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Par eva dz

Début 2024, la production porcine montre des premiers signes de stabilisation

Après deux années de forte décapitalisation, la production française de porcs a montré des premiers signes de stabilisation sur les premiers mois de 2024, selon des chiffres communiqués par Inaporc lors d’une conférence de presse le 11 juin. Sur les cinq premiers mois de 2024, les abattages augmentent de 0,4% en nombre de têtes par rapport à la même période de 2023. La production de viande porcine affiche, elle, +1% en téc sur la même période, en raison d’animaux plus lourds.

«En 2023, les éleveurs français ont produit 22 millions de porcs», rappelle l’interprofession porcine. Soit une baisse de 4,8% en un an, moins lourde que celle de la moyenne européenne (-7,9%). Du côté de la demande, sur les deux premiers mois de 2024, «la consommation apparente de porc se redresse à +1,6% [en France], portée par la restauration hors domicile», note Inaporc. Une reprise qui profite aux importations, mieux placées dans ce débouché privilégiant les bas prix (+3,4% en un an sur les deux premiers mois de 2024). L’année dernière, la consommation de viande porcine avait chuté de 3,7% par rapport à 2022, sous l’effet du retour massif des viandes de volailles après l’épizootie d’influenza aviaire. Le porc reste la première viande consommée en 2023, avec 30,6 kgéc/habitant/an, contre 29,5 kg pour la volaille.

La rédaction


Par eva dz

Inaporc vise un objectif de reprise de «100% des élevages transmissibles» en 2035

Dans le cadre de sa démarche de responsabilité sociétale, qu’elle présentera en assemblée générale le 12 juin, l’interprofession porcine Inaporc s’est fixé l’objectif que «100% des élevages transmissibles» soient «repris» d’ici 2035. Dans ce but, elle créera en 2025 un «diagnostic de transmissibilité des élevages porcins», et identifiera les «leviers financiers potentiels à la transmission» des exploitations. «Une exploitation transmissible, c’est une exploitation qui permet à son repreneur de vivre correctement de son métier», a expliqué David Riou, coprésident du groupe RSO à Inaporc, lors d’une conférence de presse le 11 juin. «Beaucoup d’éleveurs n’ont pas investi ces dernières années, rappelle cet éleveur finistérien. Certains élevages ne pourront pas être repris si les bâtiments sont trop vieillissants».

Interrogée sur les formes d’installation à privilégier – individuel, sociétaire, reprise à l‘identique – , la directrice d’Inaporc Anne Richard ne met «aucun frein à aucune forme de reprise». De son côté, David Riou, estime que «l’élevage de demain, ce sera trois personnes, pour un bon équilibre entre travail et vie personnelle ». Un tiers des éleveurs porcins français ont plus de 55 ans, et ils détiennent environ 40% du cheptel.

La rédaction