Mot-clé : Cniel

Par Agra

Lait : les labels peinent à convaincre les acheteurs de leur valeur ajoutée (sondage)

Moins d’un tiers des consommateurs (30 %) estiment qu’il est très important qu’un produit laitier porte un label (Siqo, bio, marques collectives, etc.), une mention ou un score lors d’un achat, selon l’étude Worldpanel de Numerator présentée par le Cniel (interprofession laitière) le 18 décembre. De même, ils restent peu enclins à payer davantage pour un produit alimentaire portant un label, une mention ou un score : en 2025, ils sont 35 % à être opposés à payer plus un produit porteur d’un label qu’ils connaissent, contre 36 % en 2023 et 26 % en 2020. Tous produits confondus, le label bio jouit d’une très forte notoriété, mais il est distancié en termes d’image en se classant 15e parmi 28 logos testés auprès des sondés. Pour les produits laitiers, les consommateurs sont bien plus partants pour des produits fabriqués en France ou porteurs du Nutri-Score, que pour ceux porteurs du logo AB (bio). Alors que près d’un consommateur français sur deux « ne croit pas au bio », la multiplication des logos, labels, marques collectives ou scores semble nuire à la lisibilité de l’offre en magasins. Une mention comme « zéro résidus de pesticides » est plus incitative à l’achat que le logo AB.


Par Agra

Lait : de 21,9 % à 42,7 % de taxes chinoises sur certains produits laitiers européens

La Chine a décidé d’appliquer à partir du 23 décembre des droits de douane provisoires sur certains produits laitiers européens, qui s’échelonneront de 21,9 % à 42,7 %. Ces droits ont été décidés dans le cadre d’une enquête antisubventions de Pékin qui doit se terminer le 21 février, date à laquelle cette mesure pourrait devenir définitive. Ils concernent toute une série de produits, notamment les fromages frais et transformés, les fromages bleus, ainsi que certains laits et crèmes, qui bénéficieraient selon Pékin de subventions faisant subir un préjudice substantiel aux concurrents chinois. L’UE rejette les conclusions de cette enquête. « Notre analyse est que cette enquête est basée sur des allégations contestables et des preuves insuffisantes, et que les mesures sont par conséquent injustifiées et infondées », a déclaré à la presse Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne. L’annonce de ces droits, faite le 22 décembre par le ministère du Commerce chinois, est une demi-surprise. Elle était redoutée par François-Xavier Huard, p.-d.g. de la Fnil (industriels) et vice-président du Cniel (interprofession), qui avait participé au voyage d’État du président Macron début décembre.

L’interprofession laitière française a réagi dès l’annonce de droits de douane chinois sur les produits laitiers européens. « Nous renouvelons notre confiance dans l’action des autorités françaises et européennes afin de parvenir à infléchir la position chinoise et ainsi à préserver des relations commerciales équilibrées », indique le Cniel, ne perdant pas espoir de voir les Chinois revenir sur leur position. Les droits de douanes de 21,9 % à 42,7 % à partir du 23 décembre sont provisoires, s’appliquant jusqu’au 21 février, date de la fin de l’enquête anti-subventions. Mais ils pourraient devenir définitifs après cette date. Ces nouveaux droits de douane viennent s’ajouter aux 15 % déjà appliqués par Pékin pour les produits laitiers européens. « Cette décision risque d’affecter l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la transformation, fragilisant durablement l’équilibre économique du secteur », souligne le Cniel. Pour rappel, 50 000 t de crème française sont exportées vers la Chine chaque année, sans doute réduites à néant après l’application de droits prohibitifs. L’annonce se fait dans un climat compliqué pour la filière qui voit plusieurs destinations d’exportation se restreindre, à l’image des États-Unis ou de l’Algérie.


Par Agra

Lait bio : la consommation de crème et d’ultra-frais bio repart à la hausse

Les ventes en volume de produits laitiers biologiques évoluent de façon contrastée en grandes surfaces, selon les dernières données disponibles de Circana, présentées par le Cniel (interprofession) le 18 décembre. «La consommation de produits laitiers bio semble avoir enfin atteint son plancher, et les signaux positifs se multiplient», explique Corentin Puvilland, économiste Cniel. «La stabilisation définitive se fait encore attendre dans trois catégories». Lait liquide (-3,3 % en 2025 vs 2024), beurre (-5,1 %) et fromage (-3 %) sont toujours orientés à la baisse depuis le recul entamé début 2021, mais le rythme ralentit depuis 2024. La crème (+0,8 %) et l’ultra-frais (+2,5 %) sont en progression depuis 2025, après plusieurs années de baisse. Les hausses sont particulièrement fortes pour le mois de novembre, comparé à novembre 2024 : +2,5 % pour la crème et +5,3 % pour le beurre.

Autre signe positif : la reprise des fabrications de produits laitiers qui sont en hausse de 6 % sur les six derniers mois de 2025 par rapport à 2024. Pour l’avenir, «les fabrications devraient continuer d’augmenter» pour faire face à une demande qui redémarre. Mais il y a un risque de manquer de lait bio à cause des cessations d’activité d’éleveurs qui atteignent un niveau record.

Source Agra


Par Agra

Lait : le Cniel avec Macron en Chine, face à un «risque réel de perte d’accès au marché»

Le Cniel (interprofession) fera partie de délégation accompagnant Emmanuel Macron lors de la visite d’Etat du 3 au 5 décembre en Chine. Elle comprendra notamment François-Xavier Huard, vice-président du Cniel et PDG de la Fnil (industriels). La filière est bien décidée à défendre ses intérêts et « compte sur l’engagement du président de la République pour parvenir dans les prochains jours à une issue favorable », selon un communiqué diffusé le 28 novembre. La filière est « confrontée à un risque réel de perte d’accès au marché chinois », ce qui se traduirait pour la France par un creusement de « l’écart de compétitivité avec des pays bénéficiant d’un accès à droit nul. » Les derniers chiffres attestent d’une dynamique négative, selon le Cniel : « sur les neuf premiers mois de l’année 2025, les exportations vers la Chine ont reculé de près de 11 %, et la part de marché française dans les importations chinoises est descendue sous les 5 %. La crème, principal débouché en volume et en valeur de la filière laitière française (44 000 tonnes sur 2021-2024 et 144 millions d’euros par an en moyenne sur la même période) enregistre, tout comme le beurre, une baisse marquée (-26% en volume). »


Par Actuagri

La collecte laitière en croissance

La production laitière se développe de nouveau dans les grands bassins exportateurs mondiaux, en particulier en Nouvelle-Zélande (+1,9 % sur douze mois) et aux Etats-Unis (+1,4 %) et depuis peu y compris au sein de l’Union Européenne (+0,3 %), relève le dernier bulletin de conjoncture du CNIEL. En France, la collecte, globalement stable depuis le début de l’année 2025, s’est sensiblement redressée au cours des dernières semaines. « Depuis le début du mois d’aout, les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer montrent une croissance moyenne de 3,4 % par rapport aux semaines équivalentes de 2024 », explique Benoit Rouyer, directeur Economie et Territoires de l’interprofession. Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel atteint un nouveau record sur le mois d’août 2025 à 477€ les 1 000 litres, soit 31€ au-dessus du niveau d’aout 2024, ce qui représente +7 % en un an. Les prix des produits laitiers industriels sont en baisse, avec des niveaux de valorisation très différents. Le prix du beurre reste élevé malgré un recul de 1 000€ la tonne en l’espace d’un mois et demi, le prix de la poudre de lait écrémé reste bas à moins de 2 100€ la tonne.


Par Agra

Lait : reprise de la collecte en août, prix du beurre et de la poudre maigre en recul

La production de lait en France s’est redressée en août. «Depuis le début du mois d’août, les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer montrent une croissance moyenne de 3,4% comparativement aux semaines équivalentes de 2024», note le Cniel dans sa note de conjoncture publiée le 23 octobre.

Depuis le début de l’année, le collecte est stable en France. Cette reprise récente est à l’image de ce qui se passe dans les grands bassins laitiers exportateurs, Etats-Unis, UE et Nouvelle-Zélande), qui sont tous orientés à la hausse depuis le début de l’année 2025. En dépit de cette abondance de lait qui pourrait déboucher sur une baisse des cours, les prix en France sont toujours à la hausse selon les relevés de FranceAgriMer. Le prix standard du lait de vache conventionnel atteint un nouveau record en août 2025 à 477 €/1000 litres, soit 31€ au-dessus du niveau d’août 2024 (+7% en l’espace d’un an). Le coût de production du lait illustré par l’indice Ipampa lait de vache de l’Institut de l’élevage est en recul de 1% par rapport à août 2024, mais en hausse de 21% depuis 2020. Selon les données de FranceAgriMer, le beurre industriel est en fort recul de 1000 €/tonne en un mois et demi et le prix de la poudre de lait écrémé s’avère particulièrement bas, à moins de 2100 € la tonne.

Source Agra


Par Agra

Lait : la Fnil alerte sur un risque de «shut down» au Cniel

Après l’annonce de la démission de Pascal Le Brun de la présidence du Cniel (interprofession lalitière) le 15 octobre, François-Xavier Huard, PDG de la Fnil (industriels), s’est inquiété du financement du Cniel en cas de désaccord persistant sur le budget de l’interprofession. «Il y a un risque de shut down pour le Cniel à partir du début 2026, car s’il n’y a pas de budget, la contribution volontaire obligatoire de janvier ne pourra pas être appelée, or cela représente environ 3 M€ par mois», explique-t-il à Agra Presse.

François-Xavier Huard, par ailleurs président du comité d’audit du Cniel, rappelle qu’il s’agit d’une des plus importantes interprofessions, avec un budget de plus de 40 M€ par an, une centaine de salariés et des missions vitales pour la filière. «Il y a une nécessité absolue de se concentrer sur les vrais enjeux la filière qui sont la qualité du lait, la sécurité sanitaire, les pathologies touchant le cheptel et la communication», selon lui. Il regrette le départ de Pascal Le Brun qui avait accédé à la présidence du Cniel au titre du collège des coopératives, avec le soutien des industriels et après plusieurs présidences assurées par les producteurs.

Source Agra


Par Agra

Lait bio : le Cniel craint un record de déconversions en 2025-2026

A l’occasion du salon Tech&Bio, la filière laitière a fait un point sur la baisse de l’offre en bio. Corentin Puvilland, économiste au Cniel a indiqué que l’interprofession anticipe, en 2025-2026, un nombre record de cessations d’activité en agriculture biologique (arrêt de l’exploitation ou déconversion), qui pourrait aller jusqu’à 7 % par an. Toutefois, le lait conventionnel pourrait ne plus être aussi attractif, alors que les signaux sont plutôt baissiers, du fait d’une forte production mondiale. L’économiste a rappelé que la filière bio laitière avait atteint un record de 40 % de déclassements en 2021, en raison de la baisse de la consommation, et de la hausse du prix du lait conventionnel. Cela a poussé des éleveurs à se déconvertir sur les années qui ont suivi, « voire à cesser leur activité ». Après avoir atteint un record en 2022, le nombre d’éleveurs laitiers bio avait a chuté, passant de 4003 à 3688 aujourd’hui, soit une baisse de 15 %. La collecte s’en est ressentie, avec une baisse équivalente, passant de 1,3 MdL à 1,13 MdL. Corentin Puvilland ajoute que la crise du lait bio est une spécificité française, les autres pays européens rémunérant le bio via une prime indexée sur le conventionnel. « Mais la valorisation à l’export est insuffisante pour constituer un débouché pour les éleveurs laitiers français », conclut-il. (Elena Blum)


Par Agra

Beurre : pas de risque de pénurie, selon le Cniel

« Il n’y a pas de risque de pénurie de beurre » en France, malgré des tensions récentes sur les prix mondiaux et l’épidémie de fièvre catarrhale ovine (FCO) qui pourrait avoir un impact sur la collecte laitière, a expliqué le 27 août à l’AFP Jean-Marc Chaumet, économiste au Cniel (interprofession). Des craintes de rayons vides ont émergé ces derniers jours, certains éléments semblant être réunis pour créer des tensions : baisse du cheptel depuis des années, épizootie de FCO en Bretagne, cours du beurre élevés, etc. Mais les chiffres montrent que la collecte de lait et la fabrication de beurre, en France comme au niveau mondial, devraient être à la hauteur de la demande. « On a certes eu cette année un pic saisonnier un peu retardé au printemps, mais pas inexistant », explique l’économiste du Cniel. En outre, « les stocks de beurre ne sont pas très élevés », en raison d’une consommation à la traîne depuis le début de l’année (-3,5% sur les ventes au détail). Selon l’expert, la collecte de lait sur l’année devrait être « comparable » à 2024. « Même si on n’a pas forcément plus de lait, on peut faire plus de beurre et c’est en train de se passer en France », ajoute-t-il. Selon Agreste, la production de beurre des cinq premiers mois de 2025 était en hausse de 1,7 % sur un an (à 162 629 t), quand la collecte laitière reculait de 0,9 %. [Lire notre enquête dans Agra Presse hebdo]

 

source: Agra


Par Agra

Lait : production en hausse dans les grands pays exportateurs, pas en France

Selon la note de conjoncture du Cniel (interprofession laitière) pour juin 2025, la production laitière augmente dans les grands bassins exportateurs mondiaux, mais de façon disparate : sur un an, progression significative en Nouvelle-Zélande et croissance plus modérée aux Etats-Unis et dans l’UE. La France est sur une tendance inverse marquée par une collecte qui a globalement baissé de 0,8% depuis le début de l’année 2025 dans un contexte sanitaire difficile sur le premier trimestre 2025 qui a contribué à freiner la collecte. Avril et mai sont en croissance, mais tout récemment, la baisse est de retour à cause des fortes chaleurs. Les prix sont plutôt stables tant pour la poudre de lait écrémée à 2 400 € la tonne que pour celui du beurre autour de 7 400 € la tonne. « Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel était de 468 € les mille litres sur le mois d’avril 2025 », à +9% sur un an. Le prix unitaire des charges dans les élevages laitiers (Ipampa Lait de vache) est en recul de 3% vs avril 2024. Les perspectives sont « incertaines » en raison du contexte géopolitique tendu et un été qui s’annonce chaud en Europe, ce qui pourrait impacter l’offre.