Par eva dz
Tomates : action des producteurs français à Perpignan contre les produits marocains
Quelques dizaines d’agriculteurs réunis à l’appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs des Pyrénées-Orientales, ont organisé le 16 mai un barrage filtrant à Perpignan pour protester contre les importations de tomates marocaines, rapporte l’AFP. Les manifestants ont trouvé un véhicule en transportant, et déchargé sa cargaison qui était à destination du marché international Saint-Charles. «Il y a une distorsion de concurrence dans les importations extra-européennes de tomates marocaines. On a un vrai souci avec le coût de main-d’œuvre avec le Maroc, qui est inférieur de 14 fois au coût du travail en France», a expliqué Bruno Vila, président de la FDSEA des Pyrénées-Orientales et de la coopérative Paysans de Rougeline (et co-président de Légumes de France).
Une révision des accords entre le Maroc et l’Europe et «des règles d’importation qui ne sont pas assez strictes, sur les tomates cerise en particulier» sont réclamées. Interrogé par l’AFP, Youssef Alaoui, secrétaire général de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), a estimé que la tomate du Maroc faisait office de bouc émissaire dans la crise agricole française : «Nous sommes dans le respect total de ce qui est édicté par l’Union européenne, sinon nos produits n’arriveraient pas sur le marché», a-t-il fait valoir, alors que les actions syndicales françaises sont mal perçues de l’autre côté de la Méditerranée.
La rédaction