama a observé une forte augmentation de ses hectares assurés en 2023 (+37% de croissance), suivie d’une année plutôt en retrait en 2024 (- 4%). Au niveau national, l’objectif est d’arriver à 60% de surfaces agricoles assurées d’ici 2030, contre 23% en 2023. Pour «absorber la sinistralité de la Ferme France», la constitution d’un groupement de co-réassurance est prévue par la réforme de l’assurance récolte. D’ici l’été, l’autorité de la concurrence devrait rendre une décision à son propos, souligne Pascal Viné, directeur des relations institutionnelles de Groupama.


Par Eva DZ

Chou-fleur : un marché déséquilibré par une offre abondante

Si le début de campagne du chou-fleur français, en septembre, a montré des prix élevés (+110% par rapport à 2023), la situation s’est inversée par la suite à cause d’un élargissement rapide des disponibilités, soulignent les services du ministère de l’agriculture (Agreste) le 20 décembre. Cet afflux de volumes a entraîné les cours à un niveau inférieur de 17% à celui de la campagne précédente en octobre, puis de 74% en novembre. «Les demandes d’approvisionnement à l’exportation étant par ailleurs mesurées, la situation génère des invendus et des retraits, certains producteurs renonçant même à récolter», indique Agreste. Ce marché déséquilibré s’inscrit dans un contexte de production pourtant en baisse.

La production nationale de choux-fleurs est estimée à 186 900 tonnes sur la campagne 2024-2025. Elle serait en baisse de 3% sur un an et inférieure de 16% à la moyenne quinquennale. «Seule la Basse-Normandie connaîtrait une hausse de production, en raison d’une amélioration des rendements par rapport à la campagne précédente», détaille la note. «La campagne de production du chou-fleur en Hauts-de-France est concentrée sur la saison d’été mais a pris quelques semaines de retard cette année en raison de l’humidité excessive sur les parcelles. Ce retard a été rattrapé par les producteurs entre juillet et août».


Par Eva DZ

Prairies : production supérieure de près de 30% à la moyenne, mais difficile à valoriser

La production cumulée des prairies permanentes est supérieure de 29% à la moyenne de référence calculée sur la période 1989-2018 au 20 juillet, d’après une note du ministère de l’agriculture (indice Isop, simulation). «Les conditions météorologiques restent très favorables à la pousse de l’herbe avec des pluies fréquentes et l’absence de fortes chaleurs sur la quasi-totalité du pays, souligne la publication. Pour un quart des prairies permanentes, la pousse cumulée au 20 juillet atteint déjà le niveau normal de fin de campagne». Seules les prairies du sud-est de l’Occitanie sont déficitaires. Le Grand-Est, les Pays de la Loire et le Centre-Val de Loire sont les régions où l’excédent est le plus fort.

Cependant, la forte pousse de l’herbe n’annonce pas une bonne année fourragère. En effet, la récolte des foins a été perturbée par les pluies abondantes. «Les quantités récoltées sont satisfaisantes mais la qualité est médiocre : bien souvent l’herbe était bien trop avancée en stade faute d’avoir pu intervenir plus tôt à cause de la persistance de la pluie ce printemps», relève la note «agro-climatique et prairies» de l’Institut de l’élevage (Idele). Or, le dispositif (images satellite) utilisé pour calculer les pertes des éleveurs dans le cadre de l’assurance prairies est «inopérant» en cas d’excédent pluviométrique, dénonce la FNSEA.


Par Eva DZ

Miel : Bruxelles valide l’aide de crise pour la récolte 2023, les détails du dispositif

Dans un message envoyé sur le réseau X (ex-Twitter) le 16 juillet, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a annoncé la validation d’un régime d’aide de 4 millions d’euros – auxquels doit s’ajouter un million d’euros de prises en charge de cotisations sociales – pour aider les apiculteurs touchés par la sécheresse en 2023. Pour en bénéficier, les apiculteurs doivent avoir subi, en 2023, une perte de chiffre d’affaires supérieure ou égale à 30% par rapport à la période de référence (moyenne olympique 2018-2022), précise FranceAgrimer. Les apiculteurs doivent détenir plus de 200 ruches en métropole, 125 ruches en Corse ou 100 ruches en outre-mer en 2023, et être affiliés à la MSA ou à la CGSS, en qualité de chef d’exploitation agricole ou non salarié agricole. Le taux de prise en charge de la perte de chiffre d’affaires est de 80%, avec un montant plancher d’aide de 1000 euros et un plafond de 80€ par ruche, dans la limite de 25 000 euros par entreprise (modulations pour GAEC, nouveaux installés, ou fortes variations du nombre de ruche). Le déploiement du téléservice pour le dépôt des demandes d’aides devrait intervenir «vers août/courant septembre», prévoit FranceAgrimer.


Par Eva DZ

Céréales : en France, potentiel dégradé en céréales à paille, pas en maïs (FranceAgrimer)

En raison des mauvaises conditions climatiques, au semis (pluies, inondations), puis au printemps (pluies, faible ensoleillement), le potentiel de rendement des céréales à paille s’est «dégradé», a indiqué Abir Mahajba, chargée d’études Céré’Obs, à l’issue d’un conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer le 12 juin. Seulement 62% des surfaces de blé tendre seraient dans un état bon à très bon, contre 87% l’an passé – le chiffre descend à 41% en Nouvelle-Aquitaine, région la plus touchée par les intempéries. Les mauvaises conditions de semis ont notamment aggravé le développement des mauvaises herbes graminées (vulpin, ray-grass). «Presque toutes les parcelles sont touchées, certaines sont envahies, parfois méthanisées, d’autres ont quelques tâches, peu sont très propres», a indiqué le président du conseil spécialisé, Benoit Piétrement, qui s’inquiète de la persistance des graines dans le sol et du manque d’outils de lutte.

Du côté du maïs, malgré 11 jours de retard dans les semis (chiffre médian comparé aux 5 années précédente), le conseil spécialisé ne relève pas «facteur limitant significatif à ce jour». «Même semé tard, le maïs a une capacité de récupération, je n’ai pas trop d’inquiétude lorsqu’il a pu être semé dans de bonnes conditions», a précisé M. Piétrement.