Mot-clé : Biodiversité

Par Agra

Acétamipride : la filière noisettes demande des compensations et une nouvelle PPL

La coopérative Unicoque et l’association nationale des producteurs de noisettes (ANPN) demandent au président de la République de prendre « immédiatement » trois mesures pour faire face à « la situation d’urgence phytosanitaire, devenue urgence économique », dans un communiqué le 8 août. Les deux organisations affirment que la décision du Conseil constitutionnel, le 7 août, de ne pas autoriser de dérogation à l’interdiction d’utiliser de l’acétamipride (insecticide néonicotinoïde) portera « un coup qui sera fatal à la filière noisette de France ». Elles demandent à Emmanuel Macron « l’indemnisation des 45 millions d’euros (M€) perdus par la filière au titre des quatre dernières années de production ». Les organisations requièrent aussi « un soutien durable de 20 M€ par an pour la filière, qui pourrait être financé par les signataires de la pétition citoyenne qui souhaitent le développement de la production durable ». Enfin, elles demandent au gouvernement de déposer une proposition de loi (PPL) « transpartisane » autorisant l’usage d’acétamipride contre le balanin et la punaise sur noisetier « pour cinq années », le temps « d’assurer la transition écologique » de la filière. Dans sa décision de censurer le texte de la PPL Entraves, le Conseil constitutionnel expliquait que la dérogation pour l’acétamipride était trop large.

 


Par Agra

Biodiversité : la mort de papillons monarques probablement due aux pesticides (étude)

D’après une étude publiée le 28 juin par Oxford Academic, la mortalité massive de papillons monarques en Californie en janvier 2024 « a probablement été causée par l’exposition aux pesticides », rapporte The Guardian dans un article le 1er août. Il y a un an et demi, des chercheurs avaient découvert « plusieurs centaines de papillons morts ou mourants » près d’un site d’hivernage. L’analyse de dix insectes morts révèle que chacun contient en moyenne sept pesticides, à des niveaux suspectés d’être mortels. Pour les chercheurs, cette découverte est significative malgré la petite taille de l’échantillon. « Cet incident nous a donné une occasion rare de documenter directement l’exposition aux pesticides et ses effets sur les monarques dans le monde réel », déclare l’entomologiste Staci Cibotti. En outre, tous les papillons analysés présentent des niveaux élevés de trois insecticides de la famille des pyréthrinoïdes, une classe de pesticides très utilisée sur les terres agricoles et dans les jardins de Californie. Dans certaines régions des États-Unis, jusqu’à 90 % de la population de papillons monarques a disparu ces dernières décennies. Les causes principales seraient les pesticides, la crise climatique et la perte de leurs habitats.


Par La rédaction

La vie de la rivière, sa biodiversité

Une série de podcasts a été conçue pour explorer le Viaur autrement ! À travers cette série d’épisodes, l’Epage Viaur propose de plonger au cœur du bassin versant riche et vivant du VIAUR ! Raconté par celles et ceux qui le connaissent de l’intérieur : techniciens et riverains. En 5 épisodes, partez à la découverte des zones humides, du débit de la rivière, de la ripisylve, des paysages façonnés par…


Par Agra

Déforestation : au Brésil, un premier ralentissement en six ans dans tous les biomes

La déforestation a ralenti dans tous les macro-écosystèmes (ou biomes) du Brésil en 2024, pour la première fois en six ans, une évolution encourageante quelques mois avant que le pays n’accueille la Cop30, la conférence climat de l’ONU. La superficie totale déboisée au cours de l’année dans le pays sud-américain s’est établie à 1,24 Mha, soit 32,4 % de moins que l’année précédente, selon le dernier rapport du réseau de surveillance MapBiomas, publié le 15 mai. En 2023, une baisse de 11 % de superficie déboisée avait été observée par rapport à l’année précédente, selon ce réseau regroupant des ONG, des universités et des entreprises technologiques, et qui a commencé à enregistrer des données en 2019. Mais cette baisse ne concernait pas, comme en 2024, l’ensemble des biomes. Les zones protégées ont également montré des améliorations significatives. En 2024, les deux tiers des terres autochtones ont été exemptes de déforestation. Entre 2019 et 2024, le Brésil a perdu une superficie de forêt équivalente à la taille de la Corée du Sud, soit 9,88 Mha. Les deux tiers de cette déforestation ont eu lieu en Amazonie. Selon MapBiomas, le secteur agricole est responsable de plus de 97 % de la déforestation au cours des six dernières années.

source: Agra


Par Agra

Climat, biodiversité : les recommandations de l’Opecst pour une agriculture plus durable

Le sénateur Daniel Salmon (Ille-et-Vilaine, groupe Ecologiste) et le député Pierre Henriet (Vendée, Horizons & Indépendants) ont présenté les conclusions de l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) sur le thème « L’agriculture face au réchauffement climatique et aux pertes de biodiversité : les apports de la science », le 9 avril en conférence de presse au Sénat. Si ce travail tient davantage d’une « esquisse » des enjeux et solutions, admettent-ils, il peut néanmoins « éclairer » les parlementaires et décideurs. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de « faciliter » l’essor des innovations technologiques (processus d’homologation des solutions de biocontrôle, par exemple), mais aussi de « modifier en profondeur les systèmes de production », sans exclure une fiscalité complémentaire sur les pesticides. S’ajoute l’invitation à penser la transition agricole dans « une approche systémique » incluant nos systèmes alimentaires, ou encore à développer de nouveaux instruments financiers dans le cadre de la prochaine Pac « en passant d’une logique de subvention à une logique de rémunération des services explicites ». Le rapport suggère aussi d’accélérer la formation aux transitions.

source: AGRA


Par Agra

Biodiversité : développement des ORE, peu de données précises pour l’agriculture

Créé par la loi biodiversité de 2016, le dispositif des obligations réelles environnementales (ORE) connaît un développement « tout à fait remarquable depuis 2021 », a indiqué le chercheur Gilles Martin, un des architectes du dispositif, à l’occasion d’une table-ronde au Sénat le 9 avril. « Il me paraît raisonnable d’avancer que (…) ce sont à ce jour 8 000 à 10 000 ha qui sont couverts par une ORE patrimoniale, et je dirais 5 000 à 7 000 ha par des ORE compensatoires », a-t-il indiqué. En nombre de contrats, le ministère de la Transition écologique recense « environ 200 ORE patrimoniales » et « plusieurs centaines d’ORE signées dans le cadre d’une compensation environnementale », sachant qu’il n’y a « pas de données très précises », faute de suivi, a complété Philippe Rogier, sous-directeur de la protection et de la restauration des écosystèmes terrestres. De son côté, la fédération des conservatoires d’espaces naturels « va dépasser la barre des 100 ORE cette année ». « On a une petite quinzaine d’ORE signées avec des agriculteurs » pour raison écologiques et de transmission d’exploitation, a indiqué la chargée de mission Vanessa Kurukgy. Pour rappel, le dispositif des ORE permet au propriétaire d’un bien immobilier, dont les agriculteurs, d’attacher une protection environnementale à leur bien pour une durée maximum de 99 ans.

source: AGRA


Par Agra

Loups : demandes de protection spéciale pour deux individus au profil génétique inédit

La présence d’un couple de loups de souches génétiques différentes sur le plateau de Millevaches ravive un débat enflammé entre défenseurs de la faune sauvage et éleveurs dans le Limousin. C’est l’association de défense de la nature Carduelis, installée en Creuse, qui a révélé leur découverte il y a deux semaines dans un communiqué illustré de photos, datées du 27 juillet 2024. La préfecture de Corrèze a confirmé le 20 mars la présence des «deux individus de l’espèce loup, un mâle, d’une lignée germano-polonaise et une femelle d’une lignée italo-alpine», à l’issue d’une réunion de la cellule de veille. Pour Carduelis, c’est une information essentielle, car «un individu, présent ou à venir, issu d’un croisement génétique entre deux lignées européennes différentes serait une première en France». «C’est une chance immense car ça aurait pu ne jamais arriver. Ça permet un brassage génétique qui est favorable à toutes les espèces animales ou végétales», a déclaré mercredi à l’AFP l’une de ses représentantes, Carmen Munoz Pastor, lors d’une manifestation devant la préfecture qui s’est transformée en face-à-face tendu avec une cinquantaine d’éleveurs. Ce couple de loups doit dont être protégé, notamment face aux tirs de défense, a plaidé la présidente de One Voice, Muriel Arnal. Le lendemain, la préfecture a pourtant maintenu l’autorisation de tirs de défense simple pour 25 éleveurs. Insuffisant, pour la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, qui ont boycotté la réunion de la cellule de veille, en dénonçant une «mascarade inutile».


Par La rédaction

Biodiversité/climat : la végétation de bordure de champs a évolué en dix ans (étude)

La végétation des bordures de champs a évolué en dix ans : c’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs de l’Inrae et de l’Anses sur 500 parcelles agricoles en France hexagonale, publiée dans Ecology Letters fin février. L’objectif était de comprendre les effets du changement climatique et des pratiques agricoles sur ces plantes. Alors que, sur ces parcelles, la température moyenne a augmenté de 1,2 °C et que l’humidité des sols a diminué de 14 %, «les communautés de plantes des bordures de champs ont changé en conséquence pour inclure davantage d’espèces dotées de stratégies de tolérance à la chaleur et à l’aridité, au détriment d’espèces capables de résister aux perturbations liées aux pratiques agricoles». En parallèle, les pratiques agricoles «n’ont pas significativement changé» à part «une légère baisse de la fréquence des fauchages des bordures de champs». Côté solutions, pour préserver les capacités d’adaptation de cette végétation, l’étude évoque les «pratiques d’atténuation du changement climatique» comme les couverts végétaux et l’agroforesterie, mais aussi «la réduction d’usages d’intrants en agriculture».

 

Source Agra


Par Eva DZ

Pousse d’espoir avec Groupama : «Auprès de mon arbre…»

La Fédération Groupama Aveyron Lozère a porté cet automne, son projet Pousse d’Espoir. A travers ses caisses locales, elle a sollicité les écoles primaires pour sensibiliser les jeunes générations au reboisement sur leur territoire. Parler de l’arbre, ses fonctionnalités, son rôle, sa place dans la nature… participer à la plantation d’un arbre dans son école et avoir son propre petit arbre à planter chez soi… Des centaines d’écoliers aveyronnais ont…


Par Elisa Llop

Forêts primaires: WWF épingle la Suède et la Finlande pour leur exploitation

Pays les plus boisés d’Europe, la Suède et le Finlande ne protègent pas suffisamment leurs forêts primaires et anciennes en y autorisant l’abattage, au point de ne pas respecter leurs engagements européens, estime le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans un rapport publié le 23 janvier. «Des milliers d’hectares de forêts présentant une grande valeur de conservation sont abattus chaque année, malgré leur importance pour la stabilité du climat, la biodiversité et la santé écologique à long terme», précise l’association dans un communiqué. Selon elle, les deux pays nordiques «exploitent des failles juridiques» pour permettre l’abattage d’arbres dans des forêts qui devraient être protégées selon la réglementation européenne. Alors que l’association demande à la Suède de protéger une part plus importante de ses forêts, en imposant un moratoire sur la sylviculture dans certaines zones, les propriétaires de forêts disent se conformer à la législation actuelle et plaident pour ce type d’abattages, qu’ils jugent raisonnés. Selon la législation européenne sur la restauration de la nature entrée en vigueur en août 2024, 20% des espaces naturels doivent être revenus d’ici 2030 à l’état dans lequel ils étaient dans les années 1950. Toutes les forêts, qu’elles soient naturelles ou cultivées pour la sylviculture, sont concernées.