Mot-clé : FCO 3

Par Agra

FCO : le ministère précise les modalités de la vaccination contre les sérotypes 1et 8

Dans un communiqué du 4 juillet, le ministère de l’Agriculture précise les modalités des campagnes de vaccination contre les sérotypes 1 et 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), qui totalisent un coût de 22 M€ pour l’État. La FCO-1 est présente en Espagne et la vaccination contre ce sérotype vise à empêcher son introduction en France. Sont concernés les départements pyrénéens (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège, Aude, Pyrénées-Orientales), ainsi que les Landes et le Gers. « Un million d’ovins et 700 000 bovins » pourront y être vaccinés, de manière volontaire, avec une livraison des doses « en deux temps (une première moitié mi-juillet et l’autre moitié mi-août) ». Contre la FCO-8 (sept millions d’ovins), « l’objectif est de protéger en priorité les troupeaux des départements situés au Nord de la Loire », indique la Rue de Varenne : les ovins n’y ont pas encore été exposés à ce sérotype et « ne présentent donc pas d’immunité naturelle ». La première tranche est d’abord ouverte à cinq régions (Bretagne, Normandie, Hauts-de-France, Île-de-France, Grand-Est ), ainsi qu’à 17 départements de Bourgogne-Franche-Comté, des Pays de la Loire du Centre-Val de Loire et du Sud-Ouest. Début août, la seconde livraison sera ensuite « ouverte à l’ensemble du territoire métropolitain ».


Par Agra

Veaux de boucherie : « effondrement » de la production aux Pays-Bas, leader européen

« Faute de mises en place suffisantes » à l’automne dernier, « les abattages de veaux étaient en forte chute aux Pays-Bas en début d’année », rapporte l’Idele dans son bulletin Tendances du 23 juin. Au premier trimestre, la production du n°1 européen s’est effondrée de 19 % en têtes (à 293 000 veaux) et de 22 % en tonnages (à 43 000 téc). Outre la décapitalisation qui affecte toute l’UE, la Hollande a été particulièrement touchée par l’épidémie de FCO-3. Sans oublier les effets du plan gouvernemental de réduction de la production (rachat d’élevages), « avec environ 200 dossiers engagés pour le veau ». L’institut technique constate une situation « similaire chez les principaux producteurs » en UE, avec des baisses toutefois moins prononcées (-6 % en Italie, -7 % en Belgique, en têtes). En France, n°2 européen, les abattages des cinq premiers mois ont perdu 8 % en têtes et 7 % en téc en un an. Particularité française : alors que les cotations augmentent ou stagnent chez nos voisins, les cours hexagonaux « poursuivaient leur baisse saisonnière », probablement en raison de la relative résistance de la production et de la baisse de la consommation. Toutefois, « le veau français restait le mieux valorisé », note l’Idele (+73 ct€/kg de carcasse par rapport aux Pays-Bas).


Par Agra

Bovins : l’impact des maladies MHE et FCO pourrait être plus grave que prévu (Idele)

En raison des épizooties qui frappent les élevages, la baisse de la production française de viande bovine en 2025 « pourrait être bien plus forte que celle que nous avions prévue en début d’année », indique l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin Tendances du mois de mars. Dans ses prévision 2025 publiées en janvier, l’institut technique s’attendait à une chute de 1,8 % sur un an, après une stabilisation en 2024. Cette étude intégrait déjà une partie de l’impact des maladies vectorielles qui frappent les élevages français : maladie hémorragique épizootique (MHE, depuis septembre 2023) et fièvre catarrhale ovine (FCO, depuis l’été 2023 pour la FCO-8 et août 2024 pour la FCO-3). Ces pathologies provoquent souvent des problèmes de reproduction. Selon l’Idele, en 2024, les naissances de veaux allaitants seraient en chute de 5 à 6 % sur un an. Les élevages ont accusé une « forte baisse des vêlages à l’automne » (-8 % en septembre, -12 % en octobre, -7 % en novembre), « concomitante à l’arrivée de la FCO-3 sur le territoire français ». Or, ces dernières années, les élevages français avaient tendance à regrouper de plus de plus de naissances sur cette période. Le recul des naissances a continué en janvier, que ce soit en veaux allaitants (-5 à -7 %) ou en veaux laitiers (-3,8 à -4,2 %).


Par La rédaction

FCO : le sérotype 3 passe du statut «exotique» à «enzootique», fin de la zone régulée

Comme attendu, le ministère de l’Agriculture a décidé, dans un arrêté paru le 18 février au Journal officiel, de faire passer le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) du statut d’«exotique» à «enzootique». Arrivé en France en août 2024, ce sérotype est désormais soumis au même régime que les sérotypes 4 et 8, plus anciens. Selon une note du GDS de Bourgogne-Franche Comté, cela signifie une suppression du zonage en vigueur pour lutter contre cette maladie, depuis le 16 février: «il n’y aura désormais plus de zone régulée ni indemne FCO 3 à prendre en compte pour les mouvements nationaux, qui pourront se faire librement sur tout le territoire».


Par La rédaction

Indemnisations FCO : les éleveurs ont jusqu’au 14 février pour demander le solde

Le guichet pour le solde des indemnisations des pertes dues à la fièvre catarrhale ovine (FCO) a ouvert le 30 janvier sur le site de FranceAgriMer; les éleveurs concernés ont jusqu’au 14 février pour déposer leur dossier. Cette enveloppe de 75 M€ annoncée en octobre 2024 couvre les pertes dues au sérotype 3 pour les bovins, ovins et caprins, ainsi que celles dues au sérotype 8 pour les seuls ovins et caprins. «Les premiers paiements (pour les dossiers les plus simples) arriveront avant la fin du mois de février», estime FranceAgriMer, confirmant une annonce de la ministre de l’Agriculture. Peuvent émarger aux dispositifs les élevages confirmés foyers entre le 5 août et le 31 décembre 2024 pour la FCO-3, ou entre le 1er juin et le 31 décembre 2024 pour la FCO-8. L’aide prend en charge 100% des pertes (après déduction de la mortalité de référence). Des barèmes sont établis par catégorie d’animaux (espèce et âge) : de 300 à 2500 € pour les bovins, de 162 à 330 € pour les ovins, et de 225 à 451 € pour les caprins. Alors que la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) demandait que les animaux mort-nés soient indemnisés, les avortements ne sont «pas intégrés au calcul de l’aide», selon une notice d’explication. Les seules mortalités prises en charge «sont celles recensées en catégorie «mort» dans la BDNI (Base de données nationale d’identification)».


Par La rédaction

Vaccins FCO et MHE : ruptures de stock pour les campagnes de vaccination publiques

Les doses de vaccins financées par l’État contre la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3) et contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) ne sont plus disponibles, ont repéré nos confrères de Réussir Bovins viande sur le site web du ministère de l’Agriculture. Les pouvoirs publics avaient mis à disposition des éleveurs deux millions de doses d’Hepizovac (MHE), ainsi que 13,7 millions de doses de Bluevac-3 et de Bultavo-3 (FCO). Les professionnels souhaitant vacciner leurs animaux doivent désormais acheter eux-mêmes les doses via leur vétérinaire, à moins d’une nouvelle commande publique. Les délais d’approvisionnement sont de «quelques jours» pour l’Hepizovac et le Bultavo-3 (certifiant pour les échanges), précise la fédération des GDS (groupements de défense sanitaire) de Bourgogne-Franche-Comté sur son site web. En revanche, pour le Bluevac-3, il faudra attendre «les prochaines semaines et mois», selon les GDS, qui appellent les éleveurs à «commander [leurs] vaccins sans délai auprès de [leur] vétérinaire». Pour les sérotypes 4 et 8 de la FCO (vaccination à la charge des éleveurs), les prochaines livraisons sont attendues en juillet pour le BTVPur 4 et 8, «début février 2025 puis en avril 2025» pour le Syvazul 4-8 et «fin février et d’ici l’été» pour le Bluevac-8.


Par Elisa Llop

FCO: l’UE en passe d’autoriser deux nouveaux vaccins contre le sérotype 3

L’Agence européenne des médicaments (EMA) «a recommandé l’approbation des vaccins Bluevac-3 et Syvazul BTV 3» contre la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3), a-t-elle annoncé dans un communiqué le 17 janvier. Le premier peut être utilisé sur les bovins et ovins, quand le second sera réservé aux ovins. Ces deux vaccins vivants inactivés sont recommandés «sous des circonstances exceptionnelles», précise l’EMA, car les vaccins contre la FCO déjà autorisés dans l’UE «montrent peu de protection» contre le sérotype 3, apparu à l’automne 2023 aux Pays-Bas, puis en août 2024 en France. Chaque vaccin a été évalué par deux études. En France, ces autorisations ne devraient pas changer la situation sur le terrain – en tout cas à court terme. À l’été 2024, le Bluevac-3 avait déjà décroché une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) dans l’Hexagone, et il est déjà utilisé dans le cadre de la campagne de vaccination publique. Quant au Syvazul BTV 3, à l’heure actuelle, «il n’est pas mis sur le marché», indique GDS France (groupements de défense sanitaire) à Agra Presse. Pour ces deux vaccins, le feu vert de l’EMA constitue toutefois «la première étape pour l’obtention de l’AMM» (autorisation de mise sur le marché), rappellent les GDS.


Par La rédaction

FCO : ouverture du guichet des soldes «la semaine prochaine», versements «d’ici fin février»

A l’occasion de ses voeux au secteur agricole le 21 janvier, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé que le guichet pour déposer des demandes de solde d’indemnisation des pertes dues à la fièvre catarrhale ovine (FCO) ouvrira «la semaine prochaine» et que «les paiements débuteront d’ici fin février». Le 12 décembre, la ministre avait annoncé pour «fin janvier» l’ouverture simultanée d’un guichet pour le solde des indemnisations du sérotype 8 de la FCO (ovins et bovins) et d’un guichet pour l’indemnisation des pertes dues au sérotype 8. Restait alors à fixer les critères d’indemnisation du guichet solde avec les professionnels ; c’est fait depuis «ce weekend», a annoncé la ministre lors des voeux : «j’ai tenu compte des pertes sur les veaux de moins d’un mois, pour étendre à cette catégorie le bénéfice des pertes directes, et augmenté la valorisation des veaux de moins de six mois». Annie Genevard a par ailleurs indiqué que l’Etat «viendra en aide» au FMSE (fonds sanitaire professionnel), qui prend en charge des pertes indirectes. Annoncé le 4 octobre, le fonds d’urgence FCO de 75 M€ visait d’abord uniquement la FCO-3, avant d’être étendu à la FCO-8. Au 2 janvier, la France comptait 9155 foyers de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3), ainsi que 3750 cas de maladie hémorragique épizootique (MHE). Sans oublier des milliers de cas de FCO-8.


Par Elisa Llop

FCO: première évaluation des impacts sanitaires en ovins et bovins, très hétérogènes

La plateforme Épidémiosurveillance en santé animale (ESA) a publié le 7 janvier une première évaluation des impacts sanitaires de la fièvre catarrhale ovine (sérotypes 3 et 8), marqués par une «forte variabilité» tant en filière ovine que bovine. Chez les ovins, la mortalité peut aller de 0 à 35% des animaux malades pour la FCO-3, et de 0 à 33% pour la FCO-8. «La mortalité chez les brebis est présente dans au moins la moitié des élevages enquêtés», indique la plateforme ESA, et elle «peut être très importante dans certains cheptels». Chez les bovins, «la mortalité chez les [animaux] adultes semble limitée à l’échelle collective», malgré des pertes importantes dans certains élevages. Elle peut atteindre 0 à 50% pour la FCO-3, et 0 à 29% pour la FCO-8. L’étude a aussi montré que les éleveurs ont observé des avortements, sans pouvoir les relier directement à la maladie (en bovins, au moins 44% pour la FCO-3 et 20% pour la FCO-8; en ovins, 7% pour la FCO-3 et 15% pour la FCO-8). Les données ont été récoltées en octobre et novembre 2024 par les GDS (groupements de défense sanitaire), par téléphone, auprès de quelque 314 élevages foyers dans 15 départements.


Par Elisa Llop

Bovins viande : surmortalité de 14%, notamment en raison de la FCO et de la MHE (presse)

Un an après l’apparition de la maladie hémorragique épizootique (MHE) et la résurgence de la fièvre catarrhale ovine de sérotype 8 (FCO-8), «on observe 14% de surmortalité chez les vaches allaitantes adultes entre octobre 2023 et septembre 2024», estime Valérie David, de l’Idele, interrogée par Réussir Bovins viande. Cette surmortalité correspond à «près de 11 700 vaches mortes en plus par rapport à la normale (moyenne des trois années précédentes)». Bien que les maladies vectorielles ne soient pas la seule explication, «l’évolution de la surmortalité suit les trajectoires des propagations de la MHE et des FCO», notent nos confrères. Les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, premiers départements touchés par la MHE, affichent une hausse de mortalité de 33% (1100 têtes). Le Cantal et l’Aveyron, où est apparu à l’été 2023 un nouveau variant de la FCO-8, connaissent de leur côté une surmortalité de 31% (1900 têtes). Plus récemment, au troisième trimestre 2024, «les départements au nord et nord-est de la France accusent un peu plus de mortalité», indique Valérie David, qui y voit «un début d’effet de la FCO 3» (sérotype exotique arrivé en France en août).