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Par La rédaction

Négociations commerciales / lait : la Fnil dénonce un «contournement manifeste» d’Egalim

«Certains directeurs commerciaux [de la grande distribution] demandent à mes adhérents de revenir sur la sanctuarisation de la matière première agricole», a dénoncé le p.-d.g. de la Fnil (laiteries privées) François-Xavier Huard le 11 février. Des pratiques «totalement illégales et à l’inverse des discours promus sur les plateaux télé» par les dirigeants des enseignes, a-t-il martelé en conférence de presse. Ce «contournement manifeste de la loi Egalim», selon ses mots, est rendu possible par le recours aux centrales d’achat européennes, un sujet «qui n’est toujours pas réglé». Dans le cadre des négociations commerciales annuelles, qui se terminent le 1er mars, les acheteurs de la grande distribution demandent à leurs fournisseurs de produits laitiers «des baisses significatives de l’ordre de 5%, voire plus». Et le patron de la Fnil de pointer «des ententes assez convergentes», assurant que des industriels «ont reçu des demandes à -5% un lundi, puis à -4,9% le mardi de la part d’un autre distributeur». «La DGCCRF a écrit à la FCD» sur ce sujet, affirme-t-il. Les industriels, eux, «arrivent avec des demandes plutôt en hausse», vu l’augmentation de leurs coûts de production: +6% en 2024 pour le prix du lait (plus de la moitié du coût de revient), +30% pour le gaz, +1,2% pour les emballages cartons.


Par Eva DZ

Lait : les privés appelés à la «responsabilité» par les trois autres collèges du Cniel

Dans un communiqué commun du 5 décembre, la FNPL (producteurs de lait, FNSEA), la Coopération laitière et le collège de la distribution (FCA, FCD) du Cniel appellent les laiteries privées à la «responsabilité» et dénoncent des pratiques «qui compromettent gravement le bon fonctionnement de la filière en s’opposant aux intérêts collectifs». Le 4 décembre, le collège des producteurs a décidé de «suspendre» tous ses travaux au sein de l’interprofession laitière en réponse au refus par le collège des industriels privés (Fnil) de publier un nouvel indicateur Ipampa. Selon les cosignataires du communiqué, les démarches de «progrès» engagées par le nouveau bureau «sont entravé[e]s par le refus des industriels privés de publier des indicateurs et indices essentiels aux négociations commerciales entre les OP, les coopératives (…), les industriels et les distributeurs». Contacté par Agra Presse, le président du collège des coopérateurs, Luc Verhaeghe, appelle à l’apaisement et invite les différents collèges à revenir autour de la table pour «trouver le meilleur compromis dans l’intérêt de toute la filière». «Nous avons pris un engagement qui est de trouver une solution pour apporter plus de réactivité aux coûts de production. Il est important de reprendre les travaux», déclare-t-il.

La rédaction


Par Eva DZ

Lait : le collège des producteurs «suspend ses travaux» au sein de l’interprofession

Le collège des producteurs «suspend tous ses travaux» au sein du Cniel (interprofession laitière) «tant qu’il n’y aura pas d’avancée sur la publication de l’indicateur Ipampa» (coût de production agricole), a expliqué son président Yohann Barbe (FNPL), le 4 décembre. Les laiteries privées (Fnil) s’opposent à la publication par le Cniel d’un indicateur actualisé. «Le bureau du Cniel s’est mis d’accord en juin pour faire évoluer cet indicateur et a passé commande auprès de l’Idele [institut de l’élevage, ndlr] pour créer un indicateur qui prenne en compte toutes nos charges», indique Yohann Barbe. Cependant, le collège des industriels privés considère qu’il ne s’agit pas d’un indicateur interprofessionnel et que «la prétendue validation sortie de ce bureau n’a pas de portée», explique le président-directeur général de la Fnil, François-Xavier Huard.

Dans l’attente d’une «réouverture globale du sujet du prix de revient», la Fnil demande que le nouvel Ipampa, dont elle conteste la méthodologie, soit uniquement publié par l’Idele. «C’est impensable à l’heure des négociations commerciales», affirme Yohann Barbe. Contacté, le collège des coopératives laitières n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat. Par ailleurs, le dossier de l’indicateur beurre-poudre, sur lequel le Cniel butte depuis plus d’un an, est toujours bloqué. 

La rédaction


Par Eva DZ

Lait : les industriels espèrent maintenir des tarifs «stables» pour 2025

«Si nous arrivons à une stabilisation de nos tarifs, ce sera une bonne chose», a expliqué le président-directeur général de la Fnil (laiteries privées) François-Xavier Huard, lors d’une conférence de presse du 24 septembre. «Pour l’instant, certains distributeurs nous parlent de baisse de 5%, mais on ne reviendra pas aux prix d’avant-Covid», a-t-il indiqué. «La demande en produits laitiers est forte et la tendance est à la baisse de la collecte. Il y a aussi le sujet du maintien du cheptel et du renouvellement des générations», poursuit-il, mettant en garde contre ceux qui voudraient «repartir dans une guerre des prix». «Au plus fort de l’inflation, certains produits laitiers ont augmenté de 15 à 20%», précise le p.-d.g. de la Fnil. Cette forte hausse des prix a occasionné des «arbitrages» entre les catégories de produits, mais «globalement pas de déconsommation», observe-t-il.

Concernant le contexte législatif, la Fnil appelle à la «stabilité». «Nous n’avons pas besoin d’une énième loi Egalim, mais plutôt de faire respecter les lois existantes. La question des centrales d’achat européennes n’est pas réglée», explique-t-il. Le 23 septembre, Aura Retail, l’alliance à l’achat d’Intermarché-Netto, Auchan et Casino, a annoncé rejoindre les centrales d’achat européennes Epic et Everest.

La rédaction