Mot-clé : Biodiversité

Par Agra

Biodiversité : hausse timide des oiseaux insectivores après l’arrêt d’un NNI (étude)

Quatre ans après l’interdiction de l’imidaclopride, le néonicotinoïde le plus utilisé en France jusqu’en 2018, les populations d’oiseaux insectivores semblent se rétablir timidement, révèle une étude publiée dans la revue Environmental Pollution le 15 novembre. Menée par une équipe de chercheurs franco-allemande, l’étude porte sur 57 espèces d’oiseaux (granivores, généralistes et insectivores) observées sur 1 983 parcelles agricoles entre 2013 et 2022. Résultat, l’écart d’abondance des oiseaux insectivores entre les parcelles traitées et non traitées s’est réduit de 3,6 points, suggérant une récupération partielle de ces populations dans les zones exposées. « La science démontre que la nature s’épanouit à nouveau dès qu’on cesse de l’empoisonner. Et le droit nous offre les moyens de faire respecter cette évidence », a réagi Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue de protection pour les oiseaux (LPO), cité dans un communiqué du 20 novembre. Opposée à la loi Duplomb « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » (qui visait notamment la réautorisation des néonicotinoïdes), la LPO rappelle que la proposition de loi visant à abroger l’intégralité de ce texte doit être débattue à l’Assemblée nationale le 27 novembre.


Par Agra

Biodiversité : Agoterra et Noé lancent les « premiers » certificats dans l’agriculture

L’entreprise à mission Agoterra (ex- TerraTerre, spécialisée dans la compensation carbone) et l’ONG Noé (protection de la nature) annoncent le lancement des « premiers certificats biodiversité dans l’agriculture », selon un communiqué commun le 12 novembre. « Chaque certificat reflète une contribution réelle, additionnelle et mesurable à la régénération de la biodiversité, en complément des efforts de réduction d’empreinte carbone », assurent-elles. Les deux acteurs ont créé une « méthodologie » qui est « fondée scientifiquement », et qui est « validée par un comité d’experts indépendants et alignée avec les cadres internationaux (IAPB, OBC, etc.) ». Des acteurs économiques majeurs tels que Dior, La banque postale ou encore Norsys (services numériques) ont rejoint l’aventure « en soutenant le développement de la méthodologie et de projets agricoles pilotes », assurent-ils. « L’agriculture est victime, responsable, mais surtout une solution avec un potentiel massif pour préserver et restaurer la biodiversité. Nous devons agir vite et collectivement pour avoir un impact réel ! » déclare Fondateur d’Agoterra, Mathieu Toulemonde, cité dans le communiqué.


Par Agra

Forêt française : la hausse de la mortalité des arbres menace son rôle de puits de carbone

La mortalité des arbres en France connaît une hausse marquée, selon les données publiées le 14 octobre par l’IGN (information forestière) dans le cadre de son inventaire forestier national (IFN). Cette évolution résulte d’une multiplication des crises sanitaires et climatiques, qui altèrent l’état des peuplements et réduisent la capacité des forêts à jouer leur rôle de puits de carbone. Et ce, malgré le reboisement continu du pays, avec une progression de la forêt progresse à un rythme moyen de 90 000 hectares par an. La surface forestière française atteint désormais 17,6 millions d’hectares, soit 32 % du territoire national, contre 16,2 millions en 2010. Cet accroissement masque toutefois une fragilisation préoccupante. Sécheresses répétées, canicules, attaques de bioagresseurs (champignons, insectes) et incendies pèsent lourdement sur la vitalité des peuplements. Entre 2015 et 2023, la mortalité annuelle a atteint en moyenne 16,7 millions de mètres cubes, soit 2,3 fois plus qu’entre 2005 et 2013. Elle a augmenté de 125 % en dix ans, les arbres morts représentant désormais environ 5 % du volume de bois sur pied. Selon l’IGN, l’optimisation du rôle de puits de carbone des forêts françaises passe désormais par un renouvellement des peuplement plus résilients et une meilleure protection contre les aléas.


Par Agra

Pollinisateurs : l’UICN tire la sonnette d’alarme pour les abeilles et papillons d’Europe

L’organisation internationale de protection de la nature (UICN) a averti l’Europe des risques pour « la survie » de ses pollinisateurs, notamment des abeilles sauvages, rapporte l’AFP le 11 octobre. Cette mise en garde a été formulée à l’occasion du congrès mondial de l’UICN qui se tient jusqu’au 15 octobre à Abou Dhabi. « Près de 100 espèces supplémentaires d’abeilles sauvages en Europe ont été classées comme menacées, dans une nouvelle évaluation conduite pour la liste rouge de l’UICN des espèces menacées », a indiqué l’organisation dans un communiqué. L’UICN y place « au moins 172 des 1 928 espèces évaluées » contre 77 en 2014, par exemple l’abeille Simpanurgus phyllopodus qui est « en danger critique ». Elle précise que « plus de 20% des espèces dans des groupes comme les bourdons et les collètes » courent un risque d’extinction. De plus, « le nombre d’espèces européennes de papillons menacées a fortement augmenté, de 76% en une décennie ». Ainsi, l’espèce grand blanc de Madère (Pieris wollastoni) qui se limitait à cette île portugaise, est désormais classée comme « éteinte ».


National | Par Actuagri

Un réseau pour la biodiversité

Créé il y a 20 ans le label Territoire de Faune Sauvage réunit agriculteurs, forestiers et chasseurs pour sauvegarder la biodiversité. La démarche fondée sur le bénévolat est ouverte aux propriétaires privés et aux collectivités territoriales. Voici trois exemples de territoires déjà labellisés ou candidats à l’être.  Etang Maison Suisse © Actuagri-JMC 1 ) Les établissements Peugeot Frères Qui savait que le constructeur de voitures Peugeot était propriétaire de forêts…


Par Agra

Acétamipride : la filière noisettes demande des compensations et une nouvelle PPL

La coopérative Unicoque et l’association nationale des producteurs de noisettes (ANPN) demandent au président de la République de prendre « immédiatement » trois mesures pour faire face à « la situation d’urgence phytosanitaire, devenue urgence économique », dans un communiqué le 8 août. Les deux organisations affirment que la décision du Conseil constitutionnel, le 7 août, de ne pas autoriser de dérogation à l’interdiction d’utiliser de l’acétamipride (insecticide néonicotinoïde) portera « un coup qui sera fatal à la filière noisette de France ». Elles demandent à Emmanuel Macron « l’indemnisation des 45 millions d’euros (M€) perdus par la filière au titre des quatre dernières années de production ». Les organisations requièrent aussi « un soutien durable de 20 M€ par an pour la filière, qui pourrait être financé par les signataires de la pétition citoyenne qui souhaitent le développement de la production durable ». Enfin, elles demandent au gouvernement de déposer une proposition de loi (PPL) « transpartisane » autorisant l’usage d’acétamipride contre le balanin et la punaise sur noisetier « pour cinq années », le temps « d’assurer la transition écologique » de la filière. Dans sa décision de censurer le texte de la PPL Entraves, le Conseil constitutionnel expliquait que la dérogation pour l’acétamipride était trop large.

 


Par Agra

Biodiversité : la mort de papillons monarques probablement due aux pesticides (étude)

D’après une étude publiée le 28 juin par Oxford Academic, la mortalité massive de papillons monarques en Californie en janvier 2024 « a probablement été causée par l’exposition aux pesticides », rapporte The Guardian dans un article le 1er août. Il y a un an et demi, des chercheurs avaient découvert « plusieurs centaines de papillons morts ou mourants » près d’un site d’hivernage. L’analyse de dix insectes morts révèle que chacun contient en moyenne sept pesticides, à des niveaux suspectés d’être mortels. Pour les chercheurs, cette découverte est significative malgré la petite taille de l’échantillon. « Cet incident nous a donné une occasion rare de documenter directement l’exposition aux pesticides et ses effets sur les monarques dans le monde réel », déclare l’entomologiste Staci Cibotti. En outre, tous les papillons analysés présentent des niveaux élevés de trois insecticides de la famille des pyréthrinoïdes, une classe de pesticides très utilisée sur les terres agricoles et dans les jardins de Californie. Dans certaines régions des États-Unis, jusqu’à 90 % de la population de papillons monarques a disparu ces dernières décennies. Les causes principales seraient les pesticides, la crise climatique et la perte de leurs habitats.


Par La rédaction

La vie de la rivière, sa biodiversité

Une série de podcasts a été conçue pour explorer le Viaur autrement ! À travers cette série d’épisodes, l’Epage Viaur propose de plonger au cœur du bassin versant riche et vivant du VIAUR ! Raconté par celles et ceux qui le connaissent de l’intérieur : techniciens et riverains. En 5 épisodes, partez à la découverte des zones humides, du débit de la rivière, de la ripisylve, des paysages façonnés par…


Par Agra

Déforestation : au Brésil, un premier ralentissement en six ans dans tous les biomes

La déforestation a ralenti dans tous les macro-écosystèmes (ou biomes) du Brésil en 2024, pour la première fois en six ans, une évolution encourageante quelques mois avant que le pays n’accueille la Cop30, la conférence climat de l’ONU. La superficie totale déboisée au cours de l’année dans le pays sud-américain s’est établie à 1,24 Mha, soit 32,4 % de moins que l’année précédente, selon le dernier rapport du réseau de surveillance MapBiomas, publié le 15 mai. En 2023, une baisse de 11 % de superficie déboisée avait été observée par rapport à l’année précédente, selon ce réseau regroupant des ONG, des universités et des entreprises technologiques, et qui a commencé à enregistrer des données en 2019. Mais cette baisse ne concernait pas, comme en 2024, l’ensemble des biomes. Les zones protégées ont également montré des améliorations significatives. En 2024, les deux tiers des terres autochtones ont été exemptes de déforestation. Entre 2019 et 2024, le Brésil a perdu une superficie de forêt équivalente à la taille de la Corée du Sud, soit 9,88 Mha. Les deux tiers de cette déforestation ont eu lieu en Amazonie. Selon MapBiomas, le secteur agricole est responsable de plus de 97 % de la déforestation au cours des six dernières années.

source: Agra


Par Agra

Climat, biodiversité : les recommandations de l’Opecst pour une agriculture plus durable

Le sénateur Daniel Salmon (Ille-et-Vilaine, groupe Ecologiste) et le député Pierre Henriet (Vendée, Horizons & Indépendants) ont présenté les conclusions de l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) sur le thème « L’agriculture face au réchauffement climatique et aux pertes de biodiversité : les apports de la science », le 9 avril en conférence de presse au Sénat. Si ce travail tient davantage d’une « esquisse » des enjeux et solutions, admettent-ils, il peut néanmoins « éclairer » les parlementaires et décideurs. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de « faciliter » l’essor des innovations technologiques (processus d’homologation des solutions de biocontrôle, par exemple), mais aussi de « modifier en profondeur les systèmes de production », sans exclure une fiscalité complémentaire sur les pesticides. S’ajoute l’invitation à penser la transition agricole dans « une approche systémique » incluant nos systèmes alimentaires, ou encore à développer de nouveaux instruments financiers dans le cadre de la prochaine Pac « en passant d’une logique de subvention à une logique de rémunération des services explicites ». Le rapport suggère aussi d’accélérer la formation aux transitions.

source: AGRA