Mot-clé : Biodiversité

Par Agra

Climat, biodiversité : les recommandations de l’Opecst pour une agriculture plus durable

Le sénateur Daniel Salmon (Ille-et-Vilaine, groupe Ecologiste) et le député Pierre Henriet (Vendée, Horizons & Indépendants) ont présenté les conclusions de l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) sur le thème « L’agriculture face au réchauffement climatique et aux pertes de biodiversité : les apports de la science », le 9 avril en conférence de presse au Sénat. Si ce travail tient davantage d’une « esquisse » des enjeux et solutions, admettent-ils, il peut néanmoins « éclairer » les parlementaires et décideurs. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de « faciliter » l’essor des innovations technologiques (processus d’homologation des solutions de biocontrôle, par exemple), mais aussi de « modifier en profondeur les systèmes de production », sans exclure une fiscalité complémentaire sur les pesticides. S’ajoute l’invitation à penser la transition agricole dans « une approche systémique » incluant nos systèmes alimentaires, ou encore à développer de nouveaux instruments financiers dans le cadre de la prochaine Pac « en passant d’une logique de subvention à une logique de rémunération des services explicites ». Le rapport suggère aussi d’accélérer la formation aux transitions.

source: AGRA


Par Agra

Biodiversité : développement des ORE, peu de données précises pour l’agriculture

Créé par la loi biodiversité de 2016, le dispositif des obligations réelles environnementales (ORE) connaît un développement « tout à fait remarquable depuis 2021 », a indiqué le chercheur Gilles Martin, un des architectes du dispositif, à l’occasion d’une table-ronde au Sénat le 9 avril. « Il me paraît raisonnable d’avancer que (…) ce sont à ce jour 8 000 à 10 000 ha qui sont couverts par une ORE patrimoniale, et je dirais 5 000 à 7 000 ha par des ORE compensatoires », a-t-il indiqué. En nombre de contrats, le ministère de la Transition écologique recense « environ 200 ORE patrimoniales » et « plusieurs centaines d’ORE signées dans le cadre d’une compensation environnementale », sachant qu’il n’y a « pas de données très précises », faute de suivi, a complété Philippe Rogier, sous-directeur de la protection et de la restauration des écosystèmes terrestres. De son côté, la fédération des conservatoires d’espaces naturels « va dépasser la barre des 100 ORE cette année ». « On a une petite quinzaine d’ORE signées avec des agriculteurs » pour raison écologiques et de transmission d’exploitation, a indiqué la chargée de mission Vanessa Kurukgy. Pour rappel, le dispositif des ORE permet au propriétaire d’un bien immobilier, dont les agriculteurs, d’attacher une protection environnementale à leur bien pour une durée maximum de 99 ans.

source: AGRA


Par Agra

Loups : demandes de protection spéciale pour deux individus au profil génétique inédit

La présence d’un couple de loups de souches génétiques différentes sur le plateau de Millevaches ravive un débat enflammé entre défenseurs de la faune sauvage et éleveurs dans le Limousin. C’est l’association de défense de la nature Carduelis, installée en Creuse, qui a révélé leur découverte il y a deux semaines dans un communiqué illustré de photos, datées du 27 juillet 2024. La préfecture de Corrèze a confirmé le 20 mars la présence des «deux individus de l’espèce loup, un mâle, d’une lignée germano-polonaise et une femelle d’une lignée italo-alpine», à l’issue d’une réunion de la cellule de veille. Pour Carduelis, c’est une information essentielle, car «un individu, présent ou à venir, issu d’un croisement génétique entre deux lignées européennes différentes serait une première en France». «C’est une chance immense car ça aurait pu ne jamais arriver. Ça permet un brassage génétique qui est favorable à toutes les espèces animales ou végétales», a déclaré mercredi à l’AFP l’une de ses représentantes, Carmen Munoz Pastor, lors d’une manifestation devant la préfecture qui s’est transformée en face-à-face tendu avec une cinquantaine d’éleveurs. Ce couple de loups doit dont être protégé, notamment face aux tirs de défense, a plaidé la présidente de One Voice, Muriel Arnal. Le lendemain, la préfecture a pourtant maintenu l’autorisation de tirs de défense simple pour 25 éleveurs. Insuffisant, pour la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, qui ont boycotté la réunion de la cellule de veille, en dénonçant une «mascarade inutile».


Par La rédaction

Biodiversité/climat : la végétation de bordure de champs a évolué en dix ans (étude)

La végétation des bordures de champs a évolué en dix ans : c’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs de l’Inrae et de l’Anses sur 500 parcelles agricoles en France hexagonale, publiée dans Ecology Letters fin février. L’objectif était de comprendre les effets du changement climatique et des pratiques agricoles sur ces plantes. Alors que, sur ces parcelles, la température moyenne a augmenté de 1,2 °C et que l’humidité des sols a diminué de 14 %, «les communautés de plantes des bordures de champs ont changé en conséquence pour inclure davantage d’espèces dotées de stratégies de tolérance à la chaleur et à l’aridité, au détriment d’espèces capables de résister aux perturbations liées aux pratiques agricoles». En parallèle, les pratiques agricoles «n’ont pas significativement changé» à part «une légère baisse de la fréquence des fauchages des bordures de champs». Côté solutions, pour préserver les capacités d’adaptation de cette végétation, l’étude évoque les «pratiques d’atténuation du changement climatique» comme les couverts végétaux et l’agroforesterie, mais aussi «la réduction d’usages d’intrants en agriculture».

 

Source Agra


Par Eva DZ

Pousse d’espoir avec Groupama : «Auprès de mon arbre…»

La Fédération Groupama Aveyron Lozère a porté cet automne, son projet Pousse d’Espoir. A travers ses caisses locales, elle a sollicité les écoles primaires pour sensibiliser les jeunes générations au reboisement sur leur territoire. Parler de l’arbre, ses fonctionnalités, son rôle, sa place dans la nature… participer à la plantation d’un arbre dans son école et avoir son propre petit arbre à planter chez soi… Des centaines d’écoliers aveyronnais ont…


Par Elisa Llop

Forêts primaires: WWF épingle la Suède et la Finlande pour leur exploitation

Pays les plus boisés d’Europe, la Suède et le Finlande ne protègent pas suffisamment leurs forêts primaires et anciennes en y autorisant l’abattage, au point de ne pas respecter leurs engagements européens, estime le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans un rapport publié le 23 janvier. «Des milliers d’hectares de forêts présentant une grande valeur de conservation sont abattus chaque année, malgré leur importance pour la stabilité du climat, la biodiversité et la santé écologique à long terme», précise l’association dans un communiqué. Selon elle, les deux pays nordiques «exploitent des failles juridiques» pour permettre l’abattage d’arbres dans des forêts qui devraient être protégées selon la réglementation européenne. Alors que l’association demande à la Suède de protéger une part plus importante de ses forêts, en imposant un moratoire sur la sylviculture dans certaines zones, les propriétaires de forêts disent se conformer à la législation actuelle et plaident pour ce type d’abattages, qu’ils jugent raisonnés. Selon la législation européenne sur la restauration de la nature entrée en vigueur en août 2024, 20% des espaces naturels doivent être revenus d’ici 2030 à l’état dans lequel ils étaient dans les années 1950. Toutes les forêts, qu’elles soient naturelles ou cultivées pour la sylviculture, sont concernées.


National | Par Elisa Llop

Forêts d’aujourd’hui et de demain : les enjeux de préservation de la biodiversité et de la multifonctionnalité de la forêt

Le 10 décembre, Solagro organisait un webinaire d’information sur la thématique : comment préserver la biodiversité et améliorer la multifonctionnalité de nos forêts d’aujourd’hui et de demain, en France et en Europe en général ? Pour l’entreprise en ingénierie, conseil et formation dans le secteur de l'agro-écologie, la méthanisation, le bois énergie, les stratégies territoriales et le gaz renouvelable, c’était l’occasion de revenir sur leur scénario Afterres2050 ; mesures complétées…


Par Elisa Llop

Biodiversité : un quart de la faune d’eau douce menacée de disparition (étude)

Un quart (24 %) de la faune d’eau douce, notamment les crustacés, poissons et insectes, fait face à un «risque élevé d’extinction» en raison de «pressions considérables» comme la pollution, les barrages ou l’agriculture intensive qui affectent leur habitat, indiquent des chercheurs dans une étude publiée dans la revue Nature le 8 janvier. Les eaux douces (rivières, lacs, zones humides) abritent plus de 10% des espèces connues, dont environ un tiers des vertébrés et la moitié des poissons, alors qu’elles représentent moins de 1% de la surface de la Terre. Cette biodiversité est à la fois très riche et très fragile, alors qu’elle représente un enjeu important pour les moyens de subsistance et le développement économique de «milliards de personnes à travers le monde», ainsi qu’un facteur d’atténuation des effets du changement climatique, soulignent les auteurs de l’étude. Depuis 1 500, 89 espèces d’eau douce ont déjà été confirmées comme éteintes, et 178 autres sont suspectées de l’être. «Il y a urgence à agir rapidement si on ne veut pas que d’autres déclinent ou disparaissent à leur tour», alertent les auteurs de l’étude, réclamant «des changements de pratiques dans la gestion» de l’eau douce, prenant davantage en compte la biodiversité.


Aveyron | Par Eva DZ

François Marty : les jeunes ont participé à un forum agroécologique

Une centaine d’élèves et d’étudiants du lycée et de l’institut François Marty à Monteils-Villefranche de Rouergue ont participé à un forum agroécologique début octobre. Guidés par des techniciens, ils ont visité l’exploitation de Nicolas Guibbert à La Fouillade et ont parlé zones humides, biodiversité, gestion de l’eau, fertilisation, haies… Nicolas Guibbert a accueilli les élèves de François Marty sur son exploitation, pour parler agro-écologie. Des élèves de 2nde agroéquipement aux…


Par Eva DZ

Tomates : un logo «Bio et biodiversité cultivée» pousserait le consommateur à l’achat

Dans le cadre du projet de recherche européen BioValue, le cabinet Ecozept s’est penché sur l’avis des consommateurs européens sur le concept de «biodiversité cultivée» (plantes cultivées prenant en compte variété et génétique, transformées et commercialisées), prenant l’exemple de la tomate, à l’occasion d’une visioconférence le 20 juin. Il a travaillé sur deux possibilités d’indication sur les emballages : un logo «Biodiversité cultivée inclusive et participative», et un autre combinant le bio et la biodiversité. D’une manière générale, les répondants étaient intéressés par les deux labels. Cependant, la majorité d’entre eux (50%) s’est portée sur le logo «Bio et biodiversité», l’autre indication recueillant 37% de réponses. Dans le détail, 68% des répondants expriment de la confiance dans ce logo, qu’ils trouvent clair à 78% (contre 57% et 67% pour la première proposition). 66% reconnaissent qu’ils seraient intéressés par l’achat de tomates qui le porteraient. Les résultats laisseraient penser que la présence du mot «bio» serait un support de décision pour le consommateur. D’ailleurs, l’enquête souligne que 64% des interviewés justifient leur choix en indiquant que «tous les produits qui contribuent à la biodiversité cultivée [devraient] être biologiques».