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Par La rédaction

Négociations commerciales : des «tensions non négligeables», selon le gouvernement

Les relations commerciales entre distributeurs, industriels de l’agroalimentaire et producteurs agricoles «restent marquées par un niveau de rigidités et de tensions non négligeables», notent les ministères de l’Agriculture et du Commerce dans un communiqué diffusé à l’issue d’un premier comité des relations commerciales le 20 janvier. La réunion, avec la ministre de l’Agriculture Annie Genevard et la ministre déléguée en charge du Commerce Véronique Louwagie, «a permis de constater que les acteurs s’approprient progressivement les dispositifs des différentes lois Egalim» (sanctuarisation de la «matière première agricole»). Selon les «témoignages recueillis» lors de cette réunion, «la loi semble engendrer une dynamique positive dans les négociations, en termes de transparence notamment» et dans la place accordée à «la préservation du revenu des agriculteurs dans les négociations commerciales». Mais les ministres «ont rappelé l’extrême vigilance de l’État quant à l’application de la loi», via des contrôles et des amendes si besoin. Dans «un contexte de hausses des coûts, tant agricoles qu’industriels», qui «explique des divergences d’analyse entre acteurs», il «résulte une forte tension» entre distributeurs, industriels et agriculteurs, relève le communiqué.


Par La rédaction

Négociations commerciations: demandes de hausse d’industriels de +2,8 à +6,4% (Intermarché)

Le patron des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard a affirmé sur France Info le 9 janvier que «des industriels que je qualifierais presque d’irresponsables sont venus avec des hausses de tarifs» jugées significatives à l’entame des négociations commerciales. Pour 2025 et après une période de forte hausse des prix des produits alimentaires, «on visait de la déflation» dans les prix consentis par les industriels aux supermarchés, a déclaré le patron du troisième distributeur en France. «Ce n’est pas complètement gagné», a-t-il dit, évoquant «de très grandes marques qui sont venues avec des hausses de tarifs de l’ordre de 6 à 7, voire 8%, c’est énorme et totalement décorrélé de la réalité économique». Thierry Cotillard plaide que le coût «industriel» de fabrication des denrées (gaz, cartons ou transports), est moins élevé que l’année précédente, tout comme le prix de la plupart des matières premières agricoles. En revanche, selon lui, les demandes des plus petits fournisseurs sont «beaucoup plus raisonnables», avec en moyenne des demandes de hausse de 2,8% contre 6,4% pour les grands fournisseurs. La veille, Michel-Édouard Leclerc fustigeait aussi sur BFM TV «des marques qui ont vraiment déconné» avec des hausses de prix.

 

La rédaction