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Par Agra

Comptes de l’agriculture : baisse du «PIB agricole» amplifiée pour 2024, à -11,7 %

À l’occasion de la réunion de la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation (CCAN) le 3 juillet, l’Insee a publié ses chiffres consolidés pour l’année 2024, marquée par un dégonflement des charges, le reflux des prix agricoles, de mauvaises récoltes en céréales et viticulture, ainsi que des problèmes sanitaires en élevage de ruminants. L’Institut enregistre une baisse de 11,7 % en euros courants de l’équivalent agricole du PIB (valeur ajoutée brute au coût des facteurs), contre 5,4 % attendu en décembre selon la parution des comptes prévisionnels. Il s’agit du deuxième repli après celui de 4,8 % en 2023, qui font suite à une hausse de 12,3 % en 2022.

Cette forte correction par rapport au prévisionnel est liée à une détente moins nette que prévu des charges. Les consommations intermédiaires sont en diminution de 4,7 %, grâce à la baisse des prix (-7,7 %), après une hausse massive deux années plus tôt (+20 %). C’est particulièrement vrai pour le prix des engrais et amendements (-30,9 %), qui permet aux volumes de remonter (+11 %). La contraction du «PIB agricole» s’explique par un double mouvement de retombée des prix (-3,8 %) et des volumes (-5,2 %). Ce sont surtout les productions végétales qui fléchissent (-15,7 %), par une chute à la fois des cours (-6,4 %) et des quantités (-10 %). Les productions de vin (-28,7 % en valeur) et de céréales (-26,3 %) sont particulièrement touchées.

Source Agra


Aveyron | Par Eva DZ

Prix du lait : les éleveurs demandent le respect de la loi EGAlim

Comme dans plus d’une vingtaine de départements en France, les producteurs de lait de vache de l’Aveyron, portés par la FDSEA et JA sont allés à la rencontre des enseignes qui ne respectent pas les principes de la loi EGAlim. Deux d’entre d’elles persistent à vendre le lait demi-écrémé à 0,92 euro le litre contre 0,94 euro pratiqué ces dernières années, voire plus étant donné la conjoncture porteuse des marchés.…


Par Agra

Négociations commerciales : les industriels ont obtenu 1,5 % de hausse des prix

Les industriels de l’agroalimentaire ont obtenu 1,5 % de hausse moyenne des prix lors des négociations commerciales avec la grande distribution, alors qu’ils demandaient +5,7 %, a indiqué le 22 avril le médiateur des relations commerciales agricoles dans son bilan 2025. En dehors de la filière lait, les augmentations acceptées ont souvent été « inférieures au niveau de matière première agricole déclaré par les industriels », avec dans certains cas des « baisses de prix », note-t-il dans l’Observatoire de la négociation commerciale (ONC). Dans le détail, pour 2025, les industriels avaient demandé en moyenne 5,7 % de hausse, contre 4,5 % en 2024. Les plus fortes hausses demandées (jusqu’à 10 %) ont concerné les produits à base de café, de chocolat ou encore le jus d’orange, dont les cours mondiaux ont fortement augmenté. L’observatoire précise que la hausse demandée a été moindre sur les produits laitiers, le beurre ou la viande bovine. Les distributeurs n’ont répondu qu’en partie à ces demandes, en acceptant une hausse de 1,5 %, avec de grandes disparités selon les produits. Dans le secteur de l’épicerie salée, les industriels ont dû baisser leurs prix de 1,5 %. La grande distribution a accepté des hausses de 2 % sur les produits laitiers et de 4,5 % sur l’épicerie sucrée, avec une hausse plus prononcée pour les produits à base de café et de chocolat.


Aveyron | Par Eva DZ

Veau d’Aveyron et du Ségala : le revenu des éleveurs en priorité

L’IRVA a terminé sa tournée des réunions d’hiver, jeudi 6 février à Cassagnes Bégonhès. Ces temps d’échanges privilégiés entre éleveurs de Veau d’Aveyron et du Ségala ont mis en exergue la marche en avant de la valorisation du produit, l’arrivée de nouveaux éleveurs et les nombreux projets qui animent l’interprofession, avec pour seul objectif : la mise en valeur de ce produit d’excellence. L'IRVA a achevé sa tournée des réunions…


Par La rédaction

Bovins viande : les prix des broutards «s’approchent des coûts de production» (FNB)

Les prix payés aux éleveurs de bovins viande «sont en train d’atteindre le niveau des coûts de production sur certaines catégories d’animaux», a indiqué Patrick Bénézit, le président de la FNB (éleveurs allaitants, FNSEA), lors d’une conférence de presse le 28 janvier. C’est le cas pour les broutards, dont les cours sont proches de 4,3 €/kg vif, selon le dernier bulletin d’Interbev (interprofession) publié le 22 janvier. L’indicateur interprofessionnel de coût de production s’établit, lui, à 4,1 €/kg au premier semestre 2024; le chiffre sera réactualisé dans les prochaines semaines. Les jeunes bovins (JB) suivent le même chemin, avec des cotations supérieures à 5,7 €/kg pour un coût de production de 6 €/kg début 2024, ainsi que les laitonnes (jeunes femelles). Mais «on est encore loin du compte pour les vaches», note Patrick Bénézit. Ces niveaux de prix s’expliquent par «des fondamentaux de marché révolutionnaires pour notre filière», selon le secrétaire général de la FNB Cédric Mandin: un manque d’offre persistant en raison de la décapitalisation et des maladies vectorielles, alors que la demande est «présente en maigre, notamment en Italie et en Espagne». Toutefois, «la situation des élevages reste compliquée», relativise M. Mandin, en raison de charges en hausse.


National | Par La rédaction

Toujours des bras de fer dans le secteur laitier

Les responsables de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) ont organisé fin janvier à Paris, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont balayé l’actualité agricole. Négociations commerciales, interprofession, Lactalis, sanitaire… Les dossiers en tension restent nombreux.  © iStock-zmeel Les éleveurs laitiers aimeraient une année 2025 meilleure que l’an dernier, surtout beaucoup plus «apaisée». C’est le souhait de leur président Yohann Barbe, qui attend avec impatience…


Par Elisa Llop

Négociations commerciations: demandes de hausse d’industriels de +2,8 à +6,4% (Intermarché)

Le patron des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard a affirmé sur France Info le 9 janvier que «des industriels que je qualifierais presque d’irresponsables sont venus avec des hausses de tarifs» jugées significatives à l’entame des négociations commerciales. Pour 2025 et après une période de forte hausse des prix des produits alimentaires, «on visait de la déflation» dans les prix consentis par les industriels aux supermarchés, a déclaré le patron du troisième distributeur en France. «Ce n’est pas complètement gagné», a-t-il dit, évoquant «de très grandes marques qui sont venues avec des hausses de tarifs de l’ordre de 6 à 7, voire 8%, c’est énorme et totalement décorrélé de la réalité économique». Thierry Cotillard plaide que le coût «industriel» de fabrication des denrées (gaz, cartons ou transports), est moins élevé que l’année précédente, tout comme le prix de la plupart des matières premières agricoles. En revanche, selon lui, les demandes des plus petits fournisseurs sont «beaucoup plus raisonnables», avec en moyenne des demandes de hausse de 2,8% contre 6,4% pour les grands fournisseurs. La veille, Michel-Édouard Leclerc fustigeait aussi sur BFM TV «des marques qui ont vraiment déconné» avec des hausses de prix.

 


Aveyron | Par Eva DZ

Analyses systématiques du lait : quelles incidences pour les éleveurs ?

A partir du 1er janvier, à chaque livraison de lait de vache, des échantillons seront prélevés pour analyser la matière grasse, la matière protéique, le point de congélation et les cellules somatiques, en plus du critère résidus d’antibiotiques déjà systématiquement analysé. Christophe Malgouyres et Claude Falip, co-présidents de la section bovins lait FDSEA expliquent cette évolution issue d’un accord interprofessionnel national qui s’applique en Aveyron pour les producteurs de SODIAAL,…


Par Eva DZ

Prix plancher : un dispositif «efficace» pour certaines filières, dont le lait, selon une étude

Selon une note de l’Institut des politiques publiques (IPP), publiée le 11 décembre, un prix plancher sur la matière première agricole «peut être source d’efficacité dans les filières où les agriculteurs font face à des acheteurs ayant du pouvoir de monopsone, c’est-à-dire étant capables de peser négativement sur les prix», comme la filière laitière. Les économistes imaginent des prix plancher différents de ceux mis en place dans le cadre de la PAC des années 1970 et 1980. Ainsi, un prix plancher tel qu’évoqué dans la note serait «indexé sur les cours internationaux des denrées agricoles». Cette condition permettrait de «conduire à une meilleure rémunération des agriculteurs sans nécessairement nuire aux consommateurs». En revanche, il impliquerait une réduction des marges des industriels à l’achat de matière première. Plus encore, les auteurs estiment que le prix plancher peut «améliorer l’efficacité des politiques de soutien de l’offre agricole». Une analyse de la situation de la filière laitière les amène à conclure que le lait pourrait faire l’objet d’un prix plancher, étant donné la concentration des acteurs de l’aval et leur capacité à peser sur les prix à la baisse.

À noter que l’étude porte sur des données de la période 2003-2018, donc avant les lois Egalim.


Par Eva DZ

Lait : Leclerc signe 290 Ml en contrats tripartites et élargit à l’ultra-frais

Le distributeur E. Leclerc annonce, dans un communiqué le 21 novembre, avoir contractualisé un total de 290 millions de litres (Ml) de lait en contrats tripartites pour les produits vendus sous marques de distributeur (Eco+, Marque repère, Délisse). Après un premier accord sur le prix du lait en 2021, l’enseigne renouvelle ses contrats pour trois ans avec plusieurs transformateurs et organisations de producteurs*, sur 230 millions de litres de lait. «Ces volumes concernent 100% du lait UHT conventionnel commercialisé par l’enseigne sous les marques Marque repère et Eco+», précise le communiqué. En outre, Leclerc signe son premier contrat tripartite sur les produits laitiers ultra-frais avec Novandie (Andros) et l’organisation de producteurs APLBC. Ce contrat porte sur 60 Ml par an pour une durée de «quatre ans et demi». Ils seront «utilisés principalement pour la fabrication de yaourts Délisse de Marque repère», indique E. Leclerc.

Selon le panéliste Kantar, les 734 magasins et 731 «drives», propriété des près de 600 patrons adhérents au «mouvement» E. Leclerc, représentent 24,1% du marché français de la grande distribution.
*Lactalis, Orlait, LSDH, Unell, OPLB, Unicoolait, Ucanel, Sodiaal, Lact’union, Terra Lacta, APLBC