Mot-clé : prairies permanentes

Par La rédaction

Prairies : pousse «largement excédentaire» dans «la quasi-totalité du pays»

Grâce à des conditions climatiques très favorables, la pousse cumulée des prairies permanentes est «supérieure de 45% à la moyenne observée sur la période de référence 1989-2018», indique Agreste dans une note publiée le 26 avril. Et le service statistique du ministère de l’Agriculture de préciser que, «sur les 30 dernières années, 2024 arrive en seconde position derrière 2017». Arrêté au 20 avril, ce premier point d’étape de la campagne de pousse d’herbe montre que la production annuelle de référence est déjà réalisée à hauteur de 30%, contre 21% en moyenne. La pousse est supérieure à la moyenne «dans 97% des régions fourragères», à l’exception des côtes du Roussillon (10 000 ha de prairies permanentes), «restées à l’écart des pluies». L’excédent est supérieur à 70% dans quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Paca et Bourgogne-Franche-Comté). À l’autre bout du classement, les régions de l’Ouest présentent des surplus inférieurs à 30% (Bretagne, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine). Comme le rappelle Agreste, le printemps a été marqué par des conditions climatiques très bénéfiques à la pousse de l’herbe : températures «nettement supérieures aux normales» (sauf début mars et mi-avril), pluies «fréquentes» et sols «humides».


Par eva dz

Prairies permanentes : le Parlement européen valide les dérogations

Le Parlement européen a adopté le 23 avril, à une confortable majorité (417 voix contre 162 et 23 abstentions), la proposition d’acte délégué de la Commission européenne assouplissant les règles de la conditionnalité de la PAC encadrant la protection des prairies permanentes (BCAE1). Ce texte autorise les États membres à réviser leur ratio de référence de 2018 afin que les régions ayant perdu plus de 5% de leurs surfaces de prairies ne soient pas obligées de les réimplanter. Cette dérogation s’appliquerait dans les cas où la diminution du ratio en deçà du seuil n’est pas le résultat de la conversion de surfaces en terres arables ou cultures permanentes, mais par exemple d’un abandon de l’élevage. Ces nouvelles dispositions s’appliqueront rétroactivement à partir du 1er janvier 2024.

La rédaction


Par eva dz

Prairies permanentes : des dérogations pour lutter contre le campagnol, salue le ministère

Marc Fesneau s’est félicité, à l’occasion d’un déplacement en Lozère le 22 mars de la proposition de la Commission européenne de simplifier les règles de la conditionnalité de la PAC notamment en révisant les conditions de dérogations aux bonnes conditions agricoles et environnementales 9 (BCAE) concernant les prairies permanentes sensibles des sites Natura 2000. «La stricte application de la BCAE9 complique très fortement la lutte contre le campagnol terrestre, espèce nuisible et invasive qui ravage les surfaces agricoles de ce département, tout en entraînant des pertes de revenus pour les agriculteurs et la dégradation de la biodiversité des prairies», rappelle dans un communiqué le ministère de l’agriculture. «L’expérience a montré qu’il peut y avoir des situations exceptionnelles dans lesquelles ces prairies permanentes écologiquement sensibles sont endommagées, par exemple par des prédateurs ou des espèces envahissantes» où il devient nécessaire de labourer «pour restaurer ces prairies permanentes», souligne le règlement de la Commission européenne qui devrait recevoir le feu vert des États membres dès le 26 mars. «Une simple notification à la Direction Départementale Territoriale (DDT) sera désormais possible en lieu et place d’un recours à la force majeure», précise le ministère.

La rédaction